« …reprocher à un (ex ? ) Trotskiste les dérive du stalinisme... »
La formule est doublement malheureuse : il ne s’agit ni de dérives ni de stalinisme. Il s’agit des nécessités de la mise en oeuvre d’une doctrine collectiviste.
« En attendant, nous avons aussi tous les millions de morts dans des guerres qui doivent tout à des gens qui n’ont rien de communiste. »
Mais ces gens, comme vous dites, ne se paraient pas de la prétention de faire le bonheur de l’humanité – enfin de ce qui en restait après le passage des massacreurs…
« Vous ne pensez pas que les gens changent ? »
Si je considère les vingt-cinq derniers siècles, je ne vois aucune différence. L’homme d’aujourd’hui est rigoureusement le même que celui que nous entretiennent les philosophes de la Grèce antique.
« C’est une vision bien pessimiste de l’homme. »
La lucidité est une hygiène de l’esprit n’ayant rien à voir avec l’optimisme, qu’il faut abandonner aux imbéciles heureux. La lucidité qui fait écrire à Oswald Spengler :
« Du peu que nous pouvons connaître des événements du futur, une chose est certaine : les forces du mouvement du futur ne seront rien d’autre que celles du passé : la volonté du plus fort, les instincts vitaux, la race, la volonté de posséder, et le pouvoir. »