« se demander ce qui serait advenu si ces plantes n’avaient pas été utilisées pour produire ces combustibles » l’auteur fait une erreur : une plante vit un certain temps. En fin de vie elle meurt et se dégrade."
On est là au cœur du problème : le temps. C’est ce que les scientifiques appellent un problème cinétique :
« La dégradation de la plante emet à peu près autant de CO2 que sa combustion. »
Non. Une bonne partie du matériel de la plante (molécules carbonées à longues chaînes) est récupérée par des organismes hétérotrophes (incapables de métaboliser ces molécules), comme les champignons et les animaux, et réutilisée telle quelle dans la biosphère. La durée du passage du carbone dans la biosphère serait bien plus longue si on ne brûlait pas la biomasse.
« les plantes que nous consommons nous apportent le carbone, qui conbiné à l’oxygène que nous respirons, donne le CO2 que nous regettons dans l’atmosphère lorsque nous expirons. »
Avant de répéter « erreur », relisez ce que vous écrivez. Regardez vos doigts sur le clavier : de quoi sont-il fait ?
C, H, O, N, que vous avez obtenu de votre alimentation. Et c’est la même chose pour toute la biosphère hors les organismes autotrophes (essentiellement ceux ayant assez de chance pour savoir pratiquer la photosynthèse).
Encore une fois, avant d’accepter ces « évidences », il faudrait que quelqu’un fasse un vrai bilan cinétique global des émissions de CO2 bio (tenant compte des temps). A moins que cette étude existe et m’ait échapée, elle n’a pas été faite. Et je garde donc mon estimation.