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Commentaire de Paul Villach

sur Contre une autorité est-il devenu illusoire d'espérer gagner en justice ?


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Paul Villach Paul Villach 26 septembre 2008 17:20

@ JC Moreau

1- «  S’agissant du doute relatif à notre intégrité morale, dites-vous, il me semble que tout un chacun peut y être soumis et ce sans jamais avoir été mis en examen. »

Quel casuiste vous auriez fait !
J’entends bien qu’il n’est nul besoin d’une intervention juridictionnelle pour semer le doute sur la réputation de quelqu’un. Mais à vous suivre, on comprend qu’il peut être de bonne stratégie d’user de la procédure judiciaire pour parvenir à ses fins, puisqu’il se trouvera des casuistes pour estimer qu’un doute subsistera toujours quand le mis en examen présumé innocent aura bénéficié d’un non lieu. 
En somme ce qu’on retire d’une mise en examen alors qu’on est innocent et présumé de l’être, et du non lieu dont on bénéficie, c’est un soupçon de culpabilité durable ! Le bon vieux et pervers proverbe « Il n’y a pas de fumée sans feu » suffit à obscurcir les esprits.
Mais je crois qu’il en est de même d’un acquittement : il se murmure que certains doutent encore de l’innocence des malheureux acquittés d’Outreau ! En revanche, nul soupçon sur l’excellent procureur Lesigne et la bande de 60 magistrats qui ont été si nuisibles à 14 innocents !

2- Pour ce qui est du jugement.
Je ne peux que répéter que rien ne vous a été celé. Non, l’auteur des propos litigieux n’a pas été entendu et pour cause. Ils étaient écrits. Personne n’a contesté la réalité du courriel. Le débat portait sur le refus de protection statutaire opposé par le président de l’université dont j’ai rapporté la défense misérable dans mon article. Rien de plus.

3- Oui, j’ai pris soin de recueillir l’accord de la victime avant de faire cet article. Vous devez savoir qu’il n’est pas forcément agréable de voir son affaire traîner ici et là sur le net, même sous anonymat. Il m’est donc apparu courtois d’avoir l’approbation de la victime.
Ensuite je me suis fondé sur le seul jugement. Qu’ajouter de plus ? Tout y est, y compris l’affirmation péremptoire et sans motivation selon laquelle les propos tenus par G. étaient seulement « excessifs ». Le tribunal n’a pas estimé nécessaire de préciser comment il parvenait à une si extraordinaire conclusion euphémique. C’est un usage répandu dans la justice française que ces affirmations non motivées.

4- Et forcément, tout en respectant l’autorité de la chose jugée, je n’ai pu m’empêcher de présenter des arguments qui mettent à mal cette façon d’exonérer un président d’université.
Je n’en démords pas. C’est ainsi que droit et justice n’en ressortent pas grandis dans l’esprit des citoyens. Car, peut-être l’ignorez-vous, ces astuces sont désormais monnaie courante et désespérent un peu plus chaque jour. PV


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