La dictature de l’émotionnel que vous décrivez est une conséquence de l’aversion croissante de notre société pour le risque.
C’est du en partie au vieillissement et pour une autre partie à notre niveau de vie très élevé qui fait que nous avons constamment peur de tout perdre alors que le (vrai) pauvre souvent n’a rien à perdre.
La on est dans un tel niveau de cocooning ou tout est "facile" que l’on a cessé d’agir de façon rationelle un peu comme l’animal de zoo finit par oublier comment chasser. On le voit tous les jours dans les débats sur la mondialisation. Les gens croient que leur cage juridique les protégera des pays émergents. Mais souvent ils ne s’imaginent plus en train d’entrer en compétition avec eux. On a perdu cet instinct animal qui privilégie l’individu puis sa famille puis son groupe social ("meute") et ainsi de suite par ordre de ressemblance décroissante. Si on perd cet instinct, on perd tout court.
C’est pour cela que l’on doit tout faire sans mourrir, y compris la guerre. Notre société n’accepte plus le risque. C’est un mouvement passager car cela va la conduire à une décadence, une baisse du niveau de vie (ca a commencé) et au final les gens recommenceront à prendre des risques et à se comporter de façon rationelle. La plupart des grands empires ont finis dans l’oisiveté Mais l’oisiveté ne pardonne pas, l’empire délcine et tout recommence. Mais pour cela il faudra certainement attendre que la génération du baby boom ne soit plus en mesure de commander le pays car elle n’acceptera PAS la mort du modéle de civilisation qu’elle a crée en 1968.