Pourtant, les infrastructures existent au sein des Collèges et Lycées : les foyers Socio-Educatifs. Bien des associations y sont créées.
Mais, à mon humble avis, le ressentiment d’un élève du Collège est inhérent aux manquements du primaire : tout se joue à ce niveau.
En simplifiant l’approche d’acquisition des savoirs, particulièrement en réduisant le niveau d’exigence dans les classes allant du CP au CM2, l’école ne pousse pas vers un goût de l’effort, celui-là même qui permettra, plus tard, d’aller au-delà de ce qui est demandé dans un énoncé.
Que ce soit dans les Conseils de classe ou les Conseils d’Administration lorsque nous abordons la perception des équipes éducatives, le constat est le même : les élèves ont tendance à ce conformer à répondre uniquement à ce qui est demandé ; parfois moins, mais jamais plus.
L’école a perdu cette vocation qui poussait les élèves, dès leur plus jeune âge, à développer leur curiosité ; source essentielle pour développer le savoir ; et le goût de l’effort évitant de s’auto-satisfaire de ce l’on nous apprend. Pourtant, les efforts que nous fournissons pour satisfaire notre curiosité prennent souvent une forme ludique et ne sont jamais une contrainte.
Beaucoup d’élèves, au niveau du Collège et du Lycée considèrent que les efforts demandés pour l’acquisition du savoir sont des contraintes qui empiètent sur leur liberté. Alors que c’est par cette même acquisition de savoir que nous nous emancipons, que nous ouvrons notre champs de liberté. N’est-ce pas Montherlant qui écrivait : La France par un incoercible libéralisme, donne de l’instruction à ses indigènes, quoique sachant très bien que c’est par cette instruction que les indigènes s’émanciperont d’elles