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Accueil du site > Actualités > Economie > L’irrésistible ascension de la dette française

L’irrésistible ascension de la dette française

Les nouveaux prélèvements prévus pour financer le Revenu de solidarité actif (RSA) relance le vieux débat de la pression fiscale en France, notamment sur les entreprises et le bénéfice, dans un pays qui peine à obtenir une compétitivité suffisante pour avoir la croissance nécessaire pour financer son modèle social.
 
De nombreuses voix, dont celles des entrepreneurs, demandent à l’Etat de baisser les impôts sur le travail afin de relancer la croissance. Cette proposition est battue en brèche par des opposants à cette méthode qui voient en la diminution une baisse de recette, ce qui pénaliserait le système social. Et les uns comme les autres apportent des arguments qui paraissent cohérents et réalistes.
 
Le dilemme qui se pose alors est de savoir s’il faut baisser les impôts afin de relancer la croissance ou sacrifier la croissance pour notre modèle social ?
Où trouver la croissance ?
 
Commençons par effectuer une répartition du taux de croissance en fonction du taux de prélèvements pour les pays de l’OCDE.
Sur 1960-1996, nous avons les chiffres (Sources OCDE) suivants :
 
Taux de prélèvement (%)
Croissance (%)
<25
6,6
25-29
4,7
30-39
3,8
40-49
2,8
50-59
2,0
>59
1,6
 
Nous observons que plus le taux de prélèvement est bas, plus la croissance est élevée. Et si c’était l’inverse me direz-vous ? Si les taux étaient bas grâce à une croissance dynamique ?
Si nous prenons un pays comme l’Irlande, classé 22e des pays les plus prospères de l’OCDE, stable de 1970 à 1985 et qui, après avoir commencé à baisser ses impôts, a vu sa prospérité augmenter, notamment entre 1995 et 2002, puisqu’il est passé du 19e au 4 ; ou encore tout autre pays ayant réalisé des allègements d’impôts – Etats-Unis dans les années Reagan, Canada sous Brian Mulroney… -, nous voyons que c’est la baisse du taux de prélèvements qui influence la croissance et non l’inverse.
 
Situation de la France
 
D’après les données officielles (http://www.performance-publique.gouv.fr/fileadmin/medias/documents/ressources/PLF2008/RPO2008.pdf), en 2006, les prélèvements obligatoires s’élevaient à 44,6 % du PIB, dont la moitié de ces prélèvements pour les administrations de la Sécurité sociale (soit 22 % du PIB).
Ce taux de prélèvements est à 44,0 % en 2007 et 43,7 % en 2008.
Il faut comprendre que ce n’est pas parce que le taux de prélèvement diminue que le montant des recettes va diminuer. En effet, entre 2006 et 2007, l’assiette des prélèvements permet (à législation constante) une augmentation de 5,3 % des recettes. On voit donc ici que le simple fait de diminuer les prélèvements ne diminue pas forcément les recettes.
 
Répartition des prélèvements
 
En France, les prélèvements sont majoritairement portés sur le bénéfice (55,9 %), le travail (40,5 %) et 15,1 % seulement pour la consommation - TVA, etc. - (source : OCDE, période 1990-2000) alors que d’autres pays ont préféré répartir de façon plus homogène (Irlande avec la ‘fair flat tax’, Suisse…) ce qui permet de libérer la pression fiscale sur le travail et le bénéfice (nécessaire pour l’investissement) et de reporter cette charge de façon homogène sur la population.
Nous voyons donc que le problème de la France est à la fois son niveau élevé de prélèvements obligatoires, mais aussi un problème de répartition puisque le bénéfice et le travail sont fortement taxés ce qui implique une désincitation massive des investissements et une diminution de la compétitivité. Même si nous cherchions à mieux répartir les prélèvements en transférant une partie sur la TVA, il n’en demeure pas moins que le taux de prélèvement est 10 points plus élevé que l’optimal.
 
Quel est le taux de prélèvements optimal ?
 
La courbe de Armey indique la prospérité d’un pays en fonction des dépenses publiques. Le maximum de prospérité est obtenu pour 30-34 %.
La courbe de Laffer indique les recettes fiscales en fonction de la charge fiscale. Le maximum est obtenu à 45 %, au-delà de cette limite, la charge fiscale est telle que les recettes diminuent au lieu d’augmenter. 45 % c’est justement le pourcentage utilisé par la France dans sa politique fiscale. Les politiques successives ont donc préféré maximiser les recettes fiscales, quitte à perdre en prospérité (pour laquelle le maximum obtenu est aux alentours de 35 %).
 
En combinant les courbes d’Armey et de Laffer, l’on obtient un taux optimal de prélèvements de 34-35 %.
 
Tout est-il perdu ?
 
Si la France a moins de croissance que ses voisins, elle résiste aussi mieux dans les moments difficiles. C’est à la fois bon et mauvais signe. Mauvais signe car cela montre qu’il existe une force qui est retenue, bridée et brimée et qui, lorsque les choses vont mal, est toutefois capable d’encaisser la baisse de croissance. Il existe une formidable et insoupçonnée réserve de potentiel de croissance qui est actuellement bridée par une fiscalité trop lourde, notamment sur le bénéfice et le travail. Ces impôts doublent le coût de production qui (en plus de l’euro fort) vont grever les exportations et la compétitivité. Mais ce problème n’est pas seulement français, mais aussi européen.
 
 
Comprendre la politique actuelle
 
La situation est donc la suivante :
- nous avons atteint les limites du pacte de stabilité, nous ne pouvons donc pas continuer de creuser la dette ;
- les prélèvements sont trop lourds, ce qui pénalise notre croissance ;
- le système social généreux nécessite toujours plus d’argent.
 
Dans l’idéal, il faudrait diminuer le 10 points les prélèvements obligatoires. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire car il faut que l’Etat maintienne ses engagements. Pour l’instant, nous avons trouvé le moyen de reporter une partie des recettes sur le système de santé de façon à soulager la dette et le fonctionnement, mais en grevant le budget d’autres postes.
 
Car, ne nous leurrons pas, la part réellement consommée par l’Etat est en baisse. Ces dernières années, le taux de prélèvements obligatoires est globalement resté stable, aux alentours de 43-44 % (ce qui correspond, comme par hasard, au maximum de la courbe de Laffer), l’affectation au poste de la Sécurité sociale (actuellement 50 %) ne cesse d’augmenter, la pression budgétaire sur le fonctionnement de l’Etat ne cesse d’augmenter également car, conscient que les prélèvements peuvent difficilement augmenter sans créer de nouvelles catastrophes, il faut trouver des moyens pour financer notre système de santé, sachant que nous vivons de plus en plus vieux.
 
Nous l’avons vu, à prélèvements constants, c’est la croissance qui permet d’augmenter les recettes et donc de donner un peu d’air au budget de l’Etat.
Nous avons donc un pays piégé par son modèle social. D’un côté, il faut tenir les engagements, de l’autre trouver de l’argent pour l’entretenir. Pour trouver plus d’argent, il faut soit augmenter les prélèvements ce qui aurait un impact négatif sur la croissance et la prospérité car nous sommes au maximum de la courbe de Laffer, ce qui signifie que quelques points de plus et nous sommes en phase descendante, soit trouver de la croissance pour avoir plus de recette. Or, en cette période de croissance ralentie, il faut trouver de l’argent ailleurs.
Il reste une troisième voie : dépenser moins pour gagner plus ! malheureusement, les administrations françaises sont peu performantes par rapport à des pays de même niveau de vie que le nôtre. C’est-à-dire que nous dépensons plus d’argent pour un résultat inférieur que cela soit pour l’éducation (62 % des élèves d’une tranche d’âge arriveront au baccalauréat en France, c’est le plus mauvais chiffre de l’UE), la santé (à niveau de prise en charge égal, nous dépensons 22 % de notre PIB, seulement 10 % en Suisse, sourire inclus), et le fonctionnement administratif (impôts, etc.).
C’est de là que nous pouvons obtenir quelques gains, en réformant le système.
 
Toutefois, les marges de manœuvre étant très faibles, le moindre investissement étant un casse-tête pour l’Etat, il sera difficile de réformer sans soit augmenter les prélèvements d’un point ou deux par-ci par-là, soit mettre en place un plan de rigueur. Cependant, si la baisse des prélèvements obligatoire diminue temporairement les recettes, elle va provoquer un « choc de croissance », libérant alors les forces bridées et la croissance supplémentaire résultante va permettre à l’Etat d’augmenter durablement ses recettes. Mais cela ne sert à rien si, de l’autre côté, on ne réforme pas la structure même et le fonctionnement de l’administration. Dans le cas contraire, le nouvel air ne sera que temporaire et bien vite nous retomberons dans la même situation.
 
Dans cette réforme, peut-être faut-il aussi réfléchir aux limites de l’intervention de l’Etat car, à force de vouloir intervenir trop souvent sur tout et mettre en place une administration pour chaque chose, tout cela ne fait que coûter cher et alourdir les dépenses de façon souvent peu performante. Nous devrions aussi prendre exemple sur les pays nordiques pour lesquels chaque euro de dépense doit être justifié, sous peine de graves conséquences. Ainsi, il n’est pas rare de voir chez eux un député démissionner pour avoir utilisé l’argent public à des fins personnelles, ne serait-ce que s’acheter une barre chocolatée.
 
Le gouvernement actuel n’est pourtant pas à blâmer. Car il est l’héritier de décennies de politiques faciles (augmentations des prélèvements) alors que nous sommes arrivés au pied du mur (les limites du pacte de stabilité) et que pour réformer en profondeur le pays il faut des marges de manœuvre qui sont actuellement épuisées. L’Etat a été obligé de vendre des actifs pour financer certaines réformes. Il lui reste encore un certain nombre de réformes à mener alors que malheureusement les caisses sont vides. Et malgré toutes les réductions tant pour les salariés (12 milliards sur les heures supplémentaires, les droits de succession, la déductibilité des intérêts d’emprunt) que pour les entreprises (3 milliards triplement du crédit d’impôt recherche) et bientôt la suppression de l’impôt forfaitaire annuel (1,5 milliard d’euro), il ne s’agit malheureusement que de petites sommes vis-à-vis du poids total des prélèvements sur le bénéfice et le travail.
Si les plus riches se sont vu apposer un boulier fiscal à 50 %, ce qui est une bonne chose, c’est au tour des classes moyennes de souffrir des réformes. Elles profitent moins de réformes actuelles et cela leur donne l’impression qu’elles ont été oubliées. Et là, on leur apprend une nouvelle fois qu’un rare poste sur lequel elles pouvaient espérer gagner un peu plus (les dividendes) va être taxé un peu plus, augmentant encore les prélèvements sur le bénéfice qui est déjà trop lourdement taxé en France (55,9 % ; source OCDE) et ne va donc pas dans le bon sens.
Or, le Français est considéré à tort comme un râleur. Car, vraisemblablement, il reste une majorité silencieuse qui, pour l’instant, encaisse plutôt bien. Cependant, ne nous leurrons pas, en 1789, écrasés par le poids des impôts, la classe moyenne s’est révoltée, provoquant la Révolution que nous connaissons bien qui, rappelons-le, était une révolution libérale.
Pour l’instant, la force bridée ne s’est pas encore déchaînée. Mais combien de temps encore cela va-t-il durer ? Jusqu’à présent, notre système social fondé sur la solidarité semble ne tenir ses promesses qu’en échange d’un coût si exorbitant que nous n’avons pas d’autres possibilités que d’avoir une croissance forte pour y parvenir.
Malheureusement, la croissance n’étant pas au rendez-vous à cause, notamment, d’un taux de prélèvements obligatoires qui empêche de libérer la croissance, notre système social se fissure petit à petit. Certes, notre système solidaire refuse encore de sacrifier les plus faibles, les moins nantis, mais pour combien de temps encore ? Combien de temps faudra-t-il pour que les classes moyennes sur lesquelles tout le poids de la dette se reporte petit à petit va-t-elle encore accepter de se sacrifier pour les autres ? Combien de temps va-t-elle accepter de payer non seulement la construction des piscines municipales et de devoir, en plus, pour tout remerciement à sa participation, payer aussi le plein tarif pour y tremper les orteils ? Combien de temps va-t-elle accepter de voir nos voisins s’en sortir grâce à une politique économique audacieuse et rigoureuse, comme cela a été le cas au Canada (en excédent budgétaire depuis un certain nombre d’années) ou en Irlande alors que, nous, nous nous contentons de nous complaire dans notre « modèle social » si cher à nos yeux ? A partir de quand doit-on accepter de sacrifier les plus faibles plutôt que de voir tout le monde sombrer dans la misère ou la médiocrité. Vaut-il mieux écraser de charges les plus (et les moyennement) riches quitte à abaisser la prospérité du pays entier – et donc de tous - pour aider les plus pauvres ou maintenir un taux de prélèvements raisonnable afin que tout le monde en profite. Ne serait-ce pas plutôt cela une vraie politique sociale ? Faire en sorte que chacun puisse prendre sa part de prospérité !
 


Moyenne des avis sur cet article :  3.94/5   (83 votes)




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88 réactions à cet article    


  • Krokodilo Krokodilo 4 septembre 2008 12:00

    Pendant une trentaine d’années, une cinquantaine de patrons pêcheurs de Sète (gros chalutiers) ont été exonérés de charges sociales et d’impôts... On ne voit plus d’articles dessus, mais ça m’étonnerait qu’ils aient vendu leurs villas pour régler leurs arriérés ! Par contre, les petits voient arriver les recommandés au moindre retard...


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 4 septembre 2008 17:50

      Rezulto : ne plu restas fiŝoj en la mar’

      Kaj vi, krokodilo, kion vi manĝos ? Kaj viaj infanoj, kaj nepoj ? 
      Sed ĉu vi havas idojn ? 

      Pardonu, mi decidis iom amuziĝi.

      Sen "krokodilado"


    • ccomp 5 septembre 2008 13:10

      Et lorsqu’on lit vos articles, on voit aussi votre côté !
      Et alors ? les gens de droite sont ils moins méritants que ceux de gauche ? faut-il être de gauche pour avoir raison ? faut-il être de gauche pour apprécier Bach, Mozart ou L van B ?
      Je suis né pauvre, certes ! mais de toute mon existence, je n’ai jamais insulté ceux qui avaient plus d’argent que moi -ce qui, au départ, devait bien représenter la totalité de la population -. Non ! Parce qu’au-delà de la seule position pseudo-partisanne, j’ai vraiment autre chose à faire de juger les autres, de critiquer leur point de vue et de les maudires. Ceux qui sont plus riches que moi sont des modèles. plutôt que de les critiquer ou les haïr, je les observe, je les copie et, fort de mon travail, j’essaie de faire comme eux. Et si l’argent me manque, je travaille encore plus. L’argent n’est pas un but ou une force dotée d’une conscience, mais juste un outil. je suis nullement jaloux des riches, surtout pas de ceux qu’on peut voir à la télévision et qui gaspille bêtement leur argent en vanités. je suis comme vous, cela me répugne.


    • logan 5 septembre 2008 23:47

      celui qui pense avoir raison, pense forcément que les autres ont tord ...
      elles sont stupides vos questions


    • logan 6 septembre 2008 00:01
      Afin de prouver le niveau zero de l’argumentation de l’auteur, je vous propose une réflexion analogue mais un tout petit peu variée :

      Commençons par effectuer une répartition du taux de croissance en fonction du taux de vente de petits canards de bain dans la vente totale de sex toys pour les pays de l’OCDE.
      Sur 1960-1996, nous avons les chiffres (Sources OCDE) suivants :
       
      Taux de vente de canards de bain ( % )
      Croissance (%)
      <5
      6,6
      5-10
      4,7
      10-15
      3,8
      15-20
      2,8
      20-25
      2,0
      >25
      1,6
       
      Nous observons que plus le taux de vente de canards de bain dans la vente totale de sex toys est bas, plus la croissance est élevée. Et si c’était l’inverse me direz-vous ? Si les taux étaient bas grâce à une croissance dynamique ?
      Si nous prenons un pays comme l’Irlande, classé 22e des pays les plus prospères de l’OCDE, stable de 1970 à 1985 et qui, après avoir baissé sa production de canards de bains, a vu sa prospérité augmenter, notamment entre 1995 et 2002, puisqu’il est passé du 19e au 4e  ; ou encore tout autre pays ayant réalisé ce type de modification dans sa production de sex toys – Etats-Unis dans les années Reagan, Canada sous Brian Mulroney… -, nous voyons que c’est bien le taux de production de canards de bains dans la production de sex toys qui influence la croissance et non l’inverse.

      Merci, merci !


       

    • logan 6 septembre 2008 00:15

      Nous avons déjà abordé de nombreuses fois le sujet sur agoravox.

      La dette est le fruit du système monétaire néo libéral, mis en place depuis le changement de statut de la banque de france en 1973, et dont l’aboutissement fut le traité de Maastricht en 1993 ...

      La dette n’est pas une conséquence malheureuse de ce système. La dette est un moyen, pensé, mis en oeuvre,et entretenu ( notamment par des politiques de réductions des recettes : exonérations / baisses des impots ), dans un but très précis, celui de justifier des politiques de regressions sociales, la privatisation des services publiques ou la réduction de l’état.
      Sans la mise en place de ce système nous n’aurions aucune dette aujourd’hui et la majorité des gouvernements auraient eu un budget excédentaire.

      En réalité, remettre en cause ce système nous permettrait de rembourser la totalité de la dette en seulement 23 ans sans avoir à privatiser ou à réduire quoi que ce soit.


    • donino30 donino30 7 septembre 2008 19:58

      ça y est ça recommence là aussi avec le système monétaire. Rendons la monnaie à mos politiques totalement irresponsables et tout ira mieux vous verrez. Et c’est vraiment très intéressant cette histoire de canards, n’y voyez aucune pointe d’ironie.


    • zelectron zelectron 4 septembre 2008 12:32

      Est-ce à dire par hasard que l’état Français pratique assidûment pour lui-même le système "SUBPRIME" à son insu de son plein gré ?


      • donino30 donino30 4 septembre 2008 13:05

        Excellent article, vraiment. Très bien argumenté, clair et sans concession. La conclusion est à mon avis trop crue, mais il est vrai que si personne ne se pose la question, elle se posera d’elle même à un moment où à un autre et ce sera bien pire. En France, que ce soit chez les politiques, les médias et apparemment l’opinion générale, c’est l’égalitarisme à n’importe quel prix qui prévaut. Donc du point de vue électoral, le politique n’a strictement aucun intérêt à aller à contre courant.

        A tel point que le mot "rigueur" est devenue en France un vrai tabou. En période de croissance, on nous dit qu’il ne faut surtout pas de rigueur pour profiter de l’aubaine et doper la croissance, en période de semi-crise on nous dit qu’il ne faut surtout pas de rigueur pour ne pas empirer les choses. Sans compter tous les petits sachants en herbe qui racontent à qui veut l’entendre (et même aux autres) que la dépense publique, en toute circonstance est quelquechose de formidable pour l’économie...


        Le taux optimal de prélèvement d’un pays se situe en effet probablement entre 30-35%. Au delà les initiatives commencent à prendre du plomb dans l’aile. Encore une fois il faudrait que les gens essayent de se mettre dans la tête que l’économie, ce n’est pas que le CAC 40... Les personnes qui n’ont jamais travaillé à leur compte ne peuvent pas comprendre le découragement que peuvent ’entrainer les prélèvements dans ce pays. Tant de personnes pensent qu’à un niveau de 35% d’imposition, il n’y aura plus d’écoles, d’hopitaux, que la France sombrera dans un univers à la mad max. A croire qu’ils n’ont pas beaucoup voyagé, ne serait-ce que par internet...


        • ash ash 4 septembre 2008 13:56

          L’"égalitarisme" lisse l’effet des malhonnêtetés de chacun : dans un monde ’bon’ (apuré par son libéralisme ? ;), les comportements méritoires seraient tous récompensés à leur *juste* valeur, et nous n’aurions pas cette discussion. Pratiquement, force est de constater que ces comportements sont souvent soumis à bien des doutes : la redistribution est alors un garde-fou interessant à la barbarie (sens sale).

          Les critères ’méritoires’ vaudraient bien toute une discussion à eux-seuls :)


        • JPC45 4 septembre 2008 14:50

          Ash : pourquoi pas mais malheuresement une grande partie de l’argent prélevé ne va pas à la redistribution et ce qui va vers la redistribution est ineffcace à mon avis


        • foufouille foufouille 4 septembre 2008 13:30

          ou est la partie de l’article qui devrait parler des emplois et du chomage ?


          • le mave 4 septembre 2008 13:45

            ccomp (Paris)

            Issu d’une famille plus que modeste mais avec pour principale valeur le travail ; parti de rien, j’ai dû économiser pour être pauvre et travailler pour remonter la pente de l’ascension sociale. Aujourd’hui, tellement habitué à travailler que les vacances m’ennuient au plus haut point. De toutes façons, j’aurai largement le temps de me reposer lorsque je serai mort.

            Si c’est de l’humour ,bravo !!!!!
            Et bravo aussi pour votre article ,dans la même veine ,mais un peu long


            • ccomp 5 septembre 2008 11:13

              Non, ce n’est ni de l’humour, ni une plaisanterie. je suis réellement issu d’une famille monoparentale pauvre et l’on m’a toujours dit que le seul moyen de s’en sortir est de bien travailler à l’école. Et comme j’étais bien discipliné, j’ai écouté ces sages conseils.


            • Internaute Internaute 4 septembre 2008 13:48

              Il y a toujours quelque chose que je trouve incohérent avec la croissance. Lorsqu’un pays est sous-développé, la croissance signifie que plus de personnes vont pouvoir se loger, que plus de personnes vont avoir une automobile et ainsi de suite. Quand on prend un pays développé depuis longtemps comme le nôtre, je vois mal les gens ayant deux appartements au lieu d’un ni trois voitures au lieu de deux. La croissance sert donc à financer l’immigration c’est à dire qu’elle est destructrice de la société. On le voit bien en France qui a vu sa population augmenter de 50% en même pas trente ans (43 millions sous Pompidou et 65 sous Sarkozy).

              Finalement, on s’apperçoit que le taux de croissance est comparable à celui du déficit budgétaire. On découvre alors le pot aux roses. C’est l’Etat qui passe son temps à acheter la paix sociale en vendant la peau de l’ours avant de l’avoir tué et qui a besoin d’un surplus de rentrées pour financer son déficit. Quand la croissance n’est pas au rendez-vous les recettes fiscales diminuent et nos politiques se retrouvent à sec. On a alors recours à plus d’endettement.

              La croissance n’est donc pas une fin en soi, ni un bien. Sous nos contrées elle est au contraire un facteur déstabilisant et appauvrissant. Une bonne décroissance remettrait les pendules à l’heure, provequerait une hausse impopulaire des impôts qui permettrait la mise en oeuvres d’autres politiques et renverraient chez eux beaucoup de visiteurs qui ne trouveraient plus ici l’Eldorado dont ils ont rêvé.


              • Demi-lune Demi-lune 4 septembre 2008 13:48

                Il y a un article sur la dette dans le diplo :

                http://www.monde-diplomatique.fr/2008/07/TINEL/16109


                • sisyphe sisyphe 4 septembre 2008 15:43

                  Excellent article, dont on retiendra la conclusion :

                  Ce qu’autrefois l’Etat obtenait de la part des ménages aisés sous la forme d’un prélèvement fiscal, il ne peut désormais l’escompter qu’en échange d’un taux d’intérêt payé par l’ensemble des contribuables. Ainsi, les concessions fiscales accordées aux riches ont créé d’un seul coup un surcroît de dette publique et de rente privée. Elles ont mis en place un flux de redistribution à l’envers (17). Les riches bénéficient alors d’une double récompense : le cadeau fiscal d’un côté, et le paiement d’intérêts de l’autre. Le premier leur permet de dégager l’épargne qui financera la dette. Laquelle a été créée par le cadeau fiscal lui-même. Une telle mécanique, que l’on prétend contredire par d’éternels « plans de rigueur », trouverait un meilleur remède dans un retour à l’impôt progressif. Qui le propose ?

                   smiley


                • ccomp 5 septembre 2008 11:37

                  L’article est intéressant, en effet. malheureusement, tenir compte de l’actif est une solution comptable pour se rassurer. Les Français ne disposent pas de la possibilité de vendre leurs routes, les hôptaux ou leurs écoles puisque, par défaut, tout ce qui est solidaire n’est pas exportable -même si nous construisons des écoles et des centrales huccléaires à l’étranger -. Une école n’est pas un simple bien immobilier comme pour un bien privé qui peut être vendu. il faudrait pour cela être assuré que nous aurons toujours des acheteurs pour récupérer les biens à vendre. Or, vu les montants en jeu, je vois plutôt les étarngers capables de les acheter comme ils le font déjà pour les châteaux en ruines.
                  Mais dans ce cas, il y auarit une levée de boucliers pour ne pas brader la France. Cela dit, vu les piètres performances de l’Education Nationale, nous pourrions déjà réfléchir à vendre certains bâtiments... lol


                • sisyphe sisyphe 4 septembre 2008 13:48

                  Je relève quelque chose de tout à fait bizarre :

                  Répartition des prélèvements
                   
                  En France, les prélèvements sont majoritairement portés sur le bénéfice (55,9 % ), le travail (40,5%) et 15,1% seulement pour la consommation -TVA, etc.-

                  De quoi l’auteur parle-t-il ? 
                  Quand on sait que la TVA représente plus de 50% de l’ensemble des impôts perçus par l’état, j’aimerais bien avoir une explication....

                  • ronchonaire 4 septembre 2008 14:17

                    Ce sont des taux effectifs d’imposition ; cela veut simplement dire que les bénéfices sont taxés à hauteur de 55,9%, le travail à hauteur de 40,5%, et la consommation à hauteur de 15,1%.


                  • sisyphe sisyphe 4 septembre 2008 15:10

                    Ok !
                    Merci.

                    Mais la formulation entretient la confusion. 
                    Le plus gros des prélèvements provient bien de la TVA, qui représente plus de 50% de l’ensemble de la somme.


                  • ccomp 5 septembre 2008 11:40

                    En effet, c’est la TVA qui rapporte le plus (un peu plus de la moitié des recettes). Mais les pourcentages indiqués ne mélangent pas les choux et les carottes. Ainsi, le taux de prélèvement du travail, par exemple, représente ce qu’on prélève "au travail" parmi les bénéfices du "travail seul". C’est n’est donc pas à rapprocher de la somme totale.


                  • delpierrofr 4 septembre 2008 14:07

                    bah, il suffit de ne plus rembourser la dette


                    • foufouille foufouille 4 septembre 2008 14:25

                      tous les pays ont des dettes enormes plus ou moins bien camoufle.
                      la notre est variable de 1000 a 2000 milliards. plus si on comptes les conneries liberalistes, les banques, la destruction des centrales........
                      le probleme est que ca date de 1914 et qu’on rembourse juste une partie des interet


                    • sisyphe sisyphe 4 septembre 2008 14:54

                      Il aurait surtout ne pas fallu donner la création de la monnaie aux organismes privés, ce qui aurait évité la dette ; et, surtout, les intérêts de la dette....



                    • Adrian Adrian 4 septembre 2008 15:54

                      Et les créditeurs ne nous donnerons plus d’argent banqueroute en quelques jours.


                    • karg se 4 septembre 2008 18:42

                      Léon je suis d’accord cet article n’est que de la propagande de bas étage.
                      L’auteur encense la politique de réduction d’impôts de Reagan, poursuivit par Bush. Cette politique a eu deux effets :

                      - enrichir les riches

                      - détruire la classe moyenne qui s’endettent pour maintenir son niveau de consommation
                      C’est une politique suicidaire dont les effets commence à se sentir, Paul Krugman, économiste américain qui a "prophétisé" la crise asiatique de 1997 viens de publier un livre qui dénonce cette politique de réduction fiscal qui a fini par ruiner le peuple américain
                      http://www.lesechos.fr/info/analyses/4767590-le-grand-virage-de-l-amerique-.htm

                      Pour le reste, je vais faire un article pour prouver que :
                      1- les prélèvements obligatoires n’ont pas d’effet sur la croissance
                      2- que l’investissement publique est plus que jamais nécessaire pour l’acquisition de capital humain


                    • karg se 4 septembre 2008 19:15

                      Pour les chiffres brutes qui prouvent que croissance et prélèvement ne sont lié voir cette article

                      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17556

                       


                    • donino30 donino30 5 septembre 2008 15:28

                      ça y est, les bons vieux pays nordiques sont ressortis de leur boîte, ça faisait longtemps. Profitez en bien, car la France est dorénavant le deuxième pays au monde en terme de dépenses publiques, en ayant largué pour de bon avec 53,30% les pauvres Belges, Danois et Norvègiens. Même le leader incontesté, la Suède, en pleine politique drastique de réduction des coûts, n’a plus que 2,3% d’avance sur son dauphin français. (contre 9,4% il y a 4 ans...) !

                      Allez encore un ou deux ans et il y en a qui seront bien malheureux de ne plus pouvoir rabacher avec leur "modèle nordique", ils se sentiront bien seuls, dommage ça me fait toujours rire.



                    • décurion 4 septembre 2008 15:52

                      L’économie est fondée sur des théories.Les seuls automatismes, sont ceux qui sont humainement créées.
                      La dette est une connerie qui n’engage que ceux qui y croient, et une simple gomme suffit pour l’effacer, car sa seule réalité, est l’escroquerie qu’elle autorise.
                      La politique économique, préconisée par l’article : "sacrifier les plus faibles, pour que chacun prenne sa part de prospérité" est d’une absurdité incommensurable, car dans toute société pyramidale, il y a une base qui est inamovible dans sa fonction.On peut la supprimer, elle est aussitôt remplacée par la suivante, qu’il faudra également supprimer, et ainsi de suite.
                      La Croissance est un leurre, même si dans les faits, beaucoup de besoins n’ont pas été satisfaits,
                      Il y a également une chose à savoir, c’est que les "sacrifiables" auront certainement un avis à donner, et peut être pas seulement avec leur "gueule" ou avec des "patates".


                      • Fabien 09 Crazy Horse 5 septembre 2008 09:58

                        Voilà quelqu’un de sensé ! Je me joins donc à vous Decurion.

                        La croissance sert uniquement à financer la dette à l’heure actuelle. Bottez le cul des financiers internationnaux et des tenants de l’économie libérale, réformez le système économique afin qu’il remplisse plus justement ses fonctions (comme la répartition des richesses), créez un nouveaux système monétaire, empêchez que des gens fassent de l’argent sans rien faire (que ce soit beaucoup - rentier - ou pas - RMIstes), et on aura à la fois la meilleure économie du monde et le meilleur système de protection sociale.

                        @ l’auteur

                        Vous parlez de la médiocrité, mais c’est loin d’être l’apanache des pauvres...

                        Je suis né dans une famille de bourgeois. Mon grand père (Dieu le garde) était pharmacien, et surtout homme d’affaire. Il a connu personnellement un certain nombre de grands entrepreneurs et financiers au Lions Club. C’était un homme foncièrement bon je crois, mais il était tout de même bien pourri par le fric. Savez-vous qu’il me faisait croire quand j’étais enfant que lorsqu’il mettait une petite pièce dans l’un de ses vieux bocaux de pharmacie, il en sortait une liasse de billets quelques jours plus tard ?
                        Cette petite anecdote illustre bien le type de rapport qu’on peut développer avec l’argent.

                        Je suis bien placé pour dire que l’argent noircit facilement l’âme. On peut être un monstre d’intelligence et de culture. Beaucoup sont seulement des monstres déguisés en youpie...

                        J’ai connu dans ma courte vie un plus grand nombre d’hommes bons parmi les gens de peu que parmi les nantis. L’individualisme pourri tout. Le matérialisme est la gangrenne de cette pauvre Terre.
                        Bien sûr qu’il est injuste que certains aillent travailler pendant que d’autre se tournent les pouces en attendant de toucher leur pécule. Mais il est surtout injuste qu’en travaillant 10 ou 12 heures par jour dans des conditions aliénantes on ne puisse même pas entretenir décemment sa famille, tandis que certains en passant quelques coup de fil et en faisant marcher un minimum leurs neurones (pas leur coeur malheureusement pour l’humanité) parviennent à dégager des revenus colossaux.

                        Les bourgeois nous ont libéré du joug de la monarchie d’Etat et de l’Eglise. Ca commence à se savoir, c’est une bonne chose. Les libéraux se sont battus bec et ongles pour que leur façon de voir la vie devienne le nouvel Evangile (petite illustration du côté religieux de l’affaire - conférence de Serge Schweitzer - un grand gourou).

                        Aujourd’hui, quoi qu’ils puissent en dire ("la France est un pays socialiste", "les français sont fainéant", "l’Etat nous vole") ils contrôlent aujourd’hui ce pays et bien d’autres, tout comme l’Eglise et les aristocrates avant eux. C’est toujours la même histoire depuis la première civilisation, et ce n’est pas prêt de changer.

                        A quand l’exécution de Nantis XVI et sa clique ?
                        A quand la prise du CAC 40 ?
                        A quand la proclamation du droit de vivre ?
                        A quand l’abolition du pouvoir de s’accaparer ?
                        A quand l’instauration du devoir d’Aimer ?

                        On peut rêver... mais comme le dit Zarina Khan :

                        "A quoi bon les rêves si vous n’en faites pas réalité ?"

                        Pour ceux qui ont besoin d’un exemple d’humanité : intervention d’Eduardo Galeano.

                        Fraternellement vôtre.


                      • ronchonaire 4 septembre 2008 16:06

                        Pour rebondir sur le commentaire de Léon (source : OCDE) :

                        Solde budgétaire 2007 (en % du PIB) : Danemark : +4,6 ; Finlande : +3,3 ; Suède : +3,0 ; Belgique : -0,3 ; France : -3,0.

                        Dette publique 2007 (en % du PIB) : Danemark : 30,10 ; Finlande : 38,90 ; Suède : 47,80 ; Belgique : 86,6 ; France : 65,0.

                        Le niveau des prélèvements est une chose, la qualité de la gestion de l’argent public par nos dirigeants en est une autre. Et je suis prêt à parier que le jour où nous aurons des indicateurs comparables à ceux du Danemark, il y aura déjà beaucoup moins de monde pour se plaindre qu’on paie trop d’impôts, même à 50% de prélèvements obligatoires !


                        • Marsupilami Marsupilami 4 septembre 2008 16:53

                           @ Léon

                          Je dis pas mieux que toi. Article de pure propagande libérale, comme s’il y en avait encore besoin. Du coup je suis allé sur le site de l’auteur et j’y ai découvert... le vide !


                        • xa 4 septembre 2008 17:19

                          "il y a une quasi-certitude que cet impôt sera répercuté sur le locataire."

                          C’est un peu plus compliqué que cela. L’augmentation du loyer est encadrée par la loi, du coup l’impact dépend du comportement habituel du proprio.

                          Si le proprio applique traditionnellement l’augmentation maximale (classiquement le cas des proprios parisiens et des sociétés immobilières), ca ne vous changera pas la vie puisque le taux qu’il retiendrait, avec ou sans la taxe, sera le même.

                          Par contre, s’il était plus modéré dans ses augmentations, il pourra être tenté de pousser plus loin pour compenser la taxe.


                        • karg se 4 septembre 2008 19:24

                          Merci Léon d’avoir bien expliqué l’importance de la bonne utilisation de l’argent publique dans l’acceptabilité des impôts et le phénomène de transfert de charge conditionné par les rapports de force. Arrêté sinon mon article sera inutile...

                          Dans le cas du RSA je suis septique : l’immobilier est lancé à pleine vitesse vers une crise énorme, les loyers ont déjà commencés a baisser en Angleterre et au USA, ça devrait suivre.


                        • ccomp 5 septembre 2008 11:50

                          Le lien vers mon site est correct. Simplement, il ne contient pas d’articles sur l’économie ou la politique. Ceux qui s’attendaient donc à trouver d’autres chiffres et d’autres explications seront déçus.


                        • bo bo 4 septembre 2008 16:34

                          Il n’y a pas de taux optimal de prélevement, mais il existe bien un taux maximum de prélevement. Ce taux maximum de prélévement psychologiquement accepté est d’ailleurs différent pour chaque acteur économique. selon, ses propres perceptions et analyses : chaque acteur économique "optimise" son degré de satisfaction.
                          Depuis plus de 30 ans, le contexte international lui permet de "localiser" ses gains et d’optimiser ses recettes. Pour la France, c’est fait pour toutes les grandes sociétés qui ont toutes utilisées notamment le marché des futures pour localiser en toute légalité dans un pays "accueillant" leurs recettes. Les moyennes sociétés et les gros "contribuables" sont se sont, eux-aussi, progressivement protégès.
                          Tout celà pour dire, qu’une énorme partie de la richesse créée en France ne rentre pas dans les comptes de la nation. et que chaque année c’est un peu plus de richesse qui s’en va..et ne viendra pas "aider" à résorber le poids de la dette. La responsabilité en incombe bien à la fiscalité française et , autre volet peut-être à analyser, à la "perception" que les acteurs économiques ont de l’UTILISATION des fonds de cette fiscalité.... Alors, sauf à changer complétement de politique et tant que "consensus social perdurera", l’ascencion du poids de la dette dans les comptes de la nation continuera... ou au mieux se stabilisera.


                          • Forest Ent Forest Ent 4 septembre 2008 16:41

                            Tiens ! Un article sur la dette publique française ! Un seul ? On perd le rythme sur AV. Normalement, c’est trois par jour. Ca me fait toujours rigoler au moment où l’excessive dette privée anglo-saxonne crée la plus grande crise économique depuis 70 ans. Et si vous voulez rapprocher croissance et dette, il faut ôter du taux de croissance la variation de l’épargne. C’est amusant parce que ça fait disparaitre la croissance US depuis 5 ans.

                            Le "gouvernement actuel n’est pas responsable" ? Ben si, comme les autres, et même plus, car il se présente comme un des plus gros contributeurs à l’augmentation de la dette publique. C’est souvent le cas à droite.

                            Si vous aimez les corrélations, je vous propose de rapprocher la dette créée par un chef de gouvernement français du nombre de fois qu’il a répété qu’il fallait la diminuer avant d’être nommé ou élu. smiley


                            • bo bo 4 septembre 2008 16:57

                              N’oubliez pas la colossalle dette des collectivités publiques américaines refinancées par les ARS (dettes à plus de 50/70 ans financées sur le court terme par adjudication et non sur le long terme .......qui est aujourd’hui insolvable avec un refinancement avec un taux normal long terme).........ce n’est pas à priori du "privé"


                            • Forest Ent Forest Ent 4 septembre 2008 17:05

                              Selon le BEA, la dette publique globale US est comparable à celle de la France. Mais il est vrai que ce genre de gag a pu être comptabilisé un peu légèrement. On constate en tout cas que pas mal de collectivités territoriales US sont en train de réduire la voilure au min.


                            • xa 4 septembre 2008 17:30

                              "Sans compter , Forrest, que depuis 1986 c’est toujours la Droite qui a augmenté la dette et la gauche qui l’a diminuée."

                              Non. Depuis 74, tous les gouvernements ont augmenté la dette, aucun ne l’a diminuée.

                              Ce que certains ont réussi à faire, c’est réduire la vitesse de progression de la dette, et donc le rapport Dette/PIB.




                            • sisyphe sisyphe 4 septembre 2008 18:22

                              Ben non..... 
                              La preuve en image ....

                               smiley


                            • xa 4 septembre 2008 23:06

                              ? ???

                              La proportion de la dette par rapport au PIB a baissé sous jospin, ce qui signifie que le PIB a progressé plus vite que la dette. Mais le gvt Jospin était en déficit ... lequel augmente la dette. CQFD.

                              La dette n’a jamais baissé depuis 74.

                              Le rapport Dette / PIB a baissé, entre autre pendant 4 des 5 années Jospin. 

                              Ca n’a rien à voir.

                              Si vous etes endetté pour 1 million d’euros et que vous ne remboursez pas, votre dette ne diminue pas. Si vos revenus doublent, le rapport de votre dette à vos revenus diminue, mais la dette reste stable.

                              Un prof d’économie ne peut pas faire un raccourci aussi simple que vous le faites. Dette / PIB n’est pas Dette.


                            • sisyphe sisyphe 5 septembre 2008 00:58

                              ... et c’est pour ça que votre fille est malade !
                               smiley smiley

                              ou comment prendre les gens pour des imbéciles ....


                            • ronchonaire 5 septembre 2008 09:25

                              xa a raison, la preuve en image :

                              http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_fran%C3%A7aise

                              La gauche plurielle n’a pas réduit la dette (en euros), elle a simplement réduit la part de cette dette dans le PIB ; encore heureux, vu que le PIB augmentait de plus de 3% par an à l’époque !


                            • JPC45 5 septembre 2008 09:32

                              se pose après la question de la défnition de la dette. En France on ne compte pas les dettes sociales (Santé et retraite) alors que l’on sait que l’on a pour plusieurs années de déficit et donc une provsions pour faire face à ectte dette est nécessaire.

                              La dette sociale représenterait le double de la dette actuelle : ça laisse perplexe sur les marges de manoeuvres en France pour Sortir du cercle vicieux.


                            • xa 5 septembre 2008 10:25

                              "Avec un PIB stable ou en très faible croissance, une diminution franche du % de la dette par rapport au PIB, peut très bien s’accompagner d’une baisse du niveau absolu de la dette. (Bon il se trouve que sur cette période ce n’est pas le cas, donc je vous l’accorde. Mais si l’on veut être rigoureux soyons-le jusqu’au bout ...)"

                              Je dirais même plus. Avec un PIB stable, la baisse du poids de la dette ne peut provenir que d’une baisse de la dette.

                              Mais la précision est importante, pour non seulement tirer un diagnostic, mais aussi pour entrevoir des solutions. Pour ne serait que maintenir le poids de la dette, il faudrait que le déficit public soit de moins de 12 milliards (avec une croissance à 1% comme l’annonce la ministre), soit une 30aine de milliards à trouver.

                              Pour commencer à rembourser la dette, c’est 60 milliards qu’il faudrait trouver.

                              "
                              La valeur absolue d’une dette n’a aucun sens, même au niveau individuel : si vous devez 10 000 euros, cela n’est pas la même chose suivant que vos revenus sont de 800 euros par mois ou 5 000... "

                              Vous trouvez
                               ? Elle définit la charge (intérêts) et le service (amortissement + intérêts) de la dette, soit 105 milliards / an, mais ca n’a sans doute aucun sens.

                              Je suis surpris qu’un prof d’économie laisse passer une telle confusion entre dette et poids de celle-ci, et considère que des données aussi triviales que le taux d’endettement ou la charge de la dette sont des données sans intérêt.


                            • JPC45 5 septembre 2008 10:31

                              non , ce n’est pas n’importe quoi. Il y a que’en France, à ma connaissance, ou l’on a du mal avec les engagements sociaux. les anglo saxonx ont du mal avec nos pratiques.

                              Enfin, je vous renvoir sur la définition d’une provision mathématiques pour comprendre que l’on provisionne le déficit entre les ressources et les dépenses et pas seulements les dettes.

                              donc on ne devrait aps provisionner si on ne prévoit pas de déficit dans les années à venir mais on le sait que l’on aura des déficits.

                              En Suède par exemple, ils calculent leur taux de couverture de leur système de retraite qui est à l’équilibre grace à leur réserve

                              La culture des passifs sociaux est inexistante en France d’où le chox des norme IAS19


                            • JPC45 5 septembre 2008 11:54

                              ? ce qui est bien c’est que manifestement vous avez une idée naïve d’une provision et une ignorance des dettes dites implicites. mais bon, comme la majorité des français.

                              On ne provionne pas le loyer a priori, pourquoi parce que si vous êtes dans votre appartement c’est qu’on a vérifié que vous étiez solvable donc que votre salaire (et donc les salaires futurs couvriront les loyers futurs).

                              En revanche, si vous perdez votre emploi et donc votre salaire : 2 choix se pose à vous :
                               *vous avez des économies pour faire face à vos loyer (et donc vous pouvez payé dans le futur)
                               *vous n’avez pas d’économie, et vous risquez de partir de votre appartement.

                              Dans le cas de notre système social, les ressources ne sont plus suffisantes (et ce n’est aps pret de s’arranger) et donc vous devez provisionner.

                              Des états comme la Suède ont provisionné leur système de retraite (ainsi que la Norvège avec le pétrole) car le déficit est certain.

                              En France, un début timide a été fait avec le FRR (fonds de réserve des retraites)


                            • JPC45 5 septembre 2008 11:59

                              Je récise, on provisionne des déficits (et non des dépenses) futurs. c’est la la subtilité.

                              Entre un état comme la Norvège qui a provisionné son système de Retraite et la France qui a de gros défict à prévoir et en admettant que ces 2 apys ont le même taux d’endettement, je vous laisse voir celui qui est en fait en meilleures position vis à vis de sa dette (et de la gestion future pour la diminuer)


                            • karg se 5 septembre 2008 13:01

                              La dette absolu n’est pas un problème, si tu fais baisser son poids relatif la charge qui pèse sur le pays se réduit, c’est ça qui compte. Les chiffres ne valent quelques choses qu’en étant comparé à d’autres.


                            • JPC45 5 septembre 2008 14:11

                              mauvaise foi ?! et c’est moi qui a des pb d’argumentation ?

                              sachez au cas ou vous l’ignorez qu’une dette implicite ça se calcule (chercher sur internet vous devrait trouver des choses grand public). donc la question est de savoir si on provisionne ou non.

                              L’argumentation de dire que l’on ne provissionne pas car on peut combler les déficits futurs ne tient pas car on ne comblera pas les déficits futurs avant plusieurs années.

                              Ensuite allez voir ce que font les autres pays, notamment nordique et lisez un rapport d’actuaire (enfin essayez car ce n’est pas forcément simple pour un non initié) pour vous rendre compte que l’on doit piloter la dette implicite et mettre des provisions en face.

                              Nous avec le FRR on a qqmois de provisionné alors qu’en Suède c’est de l’ordre de 3 ans de mémoire (soit un équivalent à l’échelle de la France de 600 Milliard)


                            • Tintin Tintin 5 septembre 2008 14:57

                              Le problème est précisement que le poids relatif de la dette ne baisse pas, que le remboursement des intérêts représente déjà le deuxième poste de dépense après l’EN, et que la situation ne va pas s’améliorer avec l’augmentation des prestations sociales associées au papy boom.

                              Si la dette n’est en soi pas un problème, le fait que nous ne soyons pas en mesure de diminuer son poids autrement qu’en période de forte croissance est assez symptomatique d’une mauvaise gestion de nos finances.

                              Or je doute que l’on revienne à un niveau de croissance comparable a celui que l’on a connu à la fin des années 90. Par contre, les dépenses sociales vont elles augmenter, entrainant avec elles les prélèvements obligatoires, qui vont à leur tour plomber la croissance, pour augmenter le poids de la dette, et ainsi de suite.

                              On peut rester les bras croisés en espérant que ca tienne le choc, jouer encore indéfiniment les autruches, et on peut agir, s’assoir à une table et voir comment faire pour franchir les obstacles.


                            • donino30 donino30 5 septembre 2008 15:53

                              L’intégration ou non des futures retraites de la fonction publique dans la dette est un sujet trop complexe pour être balayé d’un revers avec un "c’est n’importe quoi". L’idée du taux de dette publique est avant tout de pouvoir se comparer aux autres pays, or la France est le seul pays au monde dont la retraite de sa fonction publique n’est financée qu’à 25% par les cotisations de cette même population. Vouloir intégrer les 75% restants dans la dette sociale est sans doute très exagéré, mais ne pas du tout prendre en compte cette particularité d’une manière ou d’une autre est au mieux de la naïveté.


                            • donino30 donino30 5 septembre 2008 16:41

                              Votre exemple est bon : si la hollande envisage de consacrer 1,5% de son PIB chaque année pour faire face à l’élévation du niveau de la mer, vous ne pouvez pas comparer la "qualité" sa dette publique avec celle d’un autre pays qui lui n’aura pas cette charge. Ce n’est pas de la dette vous avez raison, c’est autre chose, mais cette intégration semble néanmoins obligatoire pour mesurer la "solvabilité". 


                            • JPC45 5 septembre 2008 20:02

                              La dette impilcite n’est pas une...dette ! et c’est moi de mauvaise foi ?

                              La dette c’est ce qui finance les déficits ? ça me parait bien rédcuteur.

                              Une dette c’est un engagement que l’on a envers autrui et l’état a bien un engagement de payer des retraites aux retraités actuelles et futurs.

                              et malheureusement en France, on a pas su géré notre système de répartition car on a eu des excédents qui n’ont pas été provisionné, cela aurait aidé...

                              Malheureusement comme je l’ai dit on a pas cette culture de provisionnement qu’on les anglo saxons.

                              Lorsque l’on integrer le régime de retraite EDF à celui du régime général, on sait bien calculer cette dette pour en déduire une soulte !!

                              Enfin on est un des seuls pays qui ne calcule pas sa dette implicite. mais nous avons surement raison, les autres tords !


                            • JPC45 6 septembre 2008 15:38

                              qui prends les autres pour des imbéciles ? savez vous la différence entre dette impicite ou dette explicite ? les 2 sont des dettes mais c’est la nature contactuelle qui change


                            • JPC45 8 septembre 2008 09:28

                              Léon, je vous parle de provision et vous me parlez d’emprunt. Vous avez les idées claires ? commencer à me donner la définition d’une provision.

                              Je suis désolé mais on ne s’improvise pas actuaire surtout sans aucune connaissance a priori de passif social.

                              Les normes IAS19, vous ne devez pas y comprendre grand chose.

                              Pourquoi la SNCF a crée une caisse spécifique non plus (pour couvrir ses engagements sociaux).


                            • Tintin Tintin 4 septembre 2008 19:10

                              Ce que je trouve particulièrement inquiétant, c’est que contrairement à la plupart des pays occidentaux, le niveau de la dette en France ne baisse pas.

                              Ca montre qu’il n’y a pas eu de volonté politique de réformer l’Etat. Or c’est possible, le Canada et la Suède en sont de bons exemples.

                              Si on compare avec nos voisins, en 10 ans la moyenne européenne est descendue de 10 points de PIB. Dans le même temps, la dette publique en France a pris 5 points de PIB.

                              epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/table.do

                              Les dépenses augmentent plus vite que les recettes bien que nous soyons parmi les plus taxés d’Europe, et nous ne sommes qu’au début du papy boom...

                              Pour info, voici l’étude qui établit le lien entre le niveau d’endettement et le taux de croissance :

                              www.house.gov/jec/growth/function/function.pdf


                              • Tintin Tintin 5 septembre 2008 15:02

                                erratum, il s’agit du montant des dépenses, non du niveau d’endettement.


                              • Marc Bruxman 4 septembre 2008 23:45

                                Le probléme c’est à quoi servent les impots. Et la à cause de la dette, ils servent à :

                                • Payer les intérets de la dette ce qui engloutit TOUT l’impot sur le revenu. 
                                • Rembourser la dette et la tu y ajoutes l’impot sur les sociétés. 
                                C’est à dire que tout cet impot sur le revenu ne sert en réalité plus à faire du social mais à engraisser les banques. Et donc que l’on soit libéral ou socialiste on devrait être d’accord sur un point : Il faut ramener les comptes à l’équilibre et vite.

                                Si on laisse la dette s’accroitre, bientot, ce n’est pas que l’impot sur le revenu mais d’autres impots qui serviront à rembourser la dette. Et la on commencera à ne même plus avoir de marges pour faire du social. Notre état sera devenu de fait impuissant. Et la démocratie n’existera plus puisque le peuple pourra toujours vouloir, il n’y aura rien pour financer. Est ce vers cela que l’on veut aller ?

                                La réponse est surement non, le but prioritaire devrait donc être de ramener les dépenses publiques à l’équilibre, l’idéal étant d’avoir un léger excédent de sorte à ce qu’en période favorable on puisse rembourser un peu de dette de façon anticipée et qu’en période défavorable, on se retrouve voisin de zéro niveau déficit. Tout cela justement pour garantir la démocratie, c’est à dire que l’état conserve le pouvoir de faire des choses. 

                                Cet objectif la devrait être commun à toutes les familles politiques :
                                • Si vous souhaitez du social, vous devez comprendre que le social effectué à perte n’est pas durable. Arrivera un moment ou l’on ne pourra plus payer et ou le social risque alors d’être délesté de la pire façon possible.
                                • Si vous êtes libéral, vous souhaitez un état minimal, le moins couteux possible. Et le fait d’avoir alors peu d’endettement est une garantie d’avoir un état efficace, peu couteux et à l’écoute des citoyens. Cet état disposera de plus de marges de manoeuvres nécéssaires à la bonne application de la démocratie.

                                Pour parvenir à cet équilibre, il y a deux solutions :
                                • Augmenter les impots mais ils sont déja très élevés en France. L’autre forme, symétrique consiste à diminuer les prestations (déremboursements de médicaments, ...). Or augmenter les impots diminue le pouvoir d’achat, la consommation, l’investissement et au final, les recettes sont toujours inférieures à ce qui était souhaité vu que l’on ampute la croissance. On sait aussi que le capital, très mobile pourrait décider d’aller voir ailleurs si le niveau de taxes devient abusif.
                                • Diminuer les dépenses pour rationaliser (ce qui veut dire gérer l’argent public correctement) et dans certains cas effectivement privatiser ou déléguer lorsque l’état peut se contenter d’être le donneur d’ordre. Les délégations de service public répondent à cette problématique. Mais dans la logique, les privatisations ne devraient se faire que lorsque les finances publiques sont bien gérées. Cette diminution des dépenses permet petit à petit de baisser les impots. Par exemple, on pourrait envisager de réduire les charges sur le travail au fur et à mesure que les intérêts de la dette diminuent. Cela boosterait alors l’emploi et la croissance. 
                                Malheureusement de même que certains Français sont accrocs à Cofidis pour leurs dépenses de consommation, beaucoup de français ne semblent pas se rendre compte que le train de vie actuel de l’état nous méne tous à la catastrophe. De ce fait, Sarkozy n’ose pas faire les réformes douloureuses qu’il doit faire. Pourtant de même que se faire opérer d’une tumueur est temporairement douloureux, c’est nécéssaire pour la guérison du malade. Les mesures à prendre seraient pourtant simple :
                                • Supression des administrations non essentielles type AFD et de toutes ces entités étatiques dont le public ne se rendra même pas compte de la fermeture. On ne parles pas ici de fermer des hopitaux ou des créches, mais des administrations dont les rouages internes sont complexe. Vendre les biens affectés à ces administrations et affecter le produit au remboursement de la dette. 
                                • Rationalisation des administrations en général. Exemple tout con : Dans beaucoup de pays, le service des impots et l’URSSAF sont une seule et même administration. En France c’est tellement le bordel qu’un entrepreneur ne compte plus les interlocuteurs qui lui demandent des taxes. Forcer le passage à l’administration électronique. Et si possible supprimer le "statut" de fonctionnaire en convertissant tous les fonctionnaires en CDI.
                                • Simplifier les lois pour réduire la complexité de l’administration et re-rationaliser. La aussi, en France on aime les formulaires d’impots avec 50 cas particuliers. D’autres pays ont des formulaires d’impots très simples qui se résument à la somme d’argent gagnée dans l’année. Pas de niches fiscales, pas d’exonération en fonction de critéres divers et variés, etc... Et forcément beaucoup plus dur de frauder dans ces conditions. Au passage, le boulot de controle est plus simple et demande moins d’agents. Economies !
                                • Vendre une partie des biens de l’état et privatiser, en affectant l’intégralité des produits au remboursement de la dette. L’état posséde des fortunes en immobillier, il aurait fallu profiter de la bulle immobilliére pour les fourguer. L’état posséde en effet 38 Milliards d’euros en patrimoine immobillier. Mais la encore, de même que pour les privatisations, il ne sert de vendre que si le reste des efforts d’optimisation en vue d’un retour à l’équilibre est fait. Car pour mettre les choses en perspectives, l’état perd 50 milliards d’euros par an. Ce qui veut dire que la vente de tout son patrimoine immobillier ne couvrirait même pas une année de pertes ! Mais la vente permettrait d’économiser plus d’un milliards par an en intérêts. Et si on couple cela à une réduction plus violente de la dépense publique, cela peut être très intéressant. 
                                C’est le strict minimum. Le reste pourrait après être laissé à discussions, les "socialistes" pouvant souhaiter que l’état maintenant renforcé (car moins endetté) améliore ses services sociaux (il aurait alors des marges de manoeuvre pour le faire) alors que les libéraux souhaiteront au contraire, diminuer progressivement le role de l’état et baisser les impots. Mais quel que soient nos objectifs politiques, la baisse de la dette doit demeurer l’objectif prioritaire. 

                              • JPC45 5 septembre 2008 09:40

                                En espagne gouverné pas des socialistes ils ont (ou vont) supprimé l’ISF

                                Dans la pluaprt de pays, ce n’est aps la lutte contre l’évasion ficale qui a permis de réduire les déficits mais la diminution de la fonction publique.


                              • Gilles Gilles 5 septembre 2008 11:26

                                Max

                                "Les délégations de service public répondent à cette problématique."

                                Oui, mais ça aussi ça coute...cher. C’est d’ailleurs de plus en plus le cas, les gouvernements pour ne pas afficher de lourds investissements public d’un coup, les délèguent au privé, leur octroyant ensuite une sorte de franchise. Sur le moment les comptes paraissent moins plombés, sauf qu’à long terme ça coute plus cher. Le Canard avait publié un article sur un exemple (je ne sais plus lequel...) qui permet à l’Etat de ne pas s’endetter sur le moment pour construire des édifices publics, mais devra payer ensuite pendant très longtemps une "redevance"..... le coût global sera largement supérieur, mais étalé sur 15-20 ans

                                Ben oui l’opérateur privé doit gagner sa croûte et payer ses actionnaires, qui s’il sont des fonds financiers le harcèleront pour augmenter leurs dividendes. Il faut donc que les contribuables en viennent à sortir leur larfeuille à un moment donné.

                                Le problème est donc de savoir si le public peut, sur le long terme, a la capacité de gestion de coûter moins cher que le privé et de répondre mieux aux attentes des usagers-citoyens. A droite on ne le croit pas, c’est sûr !

                                On délègue, on délègue et un jour..... on vend carrément les parts restantes puisque dans l’esprit des consommateurs c c’est déjà privé depuis longtemps. A la fin le service public aura quasiment disparu



                              • Bof 5 septembre 2008 12:03

                                @par Léon (IP:xxx.x13.109.206) le 5 septembre 2008 à 09H36 : OH que vous avez raison de rappeler : ’ ’ pas question de supprimer les fonctionnaires’ ’’ MAIS pour cela, il nous faut vite changer nos mentalités et c’est ce que j’essaie de faire surtout depuis les discours de Monsieur Hollande d’avant les présidentielles. Je crois qu’il y a longtemps qu’il essaie de nous prévenir et j’ avoue que je ne l’entendais pas bien.

                                 Je crois qu’il a joué son rôle d’Homme Politique et donc la réaction de son ’clan’ semble d’être de lui dire que toute la situation est de sa faute....

                                 Pour revenir à la préservation d’un service publique digne de ce nom, cela demanderai un référendum afin que tous les Français se rendent compte que l’on y tient beaucoup beaucoup beaucoup plus que l’on le laisse entendre et que nous ne sommes donc pas d’accord, uniquement, sur les moyens pour le conserver.
                                 J’accuse même certains fonctionnaires d’être eux mêmes coupables d’ essais de sabotage de la fonction publique en profitant d’ être à l’intérieur pour la détériorer.


                              • ccomp 5 septembre 2008 12:07

                                Le problème de notre pays est qu’il ne sait pas encourager les gens à payer leurs impôts. Ceux qui paient des impôts (les riches et les moins riches) ont l’impression de toujours payer plus, pour les mêmes personnes et que, malgré tout l’argent inversti, les choses ne s’arrangent pas. la solidarité fonctionne uniquement lorsque chacun est interchangeable, ce qui n’est pas le cas. L’ascenseur social étant plutôt en panne, les pauvres restent pauvres et les riches paient pour eux. ce qui provoque une fracture.
                                C’est pour cela que, d’une façon imagée, j’ai écrit que celui qui paye la construction d’une piscine municipale (avec ses impôts) n’a même pas le droit à un tarif réduit en remerciement (comme c’est le cas au Canada, par exemple).
                                Si payer ses impôts aide à participer à la construction du pays mais, en plus d’en payer, l’on a aucune reconnaissance, alors celui qui paye des impôts sera démotivé et cherchera à en payer moins (surtout que la piètre gestion de l’argent publique en fait perdre une grande partie).
                                Si nous mettons la solidarité dans la discussion, alors peut-être devrions nous commencer à nous respecter les uns les autres. car si celui qui est aidé n’a aucune autre reconnaissance que de dire "il faut faire payer les riches encore plus", il est certain que ceux-ci n’auront aucune envie de le faire. nous sommes les uns contre les autres au lieu d’être les uns avec les autres.


                              • Yohan Yohan 4 septembre 2008 19:59

                                "notre système social se fissure petit à petit. Certes, notre système solidaire refuse encore de sacrifier les plus faibles, les moins nantis, mais pour combien de temps encore ?"

                                Il le fait déjà plus hypocritement, par petites touches, mais on y va à coup sûr.
                                Les poils du mouton entreprise ne repoussent pas aussi vite que le tonseur le voudrait et l’hiver venu le mouton grelotte, tousse et finit par crever 


                                • Marc Bruxman 5 septembre 2008 00:06


                                  Il le fait déjà plus hypocritement, par petites touches, mais on y va à coup sûr.
                                  Les poils du mouton entreprise ne repoussent pas aussi vite que le tonseur le voudrait et l’hiver venu le mouton grelotte, tousse et finit par crever


                                  Oui la situation est sur ce point dramatique. Et il y a fort à craindre qu’il soit rapidement trop tard pour avoir l’occasion de redresser les finances publiques.

                                  La dette c’est 1250 milliards d’euros ! Et on en rajoute 50 milliards tous les ans ! Les intérêts sont colossaux et nos impots ne servent plus à construire des routes, des hopitaux ou à investir mais à rembourser cette foutue dette (120 milliards par an). Tous nos impots directs y passent de l’IR à l’ISF. Est ce que c’est ce qu’on veut ? Avec 120 milliards, on pourrait si on avait pas fais les cons au niveau de la dette, payer un pacquet d’hopitaux, d’écoles et de créches chaque années. Ou autre chose. Disons que l’impot pourrait soit diminuer soit servir à quelque chose d’utile plutot que de servir à rien. 

                                  Alors pour remettre les comptes en excédent, il va falloir faire une chose très simple : diminuer le train de vie de l’état tout de suite et la dessus, mieux vaut une thérapie de choc. L’idéal aurait été de faire ca en période de forte croissance économique bien sur de façon à atténuer le choc. Mais il faut le faire d’urgence. 

                                  Si les comptes étaient à l’équilibre voir en léger excédent, cela permettrait un remboursement rapide de la dette publique actuelle (grosso modo 50 milliards par an). En prenant en compte la baisse des intérêts chaque année et une croissance économique même faible qui améliore les recettes on arriverait surement à l’éponger en 20 ans. Le budget aurait alors une marge de manoeuvre de 120 milliards (plus en comptant la croissance) ce qui permettrait d’en faire ce qu’on en veut, soit baisser les impots si l’on est libéral soit faire du social efficace si l’on est socialiste. 


                                • ccomp 5 septembre 2008 12:19

                                  d’où mon articile sur "l’irresistible ascension de la dette". A moins d’une thérapie de choc, nous sommes piégés par d’un côté les engagements et les dépenses et de l’autre l’absence de recettes supplémentaires.
                                  Malgré les catastrophiques performances de l’education nationale (surtout sachant que nous ninvestissons le plus par tête de pipe) qui montre bien que le nombre d’enseignants ne fait pas la qualité de l’enseignement, nous voyons des bouclier se lever contre la diminution du nombre d’enseignants. selon certains, il en faudrait même plus.
                                  Nous fractionnons les classes pour mettre de côté les plus faible avec la bonne intention de nous consacrer à eux, en nous adaptant à leur rythme. Normalement, pour compenser un retard, il faut travailler plus...et non l’inverse. Moins vite, mais plus longtemps.
                                  or, ce n’est pas le cas. et l’on entend les professeurs (ma femme est prof, elle me raconte) dirent : "pour ces gamins, tout est déjà joué. ils ne feront jamais rien de bon."
                                  C’est encore curieux qu’une association de lutte contrze la discrimination n’ait pas encore prit ce problème à bras le corps... car les plus faible sont mis de côté et abandonnés malgré le fait qu’il y ait des classes plus petites, plus d’enseignants...


                                • ccomp 5 septembre 2008 13:14

                                  Oh que non ! Aucune servitude volontaire. la seule volonté de ne pas travailler toute ma vie pour une maigre -et minable- retraite. Le travail n’est pas une perte de temps, mais un investissement à moyen terme. j’investis donc dans l’avenir pour unn jour, me consacrer à ce qui me plaît vraiment.
                                  est-ce plus clair ?


                                • frédéric lyon 5 septembre 2008 10:43

                                  Très bon article économique, enfin sur Avox, qui pose très bien les problèmes.

                                  Toutes les prochaines élections nationales en France se joueront sur les trois thèmes économiques suivants :

                                  1) Diminution de la Dette Publique.
                                  2) Diminution des Impôts.
                                  3) Diminution de la Dépense Publique (condition indispensable pour pouvoir remplir les deux objectifs précédents !).

                                  Ce sont des thèmes de droite, bien sûr, depuis toujours, des thèmes très porteurs, c’est pourquoi la droite remporte toute les élections nationales dans presque tous les pays d’Europe aujourd’hui

                                  D’ailleurs ce seront également les thèmes économiques principaux de la campagne présidentielle américaine, et ces thèmes, portés par McCain, peuvent lui assurer la victoire dans une campagne très intéressante qui commence.

                                  (Obama vient de recevoir le soutien de Ségolène Royal, il est perdu !!!)

                                  Toute plaisanterie mise à part, il est évident que la gauche, placée devant la nécessité de s’opposer à la droite sur ce terrain sera contrainte de défendre les thèmes opposés : augmentations de la dette, des impôts et des dépenses publiques, et qu’on lui souhaite bien du plaisir, car pour ce faire elle aura besoin d’une baguette magique.

                                  Aors un peu de courage, il faut enfoncer ce clou.




                                  • Gilles Gilles 5 septembre 2008 11:08

                                    Rassures toi Lyon, ton pote Sarkozy a crée pas moins de 15 nouveaux impôts et taxes.......... une par moi. Voir la liste dans le Canard Enchainé. record absolu

                                    La baisse des prèlèvements des cette année sont les résultats de baisses crées par ...... l’équipe Chirac, aprés augmentation les années précédentes

                                    Sur BFm ce matin, au talk shows des libéraux, tous tapaient sur ce gouvernement à l’action totalement "illisible" (je cite) et ils avaient tous peur que la seule solution de Sarkozy soit justement de laisser filer les déficit (avec un rappel de l’action de Sarko au budget en 1993-95, qui justement avait été l’année noire du siècle en terme d’endettement et de déficits)

                                    Bref, même à droite, personne en croit que ce gouvernement, répondra a tes trois points ! La gauche a donc la possibilité d’essayer de proposer un plan la dessus (on peut toujours rever....)


                                  • donino30 donino30 5 septembre 2008 16:09

                                    " Toutes les prochaines élections nationales en France se joueront sur les trois thèmes économiques suivants :"


                                    Oh que non ils ne se joueront pas là dessus justement ! Les gens se moquent totalement qu’il y ait une dette publique importante ou pas, car il est impossible d’en mesurer les effets concrets dans notre quotidien. Combien de temps peut on continuer avec un déficit de 3% / an : 1 an ? 5 ans ? 10 ans ? 20 ? Personne n’en sait rien en fait. Le président pas plus que les autres. L’électeur lambda encore moins.

                                    Si un électeur a le choix entre accepter une baisse des allocations familiales ou une promesse de maintien, quel choix électoral fera t-il ? Si un chômeur a le choix entre une baisse de la durée des prestations ou une promesse de leur maintien, que choisira t-il ? Entre une baisse des remboursements médicaux, etc etc... En fait tout le monde est d’accord pour faire des économies tant que cela ne le concerne en rien. Cela a d’ailleurs été toute la stratégie de la dernière campagne : on dit et redit que la dette c’est pas bien pour satisfaire l’électorat qui s’en préoccupe, on n’annonce surtout rien de concret pour ne pas effrayer les autres, au final strictement aucun engagement et elle continue d’exploser. 

                                    Donc la rigueur sera un enjeu électoral quand ce seront les autres pays qui nous l’imposeront, et là on peut supposer qu’ils ne le feront pas avec le dos de la cuillère.


                                  • Gilles Gilles 5 septembre 2008 11:01

                                    Mouais...article simpliste bien qu’enrobé d’un bon vernis, qui a lire les commentaires, produit un bon effet de trompe l’oeil sur le lecteur.

                                    D’abord, il convient de se méfier de ces études mathématiques avec courbes et tableaux, toutes théoriques, dont certaines prétendent prouver à postériori ce qui arrange les "croyances" de leurs auteurs. On fait dire aux chiffres et aux équations ce que l’on veut, l’auriez vous oublié ? Surtout quand on prend bien soin d’édulcorer de son article des données réelles contredisants ses théories et de balayer d’un revers de la main les faits qui gènent. Ainsi, le lecteur non psécialiste de la question, reste dans son ignorance de l’essentiel et se fait manipuler

                                    Les pays d’Europe du Nord où les prélèvements sont parmis les plus hauts (au delà des 45%) sont aussi les pays les plus développées, les plus stables et ou l’IDH est le plus élevé ? J’y vois une contradiction avec vos théories Qu’en pense l’auteur ?

                                    Ensuite, l’auteur ne parle que trop peu du Capital et des prélèvements dessus On est d’accord sur le point que le travail devrait être bien mon taxé, ainsi que les entreprises si elles investissent et distribuent équitablement leurs profits. Même à gauche, voir à l’extrême gauche on peu être d’accord sur ce point. Pourquoi ne pas remplacer une partie des prélèvements sur le travail par une taxe plus élevée sur le patrimoine, les revenus du capital, les rentes ? Surtout que la part des salaires dans le PIB à tendance à chuter vis à vis des revenus du capital, les inégalités de revenus à croitre et la population des rentiers de plus en plus riches à exploser (mis à part les retraités....) Point non abordé car non conforme à l’idéologie Miltonienne dominante


                                    • donino30 donino30 5 septembre 2008 16:11

                                      Bon sang toute la panoplie y passe, je suis découragé...


                                    • Bof 5 septembre 2008 11:27

                                      Puisse votre article réussir à prouver que nous devons changer nos façons de nous voir.

                                        Nous avons des administrations qui "gèrent" nos richesses comme nos députés, nos sénateurs, nos conseils généraux et régionaux, nos cantons, nos mairies...alors, que le principal responsable d’un des deux plus importants partis politiques nous a avoué que nous avions tout perdu. Ces paroles ont été prononcées avant les présidentielles et n’ont jamais été démenties par nos responsables politiques de tous bords.Il a même très courageusement dit : " La France est un pays sans le sous". Je constate que ce parti ne l’a pas repris comme responsable potentiel  !
                                       Il faudrait commencer par virer nos inutiles, comme eux mêmes l’avaient fait ,en s’installant dans leurs beaux bureaux administratifs, de nos petits cultivateurs et petits épiciers . Lesquels se sont retrouvés dans les rues sans revenus aucun dans les années 1975 ! le Président de la République de l’époque s’en serait même venté en réunion publique en parlant je crois de trois millions de fermes éliminées . Personne ne s’est penché alors sur leur très pauvre sort !
                                       Pour l’organisation de notre pauvre pays, il suffirait d’une obéissance aux demandes de l’Europe puisque nous l’avons signé ( on ne renie pas notre signature avec les étrangers) , puis d’un Président de la République avec son staf, d’un préfet à la tête de chaque région car un préfet a appris à obéir et surtout à être responsable et coupable et il sait prendre des décisions importantes, de communautés de communes pour tous les problèmes locaux et de comités des fêtes pour chaque village et quartier de ville dont le rôle serait étendu à la meilleure entente possible dans leur petite unité durant ce très dur temps à passer à remonter la pente comme nos ainés ont su le faire.
                                       Pourquoi tous ces gestionnaires et administratifs dont le but de leurs services est le néant ? Qu’il doit être difficile humainement parlant de faire de son mieux dans un service qui est inutile à la nation, sinon nuisible, au moins financièrement sinon de par les décisions idiotes qui y sont prises pour faire semblant d’exister !
                                       Je pense que seule cette décision ’ marquante ’ indiquera à nos riches chassés par les impôts et taxes qu’ils peuvent sinon revenir du moins peut être venir réinvestir un peu de leur forune dans des industries créatrices d’emplois rémunérateurs.


                                      • ccomp 5 septembre 2008 12:50

                                        Mon article a au moins le mérite de relancer le débat, qu’on soit pour ou contre. Ce qu’il faut c’est du débat, afin que les gens s’opposent, discutent, aprrennent à se respecter malgré leurs différents et finissent, ensemble, par trouver une solution. N’est-ce pas cela la solidarité ?
                                        or, nous voyons d’un côté ceux qui disent ( à tort ou à raison) : il n’y a pas de liens entre le taux d’imposition et la croissance, nous avons donc encore de la marge et ceux qui voient un lien et qui disent qu’il faut faire différemment. je ne prétends pas avoir la solution, mais je constate qu’on préfère brimer et brider plutôt que de motiver. Et je pense que cela n’est pas la bonne méthode.


                                      • Gilles Gilles 5 septembre 2008 14:50

                                        Pour continuer à relancer le débat :

                                        L’épouvantail de la dette publique
                                        Extrait :

                                        De plus, pour s’endetter, l’Etat émet sur les marchés financiers des obligations appelées, dans ce cas, bons du Trésor. Ces titres sont achetés par d’autres agents (assurances, établissements de crédit, organismes communs de placement, non-résidents...), lesquels placent l’épargne des ménages qui ont un revenu suffisamment élevé... pour épargner. Au moment où l’Etat s’endette, ceux qui possèdent ces bons du Trésor appartiennent à la même génération que le reste de la population. Celle qui hérite de la dette publique hérite aussi des titres de cette dette. D’un strict point de vue financier, au niveau global, le transfert net d’une génération à une autre est nul.
                                        Quelles sont les causes de la spirale ascendante ?

                                        Le fait que, à la faveur d’un changement de doctrine chez les banquiers centraux, d’abord aux Etats-Unis, puis en Europe, le taux d’intérêt soit passé au-dessus du taux de croissance depuis le début des années 1980 constitue l’élément déterminant de la montée de l’endettement (16). Il est en effet devenu plus intéressant de gérer son portefeuille de titres que d’investir dans la sphère productive pour développer l’activité, embaucher, innover, etc. La rente a pris le pas sur l’entreprise : on veut posséder sans produire. Or c’est là la condition structurelle de la financiarisation, laquelle requiert pour préalable un ensemble de dispositions légales et institutionnelles, comme, par exemple, la libéralisation de la circulation des capitaux mise en place par l’Acte unique européen, signé en 1986, sous la houlette de M. Jacques Delors.


                                      • JPC45 5 septembre 2008 15:01

                                        Il faudra que le Monde diplomatique integre que la France n’est aps seule au monde. les titres émis par la CADES sont très bien cotés à l’étranger par exemple.


                                      • Gilles Gilles 5 septembre 2008 16:10

                                        Oui, mais comme c’est décrit dans l’article complet, les français aussi possèdent des créances étrangères..... C’est la balance qu’il faut considérer

                                        Bref, ce que dit le Monde Diplo n’est sûrement pas pour clore le débat, mais il a l’avantage de présenter la dette avec des arguments et des réflexions qui ne sont jamais, mais alors jamais, présentés aux citoyens par les catastrophistes de tout poil.

                                        Le plus interessant dans cet article n’est pas la dette en soi, mais qui y gagne, qui y perd, quelels conséquences sur la politique française ...pour ceux qui savent réfléchir un peu


                                      • donino30 donino30 5 septembre 2008 16:33

                                        " Le plus interessant dans cet article n’est pas la dette en soi, mais qui y gagne, qui y perd, quelels conséquences sur la politique française"

                                        Et c’est justement ce à quoi l’article ne répond absolument pas. En gros il est dit que la dette c’est bien car sinon ceux qui voudraient épargner ne le pourraient pas, et qu’il ne faut pas en avoir peur car ce n’est pas si grave. Le tout joliment présenté mais bon
                                        ... Il faut croire que consacrer chaque année 2 à 3% de son PIB à des intérêts financiers pour la majorité non autochtones est quelquechose de formidable car cela permet à des agents d’acheter des bons du trésor. Heu...

                                        Je suis resté dubitatif sur le paragraphe suivant : "
                                        De plus, il convient de ne pas confondre l’endettement des administrations avec celui du pays pris dans son ensemble : la dette publique n’est pas la dette de la France" . Où l’auteur veut il en venir avec cette remarque, qui bien que juste, est d’une stupidité sans nom ? Veut il insinuer que si un jour l’état est en cessation de paiement, ben c’est pas si grave car les huissiers européens ne viendront pas saisir la moitié de nos départements pour se rembourser ? Quel imbécile...






                                      • décurion 5 septembre 2008 14:08

                                        Qu’elle est le problême ? La dette !
                                        La dette étant le résultat de l’addition des déficits annuels, ce n’est pas tant la dette, mais les déficits qu’il faudrait pointer.
                                        En poursuivant, et puisque le déficit est le fait de l’état, il est clair, que le réel problême, c’est l’état.
                                        Sauf que l’état est en principe sous l’autorité de représentants du peuple élus à cet effet.
                                        Donc logiquement le problême , n’est pas économique ou financier, mais essentiellement politique.
                                        Mais, si l’on pioche encore, on doit admettre, que ces élus, et le premier d’entre eux, l’ont été par le peuple.
                                        Notre problême, c’est notre système : Nous sommes placés devant les limites d’une démocratie qui n’éxiste pas réellement.
                                        La première des solutions,avant la dette, le chomage, la pauvreté, etc, c’est de restaurer la démocratie, et la pousser aux limites de l’anarchie.
                                        Parce qu’il est prouvé, et pour longtemps encore, que nous sommes globalement incapable de faire le bon choix , du premier coup, nous devons instaurer le droit de défaire, ce qui est, y compris le pouvoir sans avoir à se justifier.
                                        Si on n’a même pas la force, le courage, la volonté, le pouvoir, de mettre ne serait ce que le pied dans l’étrier pour que le peuple soit souverain, tout ce que l’on peut en dire, ça fait un peu papotage.


                                        • logan 6 septembre 2008 00:18

                                          Nous avons déjà abordé de nombreuses fois le sujet sur agoravox.

                                          La dette est le fruit du système monétaire néo libéral, mis en place depuis le changement de statut de la banque de france en 1973, et dont l’aboutissement fut le traité de Maastricht en 1993 ...

                                          La dette n’est pas une conséquence malheureuse de ce système. La dette est un moyen, pensé, mis en oeuvre,et entretenu ( notamment par des politiques de réductions des recettes : exonérations / baisses des impots ), dans un but très précis, celui de justifier des politiques de regressions sociales, la privatisation des services publiques ou la réduction de l’état.
                                          Sans la mise en place de ce système nous n’aurions aucune dette aujourd’hui et la majorité des gouvernements auraient eu un budget excédentaire.

                                          En réalité, remettre en cause ce système nous permettrait de rembourser la totalité de la dette en seulement 23 ans sans avoir à privatiser ou à réduire quoi que ce soit.


                                        • JPC45 6 septembre 2008 10:07

                                          Logan, on a déja échangé sur le sujet. Faut arreter de croire que vous avez la solution miracle.

                                          Les collectivité locale sont très peu endettées. Il faut se poser la question du pourquoi.

                                          Ensuite, la baisse des recettes !! mais vous vivez dans quel monde ? Les recettes ont sans cesse augmentée et les nouvelles taxes sont légions : la dernière en date, le RSA

                                          la pression fiscale ne cesse d’augmenetre en Europe alors que partout ailleur elle diminue et pourtant sont soumis aux mêmes regles que nous.


                                        • logan 6 septembre 2008 17:16

                                          Après 15 milliards de cadeaux fiscaux, vous ètes peu crédible quand vous nous expliquez que les recettes ne sont pas amputées ... 

                                          Et vous ne devriez pas vous laisser aller à ce genre de tentative de disqualifier d’une main les solutions qui ne vous plaisent pas ...

                                          La dette est un phénomène monétaire. La solution est monétaire. Rien de miraculeux ...



                                        • JPC45 8 septembre 2008 09:19

                                          D’abord renseignez vous sur le montant exact c’est plutôt entre 11à 13 milliards pour la loi TEPA.

                                          Ensuite, il ne faut sortir une exemple pour affirmer que les prelevements sont en diminution : il s’agit de regarder le taux de prelevement sur le PIB et la on est pas en diminution contrairement à dautres pays.


                                        • chmoll chmoll 5 septembre 2008 18:50

                                          c bien la seule chose qui grimpe dans s’pays


                                          • PhilippeHerlin 20 février 2009 14:42

                                            Je me permets de vous signaler ce nouveau blog sur la dette :
                                            http://www.ladettedelafrance.fr

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