Sans doute fais-je partie des conformistes, cependant, au début j’étais de votre avis et j’appréciais son style. J’étais même il y a un an un fan, mais au bout de trois ou quatre mois, ce qu’il écrivait baissait en intérêt et en style. Il me lassait. Mais ce n’est pas du tout cet article, parce qu’il est contre Bayrou, qui est hautement critiquable. Cela remonte à plus loin. Permettez-moi de ne pas être d’accord.La destruction pour la destruction n’est ni une preuve d’intelligence, mais surtout pas une preuve de liberté. Ce serait au contraire la preuve de rester dans un moule. L’argument qui indique qu’être différent serait une preuve de qualité n’est qu’un argument facile et sans sens, un argument d’autorité exploité à toutes les sauces. Etre différent c’est être différent, cela aussi bien peut être une qualité et un défaut, et la permanence de la différence peut être une posture ou une imbécillité. Comme l’authenticité a toujours été la tarte à la crème : Oh mon Dieu il est si authentique, ce qui permet de tout glorifier et de tout excuser. Un brutal authentique n’est pas un personnage brutal et non sympathique et son authenticité n’en est pas une qualité. Par ailleurs, le style est une chose, ici il se remarque peu et contrairement à ce que vous dites, ce n’est pas parce qu’il s’attaque à Bayrou que c’est critiquable, mais bien parce que justement le style ne sauve rien, et que le discours est beaucoup plus dans le politique que dans le style et l’ironie. Je prendrais pour exemple que ce paragraphe qui conclura ce commentaire. Et libre à chacun d’y trouver, style, ironie et non attaque partisane avec slogan et sans arguments fondés :
Parce que Bayrou, évidemment, est un imposteur : un faux renouveau politique qui n’a en tête qu’une seule chose, qu’un seul fauteuil, qui aujourd’hui déjà, comme Royal autre perdante perpétuelle, ne pense qu’à 2012, son obsession, son mantra. Bayrou ne propose rien, mais n’oppose rien non plus : de toute façon il n’a aucune force à opposer Bayrou, que de s’illusionner sur ses flatteurs pourcentages du premier tour de la présidentielle, soufflé depuis retombé aux oubliettes. François Bayrou n’est rien, qu’un arriviste sans doute, mais il est tellement partout qu’on finit par penser que l’homme a son importance. Pourtant non. Le MoDem n’est que la risée de la droite et l’embarras d’une gauche minoritaire. Pas demain que le PS penchera de ce côté-là, pas demain non plus que Besancennot, plus moderne, habile, futé et percutant que le Béarnais, écoutera ne serait-ce que d’une oreille les sérénades de ce faux centre, fausse sociale démocratie.