C’est le socialisme et l’étatisme qui 	sont responsables de la crise financière
	
"Je préfèrerais être gouverné par les trois cent premiers noms dans 	l’annuaire téléphonique de Boston que par la faculté de Harvard."
	
William Buckley
	
	
	
Un an après le début de la crise immobilière aux Etats-Unis, on 	s’aperçoit tardivement du rôle néfaste joué dans cette affaire par deux 	sociétés d’économie mixte créées par deux administrations démocrates.
	
Neuf banques régionales ont fait faillite depuis le début de l’année. 	Cela a commencé en janvier avec la fermeture de la Douglas National Bank, 	à Kansas City dans le Missouri. Cette banque avait en dépôt 58.5 milliards 	de dollars. A partir de juillet, le rythme de faillite s’est accéléré : 	Indy Mac à Pasadena en Californie, First Heritage Bank à Newport 	Beach en Californie, First National Bank of Nevada, à Reno dans le 	Nevada. Le mois d’août a été aussi désastreux que le précédent avec trois 	fermetures de banques régionales : First Priority Bank à Bradenton en 	Floride, The Columbia Bank and Trust à Topeka dans le Kansas et Integrity 	Bank à Alpharetta en Géorgie.
	
Mais l’attention des médias a été attirée par deux établissements 	nationaux au statut très particulier (government sponsored enterprise) 	dont la faillite pouvait entraîner un krach mondial. C’est le risque 	systémique tant redouté des experts en raison de l’effet domino qu’il 	entraînerait pour le reste du monde. Les deux établissements en question 	sont : Federal National Mortgage Association (FNMA) et Federal 	Home Loan Mortgage Corporation (FHLMC) Pour des raisons de commodité, 	elles sont connues du grand public sous leurs sobriquets respectifs de 	Fannie Mae et Freddie Mac.
	
Grâce à la complaisance des pouvoirs publics américains, ces deux 	établissements garantissent plus de cinq billions de dollars de dette 	hypothécaire. Un billion, du préfixe bi, représente un million de millions, 	soit 10 à la puissance 12 (1.000.000.000.000) Pour donner un ordre de 	grandeur, cette dette hypothécaire représente grosso modo deux fois le PNB 	de le France ! Quand la crise a débuté, les experts évaluaient à 600 	milliards de dollars les pertes probables des banques. Un an plus tard, 	c’est un montant dix fois supérieur qui était annoncé avec la faillite des 	sœurs jumelles du refinancement hypothécaire.
	
Rappel historique
	
Fannie Mae, l’aînée, est une agence gouvernementale, créée en 1938, par 	l’administration de Franklin Delano Roosevelt. Fannie Mae a joui d’un 	monopole jusqu’en 1968. En raison de la détérioration des finances publiques 	américaines pendant la guerre du Vietnam, une partie de Fannie Mae a été 	privatisée et a donné naissance à Freddie Mac. L’objectif officiel, présenté 	au congrès américain par l’administration de Lyndon Johnson, était de 	relancer le marché secondaire de refinancement des prêts hypothécaires.
	
Fonctionnement du marché secondaire des prêts hypothécaires
	
Dans un prêt traditionnel, une banque prête de l’argent à un particulier 	pour s’acheter une maison. La banque charge un intérêt jusqu’à l’extinction 	de la dette.
	Deux problèmes se posent à la banque.
	1) Le particulier veut un intérêt à taux fixe mais la banque doit se 	refinancer sur le marché où les taux fluctuent en fonction de la conjoncture 	économique. Cela expose la banque à payer plus à ses dépositaires qu’elle ne 	gagne du remboursement du prêt.
	2) La banque ne peut avoir assez de fonds pour accorder des prêts.
	La solution pour la banque est de vendre des obligations à des investisseurs 	en contrepartie des prêts hypothécaires qu’elle consent.
	Dans ce modèle, le risque de non remboursement du prêt hypothécaire est 	transféré à l’investisseur. Pour attirer les investisseurs potentiels, 	l’administration de Franklin Delano Roosevelt eut l’idée de créer un marché 	secondaire des prêts hypothécaires avec la création de Fannie Mae.
	
La confusion volontairement entretenue à propos du statut juridique 	des deux sœurs jumelles
	
L’action Fannie Mae qui valait 68.60 $ le 8 août 2007, tomba à 3.53 $ le 	16 juillet 2008. Jusqu’à ce jour où la panique gagna Wall Street lorsque la 	rumeur se propagea que Fannie Mae et Freddie Mac pouvaient faire faillite, 	la confusion a régné à propos du statut hybride des sœurs jumelles du 	refinancement hypothécaire. Cette crise pourrait se résumer ainsi : « Quand 	le mot de non garantie en dernier ressort de l’État fédéral équivaut en fait 	à une garantie. » Craignant un krach du marché, le Trésor et la banque 	fédérale américaine se sont empressés d’apporter leur soutien aux deux sœurs 	jumelles.
	
La mission des sœurs jumelles est d’encourager les ménages américains à 	devenir propriétaires de leur logement. La technique utilisée est de se 	porter simultanément vendeur et acheteur des prêts hypothécaires négociés 	sur le marché secondaire. Mais contrairement aux autres corporations, elles 	sont exemptes de taxes locales ou fédérales, et également de se conformer à 	certains critères de la SEC (Security Exchange Commission) en matière 	de comptabilité. Il n’y avait pas de raison, sinon idéologique, à ce que 	cette mission soit confié à une société d’économie mixte. Le marché de 	l’assurance maritime fut créé au café d’Edward Llyod, en 1688 à Londres, par 	des marchands, des marins et des propriétaires de navires.
	
Si les sœurs jumelles étaient des sociétés privées, elles n’auraient 	jamais pu prendre autant de risques. Les sociétés lourdement endettées sont 	sanctionnées par le marché à travers les agences de rating qui émettent une 	note négative. Les investisseurs avisés sont plus réticents à leur prêter de 	l’argent. Ce n’est pas leur cas puisqu’elles ont bénéficié de la 	présomption, maintenant établie, que l’État fédéral se porterait in fine à 	leur rescousse. Jouissant de cette impunité, elles se sont lancées dans une 	folle fuite en avant. Elles ont construit une pyramide de dette. A partir 	d’une base réduite de capital de 80 milliards de dollars, elles ont apporté 	leur garantie à plus de cinq billions de dollars ! Cela représente un ratio 	(fonds propres/garantie) de 1,6%. Pour mémoire, les 	banques privées ont été soumises au ratio Cooke de 8% après la faillite des 	banques américaines dans les années 1980. Ce ratio avait été devisé par les 	gouverneurs des banques centrales, réunis sous l’égide de Peter Cooke à Bâle 	en 1988, pour conjurer un risque systémique du marché financier.
	
La leçon du marché
	
Cette crise des subprime met, une fois de plus, en exergue le rôle 	néfaste joué par l’État dans une économie de marché. Premièrement, la 	pyramide de dette hypothécaire n’aurait pu se produire si Fannie Mae et 	Freddie Mac étaient deux sociétés privées. Deuxièmement, l’État fédéral a 	incité les ménages à s’endetter plus qu’ils ne le devraient, à travers les 	déductions d’impôt des intérêts contractés pour l’achat d’un logement.
	
Ce n’est pas par hasard que deux administrations démocrates - celles de 	Franklin Delano Roosevelt et de Lyndon Johnson - sont responsables, in fine, 	de cette débâcle financière. L’étatisme conduit invariablement à 	déresponsabiliser les acteurs économiques.
	
L’État doit rester neutre en n’accordant aucune déduction d’impôt pour 	une quelconque dépense d’un contribuable. Dans le cas particulier de la 	France, il fausse gravement le fonctionnement du marché par ses innombrables 	et contradictoires interventions. La solution est de fermer l’ENA (l’Ecole 	nationale d’administration) et de ne recruter que des gens ayant fait leur 	preuve dans le secteur privé avec, bien entendu, un contrat à durée 	déterminée.
	
Tant que le Minotaure n’aura pas été mis hors d’état de nuire, on aura 	toujours plus d’impôts et d’usines à gaz. La taxe annoncée de 1,1% 	sur le capital pour financer le revenu de solidarité active (RSA) n’a-t-elle 	pas été inventée par l’énarque Martin Hirsch ? A la clé, c’est la ruine 	assurée de la France pour satisfaire les chimères de cette pseudo élite.
	
Bernard Martoïa
02/10 19:10 - CAMELEON
@ NOUS TOUS !!! WOUAH !! IL Y A DE L’AMBIANCE SUR CE SITE , SI NOUS NOUS RELAXIONS ET (...)
25/09 17:26 - vin100
Un blessé grave la Démocratie ?????? Oui, certes et depuis longtemps, mais surement pas depuis (...)
24/09 20:55 - Le péripate
Pour certains, il ne s’agit que d’un refus de savoir. Pour d’autres, (...)
24/09 20:36 - philbrasov
		Face à la situation de désarroi actuel, vous pouvez penser que les (...)
24/09 20:20 - philbrasov
que cette crise est due aux vilain ultralibéralisme. http://www.objectifliberte.fr/2008/08/subprime
24/09 19:35 - philbrasov
""Il ne peut pas y avoir de pauvres, puisqu’il n’y a pas de riches" (...)
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