Les négociations stratégiques entre l’Europe et la Russie sont en cours, elles doivent conduire à arrimer la Russie à l’Europe, dans une alliance qui pourra déboucher sur une intégration politique et économique Européenne, qui ira du Groenland (Danois) au détroit de Berhing et qui controlera les trois-quarts du Cercle Artique et les immenses ressources de la Sibérie.
La perspective de cette alliance stratégique doit faire cogiter plus d’un neurone dans les chancelleries du Monde entier.
C’est pourquoi il faut être très ferme : cette affaire ne concerne pas l’Amérique et elle ne concerne pas non plus nos amis du Maghreb qui défendent des intérêts étrangers à notre Europe, élargie à toute sa dimension historique et géographique et enfin réunie à la fin d’une Histoire cahotique.
Celà étant dit, Poutine a parfaitement compris que les Etats-Unis ont sans doute joué un rôle dans l’affaire Géorgienne, il est normal qu’il essaie d’enfoncer un coin entre l’Europe et l’Amérique à ce sujet.
Il n’a pas de souci à se faire, car la politique de l’Europe ne se fera pas à Tbilissi, à Varsovie, à Kiev, ou à Vilnius, ni à Washington, mais à Paris, à Londres et à Berlin.
Il aurait sans doute fallu que l’Europe ne cède pas aux Américains à propos de l’indépendance du Kossovo, qui est une ânerie sans justification politique, et que les Américains ont voulu, pour créer une pomme de discorde entre l’Europe Occidentale et la Russie.
A présent que le mal est fait, il faut accepter le détachement de l’Abkasie et de l’Ossétie de la Géorgie, car c’est la réponse du berger à la bergère.
A moins que l’on ne reconnaisse pas l’indépendance du Kossovo, qui pourrait servir de monnaie d’échange, le moment venu.