En effet, c’est une démonstration très intéressante de la fidélité et de l’honnêteté des soi-disants « pirates » qui sont en « réellité » des clients comme les autres.
Mais il y a une condition essentielle à cela :
- Que le prix demandé par oeuvre soit lui aussi honnête. Ce qui est loin d’être la cas actuellement. Les gens ne sont pas idiots et savent parfaitement évaluer la différence entre le coût d’un CD gravé (avec jaquette et marges de distribution physique dans les bacs), et le coût d’un fichier numérique qui devrait couvrir uniquement le droit d’auteur SANS DROITS VOISINS.
Malgré tout, on reste toujours là dans le cas de figure du « marché » régi par les maisons de production. Même si ce ne sont pas toutes des majors, l’écrasant pouvoir économique de ces trusts fera que le système finira par être phagocyté par elles, et on retrouvera sur le Net les mêmes offres d’artistes formatés que sur le marché du polyéthylène. La Création elle-même n’a rien à attendre d’un tel « marché ».
De plus, l’usage de DRM reste de mise dans la vente en ligne. La question d’intéropérabilité n’est donc pas résolue.
La Licence Globale reste la seule solution alternative, souhaitable, en parallèle du « marché », pour ne plus dépendre des seules offres marchandes des majors et pouvoir proposer des oeuvres SANS DRM devenus inutiles.
Rémunérées en proportion de comptages qu’on a dit impossibles (mais que réalisent les majors pour évaluer leur « manque à gagner ») les artistes connus n’y perdraient rien mais la Création, elle, y gagnerait un moyen de diffusion incomparable sans être obligée d’en passer par une major.
Une telle mesure encouragerait bien plus encore la diversité de Création que la seule vente en ligne (avec DRM) d’artistes déjà cornaqués.
.