• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Johan

sur « Le jour où la France a fait faillite »


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Johan Johan 11 octobre 2006 14:33

A Tous,

Déjà le livre semble sous entendre que seule la Droite pourrait équilibrer le budget. Ceci, j’en doute fort : la Droite a sa propre habitude clientéliste, mais la brochette d’emplois, de marchés publics et de subventions change légèrement. En ce sens, tout comme Bush a tué l’équilibre budgétaire américain, Sarkozy qui, rappellons le, a vendu les stocks d’or de la France au moment où les cours étaient au plus bas, ne va rien faire de concret pour sauver l’économie française. A la limite, il y a plutot un intérêt contraire : faire éclater le système pour en faire bénéficier les classes les plus aisées.

J’en prends pour preuve l’augmentation de la pression fiscale depuis 2002, qui s’est faite discétement grace aux décentralisations de Raffarin qui ont reporté de nombreuses prérogatives Etatiques sur les collectivités territoriales.

En ce qui concerne la faillite, elle peut etre évitée, mais sûrement pas par des Enarques qui n’ont aucune vision des vrais problèmes ou qui ne veulent pas les régler. ces problèmes ce sont le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale massive, les régimes sociaux hyper complexes, avec les gaspillages et injustices qu’ils entraînent, la complexité du droit, impossible accès à la justice pour les citoyens, etc...

En 2017, donc, sauf révolution ou victoire électorale d’un extrémisme, la France devrait faire faillite.

L’Argentine a été « sauvée » après une casse sociale incroyable, par l’injection de liquidités à bas prix, c’est à dire que l’Etat à consenti des prets à taux très bas. Dans un contexte d’inflation, le remboursement effectif des emprunts a fait qu’il s’agissait non seulement d’un pret gratuit, mais d’une aide, d’un dumping supporté en définitive par tous les détenteurs de la monnaie locale (c’est à dire beaucoup plus les bas revenus que les spécialistes de l’évasion fiscale ou les entreprises ayant diversifié leurs devises). Comme toujours, ce sont les entreprises qui en ont profité (on ne prete qu’aux riches), raflant tant les anciens monopoles d’Etat que l’immobilier, et remettant sur pied ses sociétés.

En France, l’Euro empêche de faire tourner la planche à billets pour la France seule. Il y aura donc ou bien un report de la crise sur toute l’Europe, ce dont je doute fort, ou le recours quasi exclusif aux impots ou aux prets internationaux, difficiles à obtenir et le plus souvent conditionnés à des des privatisations et des réductions de budjet drastiques.

En ce sens, notre situation en cas de faillite sera nettement plus proche de l’Ex URSS que de l’Argentine. La concentration des médias, l’augmentation du prix de la pierre et des matières premières devraient nous indiquer que tout est en effet à craindre.

Dans la misère économique la plus noire, le lieu d’habitation est une condition essentielle de sécurité, ce qui contribue à entretenir sa cherté.

Dans le même temps, pendant que nous délocalisons pour économiser des bouts de chandelle, la France oscille entre premier et deuxième en ce qui concerne l’acceuil d’investissements directs à l’étranger. A notre avantage, la productivité horaire la plus élevée au monde derrière les Belges qui n’ont pas notre taux de corruption, ni notre marché intérieur, ni une seule langue officielle. Tout le monde ne retire pas ses billes de France, au contraire, il va y avoir des affaires à saisir avec les privatisations des anciens moinopoles (que seule une poignée pourront de toute façon s’offrir).

La France doit se préparer à ce que ses cerveaux, enfin ceux qui resteront par amour de leur pays, soient néo colonisés comme la Russie son pétrole. Une classe d’oligarques devrait s’élever comme en Russie, comme sur les ruines du communisme. Une oligarchie qui maîtrisera les réseaux et l’information.

L’Olympique de marseille devrait devenir le nouveau Chelski et mettre fin à 15 ans de suprématie de Lyon sur le championnat de France (pour finir par un sourire). smiley


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès