à MarcDS au sujet de son intervention du 29 septembre à 15h34
Le choix ne se situe pas entre la défense de notre niveau de vie d’un côté et « la défense de la démocratie et des droits de l’homme » de l’autre.
Le maintien d’un bon niveau de vie et « la défense de la démocratie et des droits de l’homme » peuvent aller de pair, comme le démontre l’Histoire.
Vous admettez « un mode de vie dont tout le monde veut légitimement profiter » : au nom de quoi voulez-vous ruiner ces espoirs légitimes ?
Les populations des pays du Sud, et même de l’Est, ont droit, tout comme nous, à une vie de plus en plus confortable et il ne saurait être question de la leur refuser.
Mais, un mode de vie tel que le nôtre implique l’utilisation généralisée d’une énergie abondante, propre et fournie sans à-coups.
Ce que vous qualifiez du terme méprisant de « gadgets technologiques - tels le nucléaire, ou même les énergies vertes – » fait partie des moyens qui permettront de généraliser un mode de vie que réclament les populations qui en sont privées.
Bien évidemment, l’association du nucléaire et des énergies dites vertes ne suffira pas. Aussi avez-vous pu remarquer que, depuis des années, pour obtenir un même travail on dépense de moins en moins d’énergies de toutes natures – si vous en doutez, il vous suffit de vous renseigner sur, par exemple, la consommation des véhicules automobiles ou des appareils électro-ménagers au cours des cinquante dernières années.
Également, le recyclage, dont personne ne parlait il y a un demi-siècle et qui était laissé à l’initiative de quelques biffins, a fait son entrée dans les mœurs modernes des pays industrialisés.
Cela montre que l’évolution se fait dans le bon sens : dans le sens d’une bonne qualité de vie associée à une économie d’énergie et de matières premières.
Quant au « gaspillage », il s’agit d’une notion très floue sur laquelle on peut difficilement baser un système – ce qui pour vous est inutile peut m’être indispensable et je ne vous reconnais pas le droit de m’en priver au nom de votre seul jugement ou bon plaisir.
Pour autant que j’aie pu en juger, l’esprit de compétition fait partie intégrante de l’espèce animale, pas seulement de l’espèce humaine, même si l’homme l’a probablement développé. Mais chaque animal est différent des autres et l’homme est différent du reste des animaux, c’est simplement une loi de la nature.
Il faut tenir compte, aussi, de ce que nous ne sommes pas des termites, des fourmis ni des abeilles et convenir, avec Voltaire que « le superflu est chose nécessaire » pour l’être humain.
Quant aux systèmes basés sur la frugalité et un prétendu égalitarisme, pour ce que j’en ai connu en Urss, à Cuba, en Guinée et ailleurs, ils m’ont paru extrêmement destructeurs, tant pour l’homme que pour la nature.