Il n’y a qu’une chose avec laquelle je ne suis pas trop d’accord :« pétri de bons sentiments, l’Occident s’est engagé dans la voie dangereuse du multiculturalisme. Or, une civilisation est par définition monoculturelle. La culture est le liant d’une société, elle fait son unité et inspire ses lois. Pour satisfaire des cultures différentes il faudrait des lois différentes. »
Je crois au contraire que le multiculturalisme est source de richesse
@ EricB
Je crois que j’ai heurté beaucoup de convictions en disant qu’une civilisation était par définition mono culturelle, et je me suis enfoncé en répondant brièvement au premier commentaire.
Je m’en excuse, mais comme souvent, les malentendus viennent des définitions divergentes qu’on accorde aux mots.
La culture d’un individu est la somme de toutes les influences qu’a eu sur lui le milieu extérieur depuis sa naissance, comprenant ses propres expériences, c’est à dire sa propre histoire. Ces influences sont évidemment multiples , complexes et cumulatives.
Il en est de même pour une civilisation, mais avec une histoire beaucoup plus longue. Il ne faut donc pas confondre les influences culturelles, qui sont toujours multiples, et la culture qui en est la synthèse et est par définition unique bien qu’évolutive.
La « loi », indispensable à toute civilisation, est l’expression formalisée de sa culture à un moment donné. Elle évolue dans le temps, mais se doit d’être unique. Toutes les influences extérieures qu’elle peut assimiler viennent l’enrichir et la font évoluer. Mais si elle ne les assimile pas, deux conceptions différentes entrent en conflit et sont facteurs d’instabilité.
C’est le cas des empires qui sont détruits de l’intérieur quant la contrainte de la culture dominante ne suffit plus (la paix romaine). Sans parler de l’URSS, nous gardons les séquelles des empires coloniaux. L’Angleterre a voulu garder le même modèle polyculturel au sein de son territoire, ce qui, à mon avis, est voué à l’échec. La France a pris une autre option et cherche à préserver sa culture propre, mais « l’inassimilabilité » que revendiquent de nombreux musulmans pose un vrai problème.
Je n’aurait peut-être pas dû employer de termes médicaux, mais l’analogie est grande quand on considère, comme moi, qu’une société est un organisme vivant dont les cellules sont les hommes et qui a aussi sa pathologie : Les sciences politiques devraient être l’art d’en découvrir la médecine.