M. Santi
Je crois, pour aller dans votre sens et pour essayer de prolonger (et je veux bien m’instruire des compétences des différents lecteurs pour me réviser), que :
Le rôle initial des financiers et de la bourse était d’accompagner le développement des entreprises ; que ce rôle a été dévoyé il y a environ 20 ans ; que la bourse fait depuis son beurre essentiellement avec du vent, or ce vent tombe ;
La mondialisation n’a pas été maîtrisée, elle est allée trop vite ; elle a mis en concurrence de façon brutale différents systèmes économiques, différentes cultures économiques et sociales. Ce n’est pas un problème de mondialisation mais de vitesse. La faute en incombe en grande partie aux organismes supranationaux que sont l’OMC, l’OCDE, la banque mondiale, le FMI (…) ; bref, tous les organismes qui ont prôné une unique vision de l’économie, qui ont fait abstraction des réactions humaines qui, elles, ne peuvent se réduire aux seuls indicateurs. Or, quand le conducteur a les yeux rivés uniquement sur son compteur de vitesse, sa jauge d’huile (…), il ne voit plus la route.
Le capitalisme est à mes yeux le meilleur système économique ; son problème est qu’il ne connaît que les limites physiques (géographie finie de la Terre, ressources finies, etc.), que l’on atteint petit à petit, alors que les progrès technologiques n’ont pas progressé assez rapidement pour les reculer. Peut-être, justement parce qu’on n’a pas suffisamment investi dans la recherche fondamentale qui ne rapporte pas à court terme. Le trop plein de capitaux – largement virtuels – s’effondre sur lui-même, comme une étoile qui devient un trou noir.
Nous assistons-là à l’échec d’un système, à l’échec d’une prédation sans limites qui a permis la création d’entreprises trop importantes, l’enrichissement démesuré d’individus, et leur a procuré une capacité de nuisance que l’on découvre aujourd’hui. Tout pouvoir doit être limité, que ce soit le pouvoir des individus, des entreprises, des associations ou de l’Etat.
J’observe que tous les grands économistes ont moqué la France – et beaucoup continuent-, ce pays ringard, qui, sous l’impulsion de de Gaulle a tracé une voie entre le socialisme et le capitalisme. Et maintenant on nous dit que ce qui reste du gaullisme et n’a pas été démantelé par Sarkozy l’Américain est peut-être ce qui va permettre à la France de souffrir moins que les autres. Nous, les ringards, les ploucs, les bouseux, les provinciaux du monde, amateurs de vin et de bonne chair.
Le monopoly économique est l’exemple parfait de l’échec de l’application des conceptions darwiniennes puisqu’au terme de ce jeu, il ne reste qu’un joueur… qui a aussi perdu la partie !
Bonne soirée à tous
04/10 08:21 - Pierre JC Allard
02/10 23:00 - subwheat
De fin 1979 à fin 2006 (en euros constants 2006) Augmentation de la dette de 913 milliards (...)
02/10 21:56 - geko
02/10 21:05 - wesson
Bonsoir l’auteur, plan ou pas plan, il semblerai que ce soit pas très bien parti cette (...)
02/10 19:44 - geko
Parmi ces gens beaucoup l’avaient dit avant qu’il n’y passe non (...)
02/10 18:46 - finael
Quand le chariot est brisé beaucoup de gens vous disent par où il ne fallait pas passer ! (...)
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