Bonsoir
Pour moi, c’est assez profond.
J’ai eu la même impression que vous ("quelqu’un qui met des mots sur ce que je pense")
quand j’ai lu Bernard Stiegler (accrochez vorte ceinture quand même).
Sur la télé :
on peut lire "Télécratie et démocratie"
(je vous cite
"Quant aux JT, il semble que le registre compassionnel fasse recette au 20 heures, la course à l’audimat plutôt qu’à de vraies infos a de lourdes conséquences. Nous avons également notre part de responsabilité vu que la course à l’audience, c’est donner ce que demande le plus grand nombre.")
Ou on peut lire "Mon enfant n’est pas un coeur de cible de J Ph Desbordes"
Notre fond neurologique et notre "extériorisation" technique nous pousse dans ces plans ou le mauvais est souvent en train de l’emporter sur le bon, apparemment. Mon analogie préférée ces jours-ci est celle d’un surfeur : il veut monter, donc il voit un truc haut (la vague qui approche, gentille), il y va . D’abord pendant qu’il y va, tout bouge, la vague avance et monte. Mais surtout, une fois qu’il est près du haut, elle s’écroule (mettons sur sa gauche) et le surfeur est obligé de filer à toute berzingue à droite, en faisant une suite de choses qu’il n’avait pas prévu de faire (je simplifie : il voulait monter et redescendre), et surtout en ne pouvant pas revenir en arrière. Toutes ces choses pas prévues, c’est la série d’innovations technologiques qui nous talonne (cell phone, e-mail, blueberry, RFID, ...) c’est pas tout noir ou tout blanc mais les implications sont très au dela de l’usage du premier marché, celui qui rentabilise l’objet industriel. L’impact global sur les cerveaux et l’attention entre les membres d’une société va bien au dela...
je vous souhaite un bon Stiegler (je me répète) si ça vous tente.