En tant que bèrbère d’Afrique du nord, je trouve cet article très interessant pour plusieurs raisons :
L’apprentissage de l’histoire dans le cadre scolaire (Français ou Algérien) est plus que lacunaire, pour caricaturer grossièrement, en France nos ancêtres sont des gaulois et en Afrique du nord, avant l’arrivée de la "prodigieuse" civilisation arabo-islamique, les gens vivaient dans des grottes et balbutiaient un jargon qu’ils ne comprenaient pas eux-mêmes. L’identité d’un individu se forge dès l’enfance et cette notion d’identité dépasse largement les attributs officiels prodigués par l’appartenance à une nation. Implicitement, les gens ne se satisfont pas d’une réponse générique (je suis Algérien ou je suis Français) lorsqu’ils s’enquiert de nos origines car celle-ci n’est qu’une identité légale.
Connaître les interactions et les échanges entre les peuples tout au long de l’histoire revêt une importance certaine et aide à relativiser les contingences manichéennes et dénuées de fondement que l’on voudrait nous faire prendre pour des identités.
Sans aller jusqu’à ressortir la controverse de Schlomo Sand sur l’origine des juifs d’Afrique du nord et d’Europe (bèrbères et khazars selon Sand), le simple fait de prendre en compte ces interférences, ces interdépendances des peuples depuis des siècles dans la constitution de nos identités nous fait entrevoir les clivages civilisationnels contemporains sous un jour nouveau. Cela pourrait apporter plus de tolérance et moins de fanatisme
Mes deux cents..