Quel sacrifice ? Et quel Kamikaze ?
Il n’y a aujourd’hui ni sacrifice, ni Kamikaze, il n’y a que des phénomènes expolsifs qu’on tente de rationaliser en leur prêtant des causes intelligibles.
Mais le suicide des terroristes se comprend mieux dans le cadre d’un tableau clinique psychiatrique que dans le cadre d’une analyse politique.
Vous avez vu la tête de ces pauvres bougres qui se font sauter au milieu d’une foule de civils ? Non, vous ne l’avez pas vu, sinon vous auriez sans doute du mal à parler de politique ensuite, et peu de difficulté à évoquer l’état mental de celui qui a commis ce geste.
Etait-il vraiment en bonne santé ?
Non, il ne l’était pas. Et ceux qui l’ont poussé à faire ce geste ne l’était pas non plus. Ils n’atteindront aucun objectif politique de cette façon, car leur geste n’est pas un geste politique.
En revanche un Kamikaze est une personne suffisamment rationnelle pouir avoir apris à piloter un avion, ce qui n’est pas donné à tout le monde, et qui s’attaque à un objectif militaire ennemi, comme sa qualité de soldat en train de faire la guerre lui conseille de le faire.
Lui seul se sacrifie vraiment. Et son sacrifice est d’ailleurs très discutable, peut-il être efficace, comme tous les actes rationnels.
Le terrorisme islamiste contre lequel nous luttons, n’a rien à voir avec ce pilote Japonais. Il n’a d’ailleurs rien à voir avec quoi que ce soit d’autre que la paranoïa.
Il est une réponse profondément inadaptée à une situation qui a des fondements et des expressions qui relèvent du politique : la faillite de la civilisation musulmane face à la modernité, mais cette réponse sort du cadre politique et ne saurait être interprétée en termes politiques.