Il y a un certain nombre d’années, disons 25 ans, une femme polonaise, probablement réfugiée politique, du moins ayant quitté son pays et vivant en France, rencontrée dans la rue avait confié à une personne de mon entourage "Vous ne pouvez pas vous imaginer la chance que vous avez de vivre en France !" exprimant la souffrance de tout un peuple surveillé, fiché, ne pouvant s’exprimer librement.

Le problème, cher VINCE, est qu’avec un tel fichier - qui existe depuis longtemps, mais, chose significative, dont on parle aujourd’hui (pour faire peur ? pour créer de la culpabilité ? de la violence en tout cas), qui peut devenir opérationnel (vous connaissez le "social engenering" ?) plus facilement, surtout lorsqu’au bout il y a une prime pour celui qui trouve un coupable, fusse-t-il le mauvais, le vrai problème est qu’il risque de ne pas y avoir d’après, tout simplement parce que les militants, les actifs peuvent, avec ce fichier et son utilisation, être poussés à être ce qu’ils ne sont pas. Le "social engenering" provoque de vraies psychoses, pas de celles dont on parle avec légèreté : de vraies maladies Un tel fichier empêche tout après de la part du pouvoir en place.

Oui, il a fallu de très très nombreuses années pour battre en brèche des régimes totalitaires (de droite ou de gauche, laïques ou de droit divin) utilisant ces procédés, simplement parce qu’ils utilisaient ces procédés.

Car, la confiance est le seul gage d’une société en progrès.

Nous pouvons déjà compter le nombre de suicides dont, on peut l’espérer, les responsables seront jugés un jour pour faits gravissimes, car ils le font en connaissance de cause. Moins tragiques sont ces centaines de moutons privés de liberté que nous sommes en train de devenir.

c’est pourquoi - simple calcul raisonnable - ces morts (réelles ou symboliques) et les morts dus au terrorisme, fut-il amplifié, donnent à réfléchir sur l’urgence d’agir pour une autre société avant de l’anéantir.

Pour une exception, on arrive à du terrorisme d’état. Je pense à cet employé menacé de licenciement parce qu’il accumule les arrêts maladie, sans faire le calcul inverse de ceux qui tardent à se soigner, mettant en péril leur vie, pour ne pas perdre leur emploi et qui coûteront beaucoup plus cher ensuite.

Des exemples comme ça : il y en a des milliers. Tiens, justement, les RMIstes : on le tait mais dans la grande majorité des cas pérennes, il s’agit de personnes qui devraient bénéficier de la COTOREP. Qu’on arrête avec ça et le RSA !

Personnellement, je proposerais plutôt de faire un fichier, un bêtisier, un bêtisier de la bêtise humaine qui ruine notre société avec des idées à l’emporte pièce, pré digérées : les inépties qui perturbent notre entendement.