Analyser un peu ce que j’écrit avant de faire des commentaires binaires. Taxer de libéralisme ou de droitisme toute volonté de réformer, de refonder ou de rénover est un argument usé qui ne sert qu’à renvoyer à une pseudo orientation qui se veut plus à gauche et qui ne l’est pas du tout.
D’autre part, mon analyse porte sur les motions, pas sur l’activité du PS de 2002 à maintenant, qui elle se caractérise par l’immobilisme et le commentaire de la politique de droite et qui se résume au mot de synthèse molle.
Ne caricaturer pas ce que je dis de l’Europe : la croissance économique de l’Europe est la double de la France sur ces cinq dernières années. A notre époque de pouvoir d’achat dramatiquement bas, beaucoup de nos concitoyens auraient aimé bénéficier de ces ressources, comme d’une application des directives communautaires sur l’eau ou sur la justice (où la France se fait aligner régulièrment) ou encore sur une mise en place d’une économie du savoir. Ceci n’est pas contradictoire avec le travail pour la mise en place d’une politique sociale (SMIC, taux mini d’imposition des sociétés, revalorisation des services publiques) et d’un développement d’une économie durable (qui a démarré avec le programme Reach ou les directives sur le C02). Le fait que l’Europe résiste mieux que les USA ou l’Asie dans la crise actuelle vous a sûrement échappé.
Quant au fait que nous ne remarquiez même pas depuis 6 ans la politique de destruction de l’école publique laïque et gratuite, ou du système de santé solidaire, le tout au profit du privé (malgré les échecs d’un tel système aux USA où les dépenses par habitant sont plus élevées pour un service moindre et inégalitaire), les lecteurs jugeront par eux-mêmes.
Enfin, la critique du PS sur sa politique de Justice n’a pas de sens : qu’est-ce que vous préferrez : de nouvelles lois plus répressives chaque années avec une absence de résultats ou des pratiques plus équitables et plus efficaces introduites par les ministres Guigou et Lebranchu ?