Il est clair qu’on nous déploie un écran de fumée autour de cette affaire osséto-géorgienne. Saakachvili a l’air d’un vrai pantin, qui s’est cru assez fort (ou assez soutenu ?) pour défier la Russie. Sarkozy, bien qu’auréolé de son titre bidon de Grand Président de l’Europe Qui Obtient la Paix A Lui Tout Seul, n’a finalement fait qu’enregistrer la décision russe d’entériner l’invasion et de garder sous contrôle militaire la Géorgie (y compris l’Abkhazie, au passage). Il paraît que Medvedev l’a accueilli avec ces mots ’tu as bien fait de venir, mais pour nous, la guerre est finie" (France-Inter). Il a dû ajouter en off "mais ne te gêne pas, vas-y, dis que c’est tout grâce à toi, et fais-toi mousser à la télé et chez tes pauvres caves de copains de l’UE".
En fait (attention au point Godwin), on se retrouve devant une situation qui fait penser à l’invasion de la Tchéquoslovaquie par le Reich, les Sudètes remplaçant les Ossètes, où Chamberlain et Daladier, sous couvert de négocier, avaient été tout bonnement entériner cette occupation militaire au nom de la Paix et de l’Amitié Entre les Peuples. Là aussi, il étaient revenus tout contents d’avoir sauvé la paix. Il n’y a pas de rapport statégique entre les deux situations, mais quand même, on y pense très fort.
Chruchill avait alors dit "l’Angleterre avait le choix entre la honte et la guerre, elle a choisi la honte et elle aura la guerre". Nous , on a choisi le ridicule.