par jesuisunhommelibre (IP:xxx.x32.112.166) le 28 septembre 2008 à 17H29 							
							
															
							
								
Je n’ai pas trouvé de libéraux devenant acteur d’un gouvernement tyrannique, peut-être allez vous en trouver.
Mais bien sûr...
La CIA n’a eu aucune influence sur le coup d’état au Chili, ni sur le coup d’état militaire de Videla en Argentine, ni sur le coup d’état des colonels en Grèce, ni au Salvador, ni au Guatemalan ni au Nicaragua, ni au Brésil ; alors, un nouveau petit rappel historique :
La « guerre sale » (en espagnol : Guerra sucia) désigne la répression d’État qui a eu lieu dans les années 1960, 1970 et 1980 en Amérique latine, en particulier en Argentine, au Brésil, et dans l’ensemble du Cône sud dans les années 1970, puis en Amérique centrale (guerre civile au Guatemala sous la direction du général Efraín Ríos Montt, au Salvador où les escadrons de la mort sont entraînés par l’armée argentine - environ 50 000 victimes dans cette guerre civile[1]- au Nicaragua où les Contras, entraînés par les Argentins et la CIA, s’attaquent aux Front sandiniste de libération nationale , etc.). On compte près de 30 000 « disparus » (desaparecidos) en Argentine, mais les « archives de la terreur », découvertes dans un commissariat au Paraguay en 1992 comptent au total 50 000 personnes assassinées, 30 000 « disparus » et 400 000 personnes incarcérées [2]. Le Rapport Valech au Chili, rendu public en 2004, compte 30 000 personnes torturées pour le seul Chili pinochettiste. La justice argentine a parlé pour la première fois de « génocide » lors du procès de Miguel Etchecolatz, un membre de la notoire police de Buenos Aires, jugé pour crimes contre l’humanité en 2006. Trente ans après le coup d’État ayant amené les militaires au pouvoir en Argentine, ce procès a vu la disparition de Jorge Julio López, qui devait témoigner contre Etchecolatz. Ce dernier n’a toujours pas été retrouvé, tandis que les responsables n’ont pas été non plus identifiés - bien que de fort soupçons pèsent sur des membres des forces de l’ordre, de l’armée ou des agences de renseignement.
Que des braves et honnêtes libéraux...
L’une des spécificités de la terreur d’État des années 1970 a été la coordination des services secrets des dictatures militaires de droite de l’Argentine, du Chili (sous Augusto Pinochet), de la Bolivie (sous Hugo Banzer Suárez), du Brésil (sous Ernesto Geisel, João Baptista de Oliveira Figueiredo), du Paraguay (sous Alfredo Stroessner) et de l’Uruguay (sous Juan María Bordaberry) au sein de l’Opération Condor. Les États-Unis fournissaient une base d’information au Panama
Henry Kissinger est aujourd’hui dans l’impossibilité de voyager au Brésil, où il risque l’arrestation, en raison du rôle prêté à la Maison Blanche dans le soutien aux dictatures, sous la présidence de Richard Nixon en particulier.
Puis....
Avec l’élection du démocrate Jimmy Carter en 1977 à la présidence des États-Unis, un coup d’arrêt fut mis aux opérations spéciales de la CIA. Ce sont alors les services secrets argentins, qui avaient déjà participé au plan Condor, qui prirent le relai, en se posant en défenseurs du « monde libre » contre le communisme. De 1977 à 1984, l’armée argentine exporta ainsi les méthodes de contre-insurrection (torture, disparitions forcées, etc.), qu’elle avait elle-même apprise de l’armée française, dans toute l’Amérique latine. Ainsi, des forces d’unité spéciales, telles que le bataillon d’Intelligence 601, dirigé en 1979 par le colonel Jorge Alberto Muzzio, ont entraîné la contre-guérilla des Contras au Nicaragua dans les années 1980, en particulier dans la base de Lepaterique[18]. L’Opération Charly était dirigée par le Général Carlos Alberto Martínez, à la tête du SIDE et l’homme de Videla dans les services secrets, avec les généraux Viola et Valín[19].
Avec les secteurs les plus réactionnaires américains, les généraux argentins ont prétendu que Washington avait abandonné la lutte anti-communiste. Ils participèrent alors activement aux « sale guerres » au Guatemala, au Honduras[20], au Salvador, et au Nicaragua[19]. Les services argentins ont alors crée des services secrets à l’intérieur des services secrets alliés, afin de transférer les 19 millions de dollars fournis par la CIA [19].
Les Argentins participèrent ainsi au coup d’Etat en Bolivie de 1980 de Luis García Meza, avec l’aide de mercenaires tels que le terroriste néo-fasciste italien Stefano Delle Chiaie et Klaus Barbie, le « boucher de Lyon » pendant l’Occupation [21][19].
Jimmy Carter autorisa ensuite, fin octobre 1980, la création d’un programme secret de la CIA de soutien à l’opposition des Contras au gouvernement sandiniste, envoyant un million de dollars. La CIA collabora alors avec le bataillon d’Intelligence 601, qui avait une base en Floride[19]. Au milieu des années 1980, l’ex-vice directeur de la CIA Vernon Walters et le leader des Contras Francisco Aguirre ont rencontrés les généraux argentins Viola, Davico et Valin afin de coordonner les actions en Amérique centrale [19]. Après l’accession de Ronald Reagan à la présidence en 1981, l’armée argentine se mit aux ordres de Washington [19], qui intensifia les actions, notamment au Nicaragua.
Par ailleurs, c’est évidemment grâce à Pinochet et aux Chicago Boys, que la démocratie s’est installée au Chili