Article intéressant, bien emmené et amusant, mais approximatif . Cela tient sans doute à la source principale, wikipédia, qui ne devrait pas être considérée comme fiable.
Le cerveau trine demeure une théorie, qui comme toute théorie, est contestée. Il en va de même pour les deux hémisphères de Roger Sperry.
Si l’on adhère au cerveau trine, on précisera que le cerveau reptilien commande nos comportements lorsque nous croyons notre intégrité en « danger », peu importe sa réalité ou sa gravité. Ainsi, le « casse-toi pauv’ con » traduit-il l’assertion précédente. Les thèses racistes en sont également l’expression, peu importe la qualité de l’argumentation mise en oeuvre. La hiérarchie sociale et territoriale, les rituels ou encore le jeu (liste non exhaustive) marquent le cerveau reptilien. Il serait donc faux de dire que le cerveau reptilien est primitif. C’est le cerveau instinctif. Il est le plus rapide à gérer une situation, et il ne mémorise pas. Cela explique les dires des automobilistes qui ne se souviennent pas comment ils ont manœuvré pour éviter la voiture d’en face.
Le système limbique (et non cerveau) se compose de l’hypothalamus, du thalamus, del’hippocampe (régit la mémoire et les associations), de l’amygdale (celle du cerveau), enfin de la glande pituitaire. Le système limbique joue le rôle de régulateur (manger, boire, dormir, température du corps, rythme du cœur, équilibres chimiques sucre/sang, douleur, motivation…). C’est le siège privilégié des émotions et de la mémoire. Il joue également le rôle de censeur, de disjoncteur, et peut bloquer une information, qu’elle soit descendante ou ascendante.
Le néocortex est le siège de la résolution des problèmes, de la pensée et des mouvements dirigés, contrôlés, conscients.
Tout ça, c’était pour clarifier les « trois cerveaux ». Rien à dire sur Maslow qui est bien abordé.
Mais on peut difficilement expliquer Maslow par Mclean et inversement, car il faudrait prendre en compte :
- le mode de réception et d’émission des informations (prise en compte notamment des filtres d’entrée et de sortie) ;
- le mode de structuration du cerveau ;
- la mémoire
- l’intelligence ;
- etc.
Bref, le parallèle établi est intéressant mais on ne peut en tirer aucune conclusion. En tout cas, vous accordez trop d’importance au néocortex (pour "expliquer" le suicide notamment) et pas assez au système limbique. Par exemple, pour convaincre quelqu’un, il est plus efficace d’employer les émotions que la raison. Je rappelle aussi qu’il a été prouvé que la majorité des erreurs commises sont des erreurs de perception, non de logique. On peut donc raisonner juste à partir d’une perception fausse.
On trouvera expliquée la théorie de Mc Lean dans un livre publié chez Laffont par McLean et Guyot : Les Trois Cerveaux de l’Homme.
J’arrête là car je n’ai plus de temps à consacrer à Avox. Bonne journée.