Ce que vous dites n’est pas tout à fait vrai, et aucune réforme de la langue n’a jamais abouti, sauf celle qui entérinaient un usage déjà existant, d’une manière ou d’une autre. Ainsi la transformation des -oi en -ai est une adaptation de l’orthographe à la prononciation des oi en ai qui existait dans le langage courant depuis le XVIIème siècle (ainsi un vers du Tartuffe ne rime qu’en prononçant "adroite" "adrète" et pas "adrouate"...)
La prononciation des -oi en -è a ensuite disparu, sauf lorsqu’ils avaient été entériné par la langue écrite comme dans le cas des imparfaits. Un des traits intéressant à propos de Voltaire, que vous citez, est son approche insouciante de l’orthographe, favorisée par l’absence de standards, alors.
En ce sens, vous auriez mieux fait de parler des efforts de standardisation orthographique qui achevèrent de séparer le français du françois ( ) au XIX eme siècle. (la transition a quand même pris un certain temps...)
Mais ces réformes n’ont pu aboutir que grâce au faible taux d’alphabétisation, de sorte que l’école obligatoire a permis en quelque sorte cette évolution, en n’arrivant qu’après...
Il est faux de dire que l’orthographe française est irrationnelle. Les gens qui le disent négligent le poids de l’histoire, soit par bêtise, soit par idéologie malsaine. L’orthographe française n’est tout simplement pas basée sur la prononciation, mais sur l’étymologie (bien que nombres d’évolutions soient due à la prononciation).
Typhon