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Commentaire de Marc Bruxman

sur L'irrésistible ascension de la dette française


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Marc Bruxman 4 septembre 2008 23:45

Le probléme c’est à quoi servent les impots. Et la à cause de la dette, ils servent à :

  • Payer les intérets de la dette ce qui engloutit TOUT l’impot sur le revenu. 
  • Rembourser la dette et la tu y ajoutes l’impot sur les sociétés. 
C’est à dire que tout cet impot sur le revenu ne sert en réalité plus à faire du social mais à engraisser les banques. Et donc que l’on soit libéral ou socialiste on devrait être d’accord sur un point : Il faut ramener les comptes à l’équilibre et vite.

Si on laisse la dette s’accroitre, bientot, ce n’est pas que l’impot sur le revenu mais d’autres impots qui serviront à rembourser la dette. Et la on commencera à ne même plus avoir de marges pour faire du social. Notre état sera devenu de fait impuissant. Et la démocratie n’existera plus puisque le peuple pourra toujours vouloir, il n’y aura rien pour financer. Est ce vers cela que l’on veut aller ?

La réponse est surement non, le but prioritaire devrait donc être de ramener les dépenses publiques à l’équilibre, l’idéal étant d’avoir un léger excédent de sorte à ce qu’en période favorable on puisse rembourser un peu de dette de façon anticipée et qu’en période défavorable, on se retrouve voisin de zéro niveau déficit. Tout cela justement pour garantir la démocratie, c’est à dire que l’état conserve le pouvoir de faire des choses. 

Cet objectif la devrait être commun à toutes les familles politiques :
  • Si vous souhaitez du social, vous devez comprendre que le social effectué à perte n’est pas durable. Arrivera un moment ou l’on ne pourra plus payer et ou le social risque alors d’être délesté de la pire façon possible.
  • Si vous êtes libéral, vous souhaitez un état minimal, le moins couteux possible. Et le fait d’avoir alors peu d’endettement est une garantie d’avoir un état efficace, peu couteux et à l’écoute des citoyens. Cet état disposera de plus de marges de manoeuvres nécéssaires à la bonne application de la démocratie.

Pour parvenir à cet équilibre, il y a deux solutions :
  • Augmenter les impots mais ils sont déja très élevés en France. L’autre forme, symétrique consiste à diminuer les prestations (déremboursements de médicaments, ...). Or augmenter les impots diminue le pouvoir d’achat, la consommation, l’investissement et au final, les recettes sont toujours inférieures à ce qui était souhaité vu que l’on ampute la croissance. On sait aussi que le capital, très mobile pourrait décider d’aller voir ailleurs si le niveau de taxes devient abusif.
  • Diminuer les dépenses pour rationaliser (ce qui veut dire gérer l’argent public correctement) et dans certains cas effectivement privatiser ou déléguer lorsque l’état peut se contenter d’être le donneur d’ordre. Les délégations de service public répondent à cette problématique. Mais dans la logique, les privatisations ne devraient se faire que lorsque les finances publiques sont bien gérées. Cette diminution des dépenses permet petit à petit de baisser les impots. Par exemple, on pourrait envisager de réduire les charges sur le travail au fur et à mesure que les intérêts de la dette diminuent. Cela boosterait alors l’emploi et la croissance. 
Malheureusement de même que certains Français sont accrocs à Cofidis pour leurs dépenses de consommation, beaucoup de français ne semblent pas se rendre compte que le train de vie actuel de l’état nous méne tous à la catastrophe. De ce fait, Sarkozy n’ose pas faire les réformes douloureuses qu’il doit faire. Pourtant de même que se faire opérer d’une tumueur est temporairement douloureux, c’est nécéssaire pour la guérison du malade. Les mesures à prendre seraient pourtant simple :
  • Supression des administrations non essentielles type AFD et de toutes ces entités étatiques dont le public ne se rendra même pas compte de la fermeture. On ne parles pas ici de fermer des hopitaux ou des créches, mais des administrations dont les rouages internes sont complexe. Vendre les biens affectés à ces administrations et affecter le produit au remboursement de la dette. 
  • Rationalisation des administrations en général. Exemple tout con : Dans beaucoup de pays, le service des impots et l’URSSAF sont une seule et même administration. En France c’est tellement le bordel qu’un entrepreneur ne compte plus les interlocuteurs qui lui demandent des taxes. Forcer le passage à l’administration électronique. Et si possible supprimer le "statut" de fonctionnaire en convertissant tous les fonctionnaires en CDI.
  • Simplifier les lois pour réduire la complexité de l’administration et re-rationaliser. La aussi, en France on aime les formulaires d’impots avec 50 cas particuliers. D’autres pays ont des formulaires d’impots très simples qui se résument à la somme d’argent gagnée dans l’année. Pas de niches fiscales, pas d’exonération en fonction de critéres divers et variés, etc... Et forcément beaucoup plus dur de frauder dans ces conditions. Au passage, le boulot de controle est plus simple et demande moins d’agents. Economies !
  • Vendre une partie des biens de l’état et privatiser, en affectant l’intégralité des produits au remboursement de la dette. L’état posséde des fortunes en immobillier, il aurait fallu profiter de la bulle immobilliére pour les fourguer. L’état posséde en effet 38 Milliards d’euros en patrimoine immobillier. Mais la encore, de même que pour les privatisations, il ne sert de vendre que si le reste des efforts d’optimisation en vue d’un retour à l’équilibre est fait. Car pour mettre les choses en perspectives, l’état perd 50 milliards d’euros par an. Ce qui veut dire que la vente de tout son patrimoine immobillier ne couvrirait même pas une année de pertes ! Mais la vente permettrait d’économiser plus d’un milliards par an en intérêts. Et si on couple cela à une réduction plus violente de la dépense publique, cela peut être très intéressant. 
C’est le strict minimum. Le reste pourrait après être laissé à discussions, les "socialistes" pouvant souhaiter que l’état maintenant renforcé (car moins endetté) améliore ses services sociaux (il aurait alors des marges de manoeuvre pour le faire) alors que les libéraux souhaiteront au contraire, diminuer progressivement le role de l’état et baisser les impots. Mais quel que soient nos objectifs politiques, la baisse de la dette doit demeurer l’objectif prioritaire. 

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