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Commentaire de Sylvain Reboul

sur De Descartes à Benoît XVI ou de l'impossibilité de concilier rationnellement foi et raison


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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 17 septembre 2008 16:53

La preuve ontologique est sophistique (elle prétend déduire l’existence réelle d’une définition idéale et arbitraire)

La preuve mathématique n’est pas valide car elle ne vaut que dans le cadre d’une axiomatique formelle déterminée et ne dit rien sur existence réelle de son contenu extra-mathématique (ou métaphysique) et ne peut rien en dire. Aucune axiomatique mathématique ne peut décider, dès lors qu’il y en a plusieurs possibles, de sa pertinence à propos d’un objet non-mathématique (ex : Dieu)

Il n’ y a pas de preuve possible d’une révélation, sauf à décider que tout délire sincère est vrai.

Pascal en vient à dire que ce qui fait la vérité de la foi chrétienne c’est l’invraisemblance de son contenu au regard de la raison. Il faut que Dieu existe pour expliquer que les hommes pendant des siècles aient pu croire de telles invraisemblances (trinité, mort réelle de jésus, résurrection etc.). Ce qui montre bien que la réconciliation de la foi et de la raison n’est pas pour demain et que quiconque y prétend ne peut le faire qu’en récusant le pouvoir critique de la foi par la raison !

Bref, la foi est par nature irrationnelle, puisqu’elle ne peut s’affirmer comme vérité universelle (ce que ne peut être pas une simple croyance subjective ou témoignage) que contre l’exigence rationnelle de la preuve hypothético-expérimentale objective à laquelle elle ne peut prétendre, ce qu’elle reconnaît par ailleurs en parlant de mystères pour qualifier ses dogmes fondamentaux.







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