JONAS à tous :

Je m’attendais à une avalanche d’insultes ou de critiques après mon commentaire, je suis agréablement surpris. Beaucoup de réprobations, mais un rebondissement et une prise de conscience sur la réalité des faits.

Le courage de ses opinions est une bonne chose, mais beaucoup chanteraient volontiers " Brassens, Mourir pour ses idées, mais de mort lente ".

Lorsqu’on se retrouve avec un flingue ou une lance entre les mains, la différence n’est pas bien grande, une accumulation des gaz des végétaux et vous êtes transformés en merguez en une seconde.

Un engagement pour défendre une cause, même celles des arbres et d’autrui, doit être mûrement réfléchi, après il est trop tard et la fuite n’est pas toujours la porte du salut.

Pour arrêter un incendie, il faut avoir un personnel qui croit à sa mission et un matériel approprié. À une époque peu lointaine, nous n’avions pas l’appui des Canadairs et nous avons eux beaucoup plus de victimes et les feux dévastaient des surfaces beaucoup plus importantes. Il y a des économies qui sont meurtrières et j’ai le sentiment qu’en Afghanistan, c’est le cas.

À vous lire nous naviguons entre guerre et paix ? Malheureusement, il n’y a pas de guerre sans victimes, pas plus que dans les combats contre des sinistres.

Le courage est le seul remède à ces mots et les mots ne se substituent pas au courage. Nous n’avons pas de machines à tuer, heureusement ! J’ai vu des pompiers pleurer et j’ai pleuré moi-même sans honte devant des camarades morts aux feux, j’ai vu des collègues pleurer d’impuissance, n’étant pas en mesure de sauver des personnes, je n’ai jamais vu un pompier pleurer par peur du danger.

Alors excusez-moi, si j’ai tendance à faire ressortir trop souvent le manque de courage et la préciosité de la vie pour certains, mais lorsqu’on a vécu longtemps avec la mort pour compagne, on comprend difficilement les contradictions de certains propos.

Bonne fin de journée à tous.