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Commentaire de reconstituant

sur Le silence selon Emile Cioran


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reconstituant 27 septembre 2008 19:41

Cioran a effectivement dit, bien avant que ne se passât le pire que Hitler était l’homme politique qu’il admirait le plus au monde. Il a aussi tenu des propose antisémites dans la transfiguration de la Roumanie.
Il s’ est repenti de ce second point, car le premier était une opinion de l’époque, certes pas officiellement. Mais nous ne sommes pas sa conscience.
Je voulais dire que Cioran a écrit Sur les cimes du désespoir, son premier livre, vers ses 21-22ans et qu’il faisait état d’une vision dévastatrice d’un monde dévasté, hors toute considération politique. Vision qui a peut-être évolué, mais qui parle bien de ce qu’il a été et de ce qu’il est resté. Indépendante de tous les reproches qu’on peut lui faire. Aussi son meilleur livre roumain selon lui, "Des larmes et des Saints" n’a rien à voir avec le contexte politique de l’époque. Beaucoup d’intellectuels jeunes ont trempé dans le mouvement fasciste, ce qui ne les exonère pas de leur erreur qui ne nous appartient peut-être pas de juger. Cioran l’extrémiste en désespoir n’y a pas fait exception.
Son oeuvre ne se résume pas à cela, même s’il ya cela et que d’une manière ou d’une autre, on ne sait s’il n’a pas cherché dans son oeuvre française à ne pas en rester sur cette note.
Rien n’est plus intéressant (pardonnez cette exagération) que celui qui a fauté et qui en revient. Il peut nous apprendre.
L’expression politique de sa pensée a évolué pour se teinter de noir et abandonner et dénoncer tout fanatisme. Cioran finissant par revenir même de la désillusion.
C’est l’homme désespéré, l’expérience de l’insomnie qui me retient le plus dans son oeuvre. Sans ignorer le reste.


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