Bonjour
L’affaire est en effet très probablement politique. Vous dites qu"il est reproché à Labévière de ne pas avoir prévenu la direction de la station suffisamment à l’avance de son projet d’entretien avec le leader syrien".
Dans toute rédaction, effectivement, se tiennent en principe des conférences de rédaction où sont discutés les projets d’articles entre confrères. M. Labévière a donc certainement proposé d’interviewer le dictateur syrien, ce qui est fort courageux compte tenu de la vindicte générale lors de la venue de ce dernier à Paris, contre la politique duquel ceux qui tiennent aux droits de l’homme se sont élevés à grands cris, et c’est heureux.
Simplement, il apparaîtrait que ce n’est pas M. Labévière qui aurait "décroché" une "interview exclusive" mais Bachar al-Assad himself qui aurait choisi le journaliste français pour en accorder une.
C’est pas très déontologique, de répondre à des commandes sur invitation "exclusive". Fussent-elles celles de tyrans exclusifs.
En journalisme, on appelle ça en général du publi-reportage ou service au client.
Qu’en pensez-vous ?