Bonjour Olivier.
Effectivement, merci de nous proposer de discuter d’un article de JMMerchet et de son blog Secret -Défense.
Je reviendrais juste sur la cérémonie qui vient de se terminer aux Invalides, et je me permet de vous faire remarquer que notre PR a des problêmes de "résilence" et de mémoire. Il aurait été effictivement de bon ton de garder cette distance nécessaire mais suffisante pour ne pas tomber dans la sensiblerie et le voyeurisme : "Mais l’émotion, et son usage médiatique, sont parfois mauvaises conseillères", comme le fait remarquer J.M Merchet.
Notre PR tombe effectivement trop dans ce piège...a moins qu’il essaye de se faire pardonner de son autre show militaro-médiatique de Carcassonne, où les Rpima se sont fait traîter "d’incapables" dont il oublie d’honorer la mémoire il y a quelques semaines encore : quand on connaît le penchant de nos hautes autorités politiques en matière de respect, de discipline et de devoir de mémoire exemplaire, illustré ici lors de la prise d’armes aux Invalides : "Il était enfin prévu que le Président aille voir les familles de morts ou de blessés dans les Opex, qui étaient regroupées à l’angle Nord-Est de la cour. Las ! "D’un pas pressé vers la sortie", raconte un témoin, "il est passé devant elles sans un regard". Certaines familles étaient venues de province, à leur frais. Un officier de haut rang, qui assistait à cette prise d’armes avoue en est reparti "déçu et consterné".
Incapables que l’on peut néanmoins envoyer selon "son" bon vouloir, comme il lui a plût de nous le faire savoir encore hier soir, dans son allocution retransmise sur F2, avec cet infâme rictus de rire qu’il a eût quand il a prononcé les mots en gras :
"Je tenais à vous dire que le travail que vous faites ici, il est indispensable (...). Pourquoi on est ici ? Parce qu’ici se joue une partie de la liberté du monde. Ici se mène le combat contre le terrorisme. Nous sommes ici non pas contre les Afghans, mais avec les Afghans, pour ne pas les laisser seuls face à la barbarie", a affirmé le président français. "Je n’ai pas de doute, il faut être là. Moi aussi, j’étais sous le choc (...), mais je vous dis en conscience que si c’était à refaire, je le referais. Pas la patrouille et l’enchaînement des événements, mais le choix qui m’a amené à confirmer le choix de mes prédécesseurs d’envoyer l’armée française ici", a-t-il souligné.
Donc, nos incapables, après avoir passé cinq mois au " Centre national d’aguerrissement en montagne (CNAM), basé à Briançon (Hautes-Alpes), devrait fermer d’ici à l’été 2009, indique le maire de la Ville, Alain Bayrou (UMP), après une rencontre avec le ministre de la Défense, Hervé Morin".
Ce jeudi 24 juillet 2008 le premier ministre a annoncé officiellement la fermeture du CNAM à Briançon.
Le CNAM avait été créé après la suppression du 159 ème régiment d’infanterie alpine qui en son temps avait entraîné le départ de plus de 200 familles et la perte de la présence permanente de 1000 appelés . _ Le CNAM avait pour vocation de former les troupes françaises et européennes aux combats en zones de montagne ce qui a été le cas pour la préparation des troupes pour les interventions dans l’ex Yougoslavie et plus récemment en Afghanistan.
http://briancon-infos.fr/spip....
Donc, les futurs soldats iront s’entraîner où ? Vu que la guerre contre les "terroristes" risque de durer. Parceque nous faisons la guerre contre les terroristes, comme se plaî à nous dire notre PR. Des terroristes qui ont quand même l’habitude de monter des "embush".
Une "embush", c’est une embuscade. On arrive rapidement sur zone, car on a été informé qu’une colonne passerais, on se positionne rapidement, on vide quelques chargeurs, on tire deux-trois fois au RPG et file aussi vite sans attendre l’arrivée de l’appui aérien, comme sur ces images !!!
Force est de constater et comme nous le rappelle certain média :
C’est dans une "embuscade bien montée" des insurgés talibans que la France a perdu lundi à l’est de Kaboul dix soldats, qui venaient d’arriver depuis peu en Afghanistan, a raconté mardi le chef d’état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin.
Les soldats français impliqués n’avaient été déployés sur ce théâtre qu’"en juillet".
"Arrivé à proximité d’un col vers 13H30 locales (09H00 GMT), le chef de section a fait débarquer l’élément de tête de sa section pour aller reconnaître à pied" le site. C’est alors qu’il s’avançait que le "feu nourri" des forces insurgées s’est déchaîné, tuant aussitôt neuf soldats dans les rangs français.
"Le chef de section a été blessé à l’épaule tout de suite, ce qui a contribué aussi à la désorganisation".
Bien approvisionnés en munitions, les talibans ont ensuite visé la base d’appui restée en arrière, "mais sans causer davantage" de victimes.
"Un schéma d’embuscade classique", résume le chef d’état-major.
S’est ensuite "engagée une série de combats qui ont duré jusque tard le soir", sur "un terrain extrêmement favorable pour l’ennemi".
"Les appuis aériens ont été apportés par la coalition", a-t-il ajouté.
Le plus dur a ensuite été de "récupérer l’ensemble des blessés et des autres éléments de la section qui avaient été dispersés" lors de l’embuscade. A "02H30 locales", c’était chose faite, a souligné le général Georgelin.
Impréparation de la mission ?Sous estimation des l’adversaire ? Insuffisance du matériel et de la préparation de nos soldats ? Erreur de cible et tirs amis ?
J’avais posté hier ce témoignage : "
A 23 ans, Julien a vécu l’horreur. Engagé en Afghanistan auprès des forces l’OTAN, il a assisté, depuis le véhicule blindé qu’il conduisait, à l’embuscade qui a fait dix morts parmi les soldats français dans la région de Kaboul. Sa petite soeur, Deborah, qui s’apprête à rentrer au lycée à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), raconte l’angoisse de sa famille et les pleurs de son frère, traumatisé à jamais.
http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafY7P9.html
Merci encore Olivier de nous permettre d’échanger les points de vues et informations aux travers de vos articles.