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Commentaire de frédéric lyon

sur La démarche du MoDem (2) : une audacieuse mais nécessaire remise en cause de l'union de la gauche


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frédéric lyon 18 septembre 2008 15:56

François Bayrou est un homme politique sans envergure ainsi qu’un vieux cheval de retour, pour couronner le tout.

Il espère donner vie à un "Centre" que Giscard, Barre, et bien d’autres avant, eux n’ont jamais pu rassembler et retenir derrière eux, car les électeurs du Centre, ce sont tous ceux qui ne votent pas à Droite au premier tour, mais au second !

Autant dire qu’avec ça Bayrou n’ira pas loin. En tous cas il n’ira pas plus loin que le premier tour.

Le vote majoritaire à deux tours a été adopté pour empêcher les combinaisons d’appareils de la quatrième République, c’est à dire pour contraindre l’électeur à faire un choix clair au second tour.

Ceci dans le but d’éviter l’élection des magouilleurs (en tête desquels on retrouve toujours les élus centristes) qui abusent de leur position d’arbitre lorsque les électeurs ne désignent pas des majorités claires, à Gauche ou à Droite.

En contraignant l’électeur à choisir au second tour, le plus souvent entre la Gauche et la Droite, on évite l’élection des magouilleurs du Centre qui ne pourront plus ainsi jouer le rôle de "Parti charnière" à l’Assemblée Nationale.

Le système a parfaitement fonctionné lors des dernières élections générales en France, puisqu’on a bien vu que Bayrou, qui a bénéficié d’un ras-le-bol momentané des électeurs de Gauche au premier tour de la Présidentielle, et qu’ensuite son parti s’est fait rétamé aux législatives, comme le scrutin majoritaire à deux tours le laissait prévoir.

Pour que le parti du Centre ait une chance il faudrait que l’on retourne à la quatrième République, ce qui ne tentera personne en France, SURTOUT dans la classe politique, A DROITE COMME A GAUCHE, puisqu’ils ont tous pu constater que le système leur permettait d’arriver au pouvoir, LES UNS COMME LES AUTRES, sans avoir à passer d’alliance à l’Assemblée avec un crétin du genre de Français Bayrou.

Et ceci bien que ni la Gauche ni la Droite ne soient majoritaires en voix dans le pays. 

Le nom du scrutin dit exactement ce qu’il veut dire : on l’appelle "scrutin majoritaire" parce qu’il permet de sortir une majorité directement des urnes et non des combinaisons de partis dont on a vu les malhonnêtetés et les turpitudes avant 1958.

Si la Droite était un peu maligne aujourd’hui elle réintroduirait une dose de proportionnelle dans le scrutin en gardant la base majoritaire, une dose soigneusement calculée de façon à emmerder la Gauche.

Car Bayrou mord sans doute plus largement sur l’électorat de Gauche que sur celui de Droite.
 
Et car la Droite est légèrement plus importante que la Gauche et obtient plus de sièges dès le premier tour

Une dose de proportionnelle aurait donc sans doute pour effet d’empêcher la Gauche d’obtenir toute seule une majorité à l’Assemblée Nationale.

On verra si les stratèges de l’UMP iront jusque là !


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