Il y a toujours quelque chose que je trouve incohérent avec la croissance. Lorsqu’un pays est sous-développé, la croissance signifie que plus de personnes vont pouvoir se loger, que plus de personnes vont avoir une automobile et ainsi de suite. Quand on prend un pays développé depuis longtemps comme le nôtre, je vois mal les gens ayant deux appartements au lieu d’un ni trois voitures au lieu de deux. La croissance sert donc à financer l’immigration c’est à dire qu’elle est destructrice de la société. On le voit bien en France qui a vu sa population augmenter de 50% en même pas trente ans (43 millions sous Pompidou et 65 sous Sarkozy).
Finalement, on s’apperçoit que le taux de croissance est comparable à celui du déficit budgétaire. On découvre alors le pot aux roses. C’est l’Etat qui passe son temps à acheter la paix sociale en vendant la peau de l’ours avant de l’avoir tué et qui a besoin d’un surplus de rentrées pour financer son déficit. Quand la croissance n’est pas au rendez-vous les recettes fiscales diminuent et nos politiques se retrouvent à sec. On a alors recours à plus d’endettement.
La croissance n’est donc pas une fin en soi, ni un bien. Sous nos contrées elle est au contraire un facteur déstabilisant et appauvrissant. Une bonne décroissance remettrait les pendules à l’heure, provequerait une hausse impopulaire des impôts qui permettrait la mise en oeuvres d’autres politiques et renverraient chez eux beaucoup de visiteurs qui ne trouveraient plus ici l’Eldorado dont ils ont rêvé.