Le Vatican ne peut être valablement considéré comme un Etat, et il s’ensuit que le pape ne peut être considéré comme un chef d’Etat.
Le traité de Latran (11 février 1929) a accordé au pape la propriété des immeubles de la Cité du Vatican... . Or un Etat n’est pas propriétaire de son territoire.
De plus, la prétendue " nationalité vaticane" n’est qu’une pseudo-nationalité qui se superpose, provisoirement, à la nationalité véritable des membres de la haute hiérarchie catholique.
De même, la Cité du Vatican ne dispose pas de services publics, mais utilise ceux de l’Etat italien. Bien qu’un article du traité de Latran (1929) l’interdise, la Cité du Vatican a des observateurs permaments à l’Unesco, à la FAO , à l’Agence Internationale de l’énergie atomique, à l’ONU etc.
Le Vatican qui prétend s’occuper des droits de l’Homme, n’a signé ni la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de l’ONU de 1948, ni la Convention Européenne des Droits de l’Homme de 1950.
Comme l’indique le Précis Dalloz des "Institutions des Relations Internationales", le pseudo-Etat n’est qu’un propriétaire. La Cité du Vatican est un ensemble immobilier dont la propriété est cédée au Saint-Siège, pour une durée illimitée. La souveraineté reconnue au Saint-Siège par l’Etat italien, et qui fait de cet "Etat " un Etat non laïque, est un privilège destiné à facilité l’activité de l’Eglise catholique (article 2 du traité de Latran).
La forme pseudo-étatique de la Cité du Vatican n’est donc qu’une couverture des privilèges accordés à l’Eglise catholique par ceux des Etats du monde (...) qui ont reconnu "l’Etat du Vatican"...
Avec moins d’un demi kilomètre carré de superficie, et une "population" de moins de mille personnes, la Cité du Vatican n’est qu’un symbole minuscule du pouvoir temporel ; c’est surtout un moyen de fonctionnement offert, à titre de privilège, à la seule Eglise catholique. La reconnaissance de ce prétendu "Etat du Vatican" participe de ce privilège inadmissible.