Je trouve votre article fort sympathique. Il mérite sans doute plus de considération. Ce que certains intervenants se refusent à comprendre, c’est que loin de jouer sur l’antagonisme, vous préférez l’égalitarisme. Etre un homme est sans doute difficile, mais être une femme l’est autant, si ce n’est plus. Il est également difficile à notre époque pour une femme de jongler entre les stéréotypes et ses aspirations. Si l’homme peut parfois ce sentir "perdu", la femme est souvent totalement submergée par des exigences parfois délirantes. Etre à la fois une mère attentive, une travailleuse, une amante tantôt délurée ou soumise. Elle doit aussi être intelligente, mais sans pour autant vexer un compagnon (si il est macho) qui pourrait se sentir ’castré" si elle prenait sur lui une trop grande ascendance intellectuelle. Elle est culpabilisée si elle travaille à l’extérieur (hou, la carrieriste sans coeur qui abandonne ses enfants !). Elle est infériorisée si elle travaille chez elle (Ouh, la faignasse ménagère de moins de 50 ans qui idolatre Delarue !). Ne pas se sentir prisonnier d’angoisses est un élément capital pour la santé mentale de tous. Comme vous, je ne crois pas que les hommes soient fondamentalement brutaux et les femmes d’une douceur exacerbée. L’univers féminin est au contraire souvent d’une grande violence psychologique et les hommes parfois plus fleur bleue et vulnérables que ce qu’ils prétendent. Je ne verrais pas trop l’intérêt d’un homme qui passerait son temps à rouler des mécaniques. Je ne vois pas non plus ce que peut apporter une femme qui ne choisirait que l’effacement et la soumission. Paradoxalement, l’homme qui se prétend macho se laisse plus facilement piloter par sa femme. Et la femme soumise, sitôt son maître hors des parages est souvent assez lucide sur la réelle valeur de son compagnon.