Un détail tactique/technique impotrant...
Concernant le transport et/ou l’évacuation des troupes dans les montagnes afghanes, il y a un point sur lequel le Canard se leurre lourdement : même si les hélicos français avaient été disponibles, ils auraient beaucoup trop de mal dans un tel relief où leurs voilures tournantes et leurs blindages ( !) ne sont guère suffisants. Les Américains et les Canadiens y envoient très rarement leurs Blackhawk...
Pour ce faire, il faut effectivement des Chinook américains ou mieux des Mil Mi 24 russes qui développent une voilure tournante bcp plus importante et sont aussi des engins de transport capables d’exercer un appui-feu assez intense.
Concernant l’enjeu intrèsèque de cette guerre afghane, j’apprécie ces quelques propos d’Alain De Neve dans son blog Guerres & Systèmes :
Mais sans doute sera-t-il utile de défricher quelques lieux communs qui ont trop longtemps été sous-investis par le débat public :
1. Défendons-nous la "liberté du monde" dans cette région ou demeurons-nous dans cet espace au nom d’un intérêt de réputation ?
2. La stratégie de l’OTAN est-elle adaptée à la situation sur le terrain ? Les récentes offensives coordonnées des Talibans imposent que nous procédions à un examen scrupuleux de la question.
Et enfin, deux dernières questions dont il me faudra préciser la portée même si je sens intuitivement qu’il y a là une distinction fondamentale à prendre en compte :
3. Avons-nous perdu en Afghanistan ?
4. Avons-nous perdu l’Afghanistan ?
Je terminerai par une question finale qui se veut un retour aux fondements de la Stratégie : existe-t-il des guerres que nous, Occidentaux, devons être capables de perdre afin de déterminer les stratégies et les moyens régénérés qui nous permettront à plus long terme de mieux encore défendre nos libertés ? Disposons-nous de la sérénité d’esprit suffisante que pour percevoir les signes d’une défaite ?
Amicalement