Le Parti Socialiste n’a en fait connu qu’une seule véritable victoire, c’est l’élection présidenteille de 1981, où Mitterrand réussit à passer devant Giscard, qui énervait tout le monde avec ses airs de Louis XV de campagne. Depuis cet événement fondateur, le PS traîne sa mélancolie et attend le retour de l’Age d’Or et de ses Safranes de fonction.
Aucune idée, que des leaders, ainsi pourrait-on résumer le fonctionnement de ce tanker, qui ne se réveille que pour des présidentielles, et rechute dans la dépression mutique à chaque échec électoral national. Tout juste arrive-t-on à les mobiliser pour les législatives (et encore, on a vu l’an dernier, ce que ça donnait), les municipales, sénatoriales et euroépennes ne sont pas à la hauteur des enjeux de ce réservoir inépuisable de Présidents qu’est la rue de Solférino.
Alors ce coup-ci, on nous sort du chapeau le lapin Julien Dray. Apparatchik vigoureux, amateur de montres de luxe (tiens), qui s’était fait remarquer pour avoir dit que le thème de la sécurité deviendrait un enjeu central (re-tiens), et qui a organisé et télécommandé le fameux mouvement "anti-méchant", sobrement intitulé Touche pas à mon pote. Ce glorieux épisode a durablement donné un existence politique à M. Le Pen, satisfait, mais tout étonné de se retrouver au centre du débat politique de cette fin du XXe siècle.
Je me rappelle l’époque point si lointaine où le fameux renouveau trouvait à s’incarner dans certaine Dame Blanche, favorite désignée pour la victoire par les instituts de sondage d’habitude plus experts en yaourts et couche-culottes. Avant, on nous brandissait d’un air entendu Hollande, producteur de pousiéreuses blagues de cabaret, qui lui tenaient lieu d’idées. Il ya peu, le même air entendu et averti servait à nous présenter l’inoxydable Jack Lang comme l’Alpha et l’Omega du futur renouveau (toujours lui), et aurait même été plus présidentiable que les autres d’après les mêmes sondageurs yaourtiers et couche-culottiers, ça lui en avait bouleversé sa couleur et son balayage. Delanoë, auréolé de son prestige de maire d ela plus grosse viell (en-dessous, ça compte pas) gigote et trépigne, en essayant de rester pote avec tous ses concurrents, c’est pas gagné.
Qaunt au programme, ou aux idées, ben on sait pas trop. Il paraît que Martine Aubry (attentiion, autre présidentiable en vue) travaille sur le Projet de Synthèse des Idées de Programme pour 2012, oulala, attention, c’est chaud patate.
Ouais. Comme vous dites : l’avenir nous dira très vite de ce qu’il en ira…. encore que "très vite", c’est pas sûr...