Pour la Géorgie, je n’ai pas vos certitudes.

La réalité est probablement plus dure. Pour moi, Sarkozy a tenté d’user de ses bonnes relations avec Poutine pour mettre fin au conflit. D’où, peut-être cette photo du jdd qui nous interpelle, où Poutine serre l’un de ses enfants dans ses bras. L’intention initiale de Sarkozy, ce plan de l’Elysée est clair et sans ambiguité et il est très probablement parti avec ça à Moscou.

Je ne savais pas qu’il avait dû lâcher autant de concessions aux Russes, mais il s’est probablement heurté à un NIET, alors que les divisions blindées russes fonçaient vers Tbilissi. Alors, je pense qu’il s’est trouvé pris entre l’alternative de ne rien lâcher dans les négociations pour voir la Géorgie se faire écraser sous les chenilles ou bien accepter quelques exigences russes pour parvenir à un cesser-le-feu et stopper cette invasion.

S’il était resté intransigeant sur son plan avec des Russes qui le refusent obstinément, je pense que nous serions vraisemblablement dans le cas de figure d’une Géorgie totalement envahie par les divisions de blindés russes et des négociateurs qui se disputent toujours sans être parvenus à un accord. Alors, même si ce n’est pas totalement satisfaisant, c’était peut-ête tout de même la meilleure possibilité.

Je pense en effet que si la Russie avait décidé ou même si elle décidait maintenant d’envahir la Géorgie, personne ne bougerait. Tout simplement, parce que personne n’a vraiment les moyens d’accéder et d’intervenir aussi profondément à l’intérieur du dispositif russe. Risquer une 3e guerre mondiale à coup d’armes nucléaires, je doute que les USA y soient prêts.

La situation actuelle n’est pas satisfaisante, mais on ne pouvait probablement pas obtenir plus à ce stade. Il est probable que les Russes vont se retirer. Mais cette clause d’intervention où vivent des populations russophones me rappelle étrangément les Sudètes... Je n’aime pas ça, non plus. Il faudrait parvenir à remettre cette clause sur le tapis et passer le relais à l’ONU d’une manière générale (clause d’intervention sous l’égide de l’ONU), dès qu’une minorité d’un pays est victime d’une épuration éthnique ou de discriminations évidentes.