Je regrette mais je ne partage pas la vision de l’article. Il y a droit de propriété et droit de propriété. Vous parlez du premier (que Sarkozy défend également) en éclipsant totalement le second.
Si l’on se réfère a la Déclaration des Droits de l’Homme, que dit-elle à propos de ce fameux droit (dont le but était avant tout de prémunir les citoyens contre les excès du pouvoir) :
"La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité."
Ne voyez vous pas la deuxième facette que cela implique ? Combien de Français ont aujourd’hui les moyens d’être propriétaire de leur logement sur un marché de l’immobilier de plus en plus sélectif, dans une société dans laquelle les richesses se concentrent entre un nombre de mains de plus en plus réduit ? Ce problème actuel ne fait évidemment pas partie du cas que l’on évoque, et on se garde bien de l’évoquer au passage.
Vous vous trompez à mon avis lorsque vous assimilez cette affaire à la défense d’un droit fondamental parce que ce n’est pas la (à mon sens) la signification première du droit de propriété. Du moins ce n’est pas dans cet esprit qu’il a été pensé en premier lieu. Ce qui attention ne veut pas dire que je ne défends pas les gens dans une situation telle que vous la décrivez.