"Le camp des laïques est-il en mesure de défendre seul une société laïque contre une nouvelle religion qui n’a jamais connu cette séparation de la religion et de l’État dans les pays où elle est dominante, et qui prétend régenter la vie publique et privée ? Le camp des laïques n’a-t-il pas besoin d’allié, fût-ce circonstanciel ?"
Je ne vois pas en quoi l’utilisation du conflit entre les religions (catholique versus islam) peut faire progresser la laïcité qui justement veut nous délivrer de cette opposition maléfique dans l’espace politique !!!
C’est le contraire : cette opposition risque de créer une surenchère vis-à-vis de l’état pour se faire reconnaître comme politiquement indispensable à son bon fonctionnement (ce qui paraît être l’avis de NS)
Vous confondez semble-t-il les croyants en tant que citoyens laïcs et les croyants en tant que croyants et leur église qui cherchent à mettre l’état sous leur influence privilégiée contre les autres croyants et les incroyants que l’on oublie ou méprise bien trop souvent dans cette affaire (en particulier NS dans son discours de Latran)
Ainsi le notion de "laïcité positive", chère à Benoit XVI et à NS devient proprement anti-laïque puisqu’elle vise non pas à ne reconnaître aucun culte mais à les reconnaître sinon également tous, au moins ceux dont on peut estimer qu’ils sont majoritaires et susceptible d’amener des voix aux responsables poltiques lors des prochaines élections. Ce qui signifie instrumentaliser politiquement les religions tant par les polltiques que par les églises qui se prête à ce jeu, comme on vient de le voir.