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Commentaire de Rétif

sur Le déficit de la Sécurité Sociale française


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Rétif 15 août 2008 13:38

Evidemment qu’au sens strict du terme,il n’y a pas de "trou de la sécu" ; on se sert là d’une expression imagée pour dire que pour remplir son projet initial et faire aux dépenses qu’il implique, cet organisme n’a pas aujourd’hui les moyens nécessaires.

Seulement, pour comprendre que ce n’est qu’une façon de parler, il suffit de se rappeler que ce n’est pas une entreprise commerciale, sinon d’ailleurs comment expliquer qu’ elle n’ait pas été contrainte de "déposer son bilan" selon les lois commerciales ?

C’est donc une mutuelle généralisée, et théoriquement nationalisée(alors qu’en réaliré elle n’est pas sous la dépendance de l’Etat, étant simplement "nationale", i.e. bénéficiant d’un monopole), ne fonctionnant, en son principe, comme toutes les mutuelles (même si l’Etat y participe comme partenaire),sur les seules cotisations de chacun des " assujettis ". Lesquelles cotisations sont obligatoires, ce qui leur retire leur vrai sens de cotisations, terme qui a à voir avec le volontariat.

En fait elle existe sous cette forme, tout en étant sous le coup (pardon pour ce terme,il doit y en avoir un meilleur, mais manque de temps), de la loi. Enfin,disons que dans un régime démocratique, c’est censé revenir au même, si ce n’est que d’un point d’un point purement mutualiste, on pourraut aussi bien créer des organismes de même nature pour tous les produits dits d’intérèr national, comme les routes, les transports, les écoles, la police etc...

Donc, en fait, n’ayant ni "chiffre d’affaires" dépendant de son activité, ni bénéfice commercial, elle ne saurait avoir un déficit au sens habituel. Elle ne saurait non plus être en déficit tout court, tant qu’elle n’a pas de quoi payer ses dépenses, si elle n’était qu’une mutuelle. Cependant, elle est aujourd’hui en déficit, de par la possibilité légale, étant d’origine légale, de faire des dettes.

Ces dettes, c’est, en principe, comme dans toute mutuelle, aux participants de les payer. Ce déficit, c’est ce qu’avance l’ Etat tousles ans pour (c’est à dire les contribuables-participants) pour équilibrer les comptes.

Le tout, en régime démocratique, est de savoir, ce que les contribuables en question sont prêts à cotiser, plus ou moins volontairement (mais volontairement en principe) pour la santé publique et pour la leur individuellement.
Il semblerait juste que chacun ne cotise qu’ en fonction de ce qu’il serait prêt à envisager pour sa propre santé dans le futur.
Quoique il en soit, la question de savoir sur quelles bases les cotisations doivent s’établir dépendent d’une discussion démocratique. Tou ce qu’il y a à se rappeler étant que plus on est de fous,(ou de malades), plus on rit, ou plus exactement, moins on a à payer, et plus le nombre des cotisants diminue, plus le ratio des cotisations augmente selon les lois de la simple probalités. 
De ce point de vue, il apparait évident que le chômage (et donc le manque de richesse nationale) est la première cause du manque de cotisations de toute mutuelle.

Et que l’action première à mener est la lutte contre le chômage, et pour "donner du travail à nos 5 millions de sans emploi" comme le dit très bien Foufouille, enfavorisant la création et la durée des entreprises industrielles et commerciales.

Toutes autres considérations étant secondaires quand ce n’est pas inutile. 


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