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Commentaire de Stéphane Veyret

sur Une brève histoire des chiffres


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Stéphane Veyret Stéphane Veyret 3 octobre 2008 10:27

@ Typhon

Un ordinateur ne "sait" rien. La partie importante de l’ordinateur, le processeur, traite des signaux électriques, et est donc forcément subordonnée à l’ordre dans lequel ils arrivent pour "l’interpréter".

Je vous remercie tout de même pour vos explications, pour le cas où je ne saurais pas comment fonctionne un ordinateur… smiley Quand je dis que l’ordinateur connaît les tables, je veux dire par là que l’on a mis dans le processeur des portes logiques qui vont réagir conformément aux tables de vérité, correspondants à cette table d’addition ou de multiplication. Évidement que l’on a pas envoyé l’ordinateur en classe de CE1 pour lui apprendre les mathématiques !

Comme je l’ai dit, c’est un cas particulier. Et il est inhérent à la base.

Et je n’ai pas dit le contraire. Simplement, pour n’importe quel cas non particulier, les méthodes de calcul chiffre à chiffre permettent de s’en tirer. Mais ceci ne fonctionne qu’en notation positionnelle. Quant à la différence que je fais entre un outil et une méthode, et bien, c’est qu’avec le premier, je dois prévoir un sac assez grand pour le transporter avec moi, alors qu’avec la seconde, ma tête me suffit.

Ceci dit, je n’ai pas la patience infinie d’un bon professeur. J’ai d’ailleurs bien conscience de ne pas avoir les qualités requises pour enseigner. Face à votre obstination à reconnaître ce qui parrait pourtant évident à tout le monde, je me vois contraint d’abandonner ce débat.

D’ailleurs, je relève ici un parallèle frappant avec l’espéranto : les espérantistes soulignent à plaisir les difficultés des langues "naturelles", mais oublient de dire que l’espéranto en a son lot.

Bien, parlons enfin d’un sujet que je connais mieux… smiley

Les espérantistes oublient de dire que l’espéranto a son lot de difficultés, dîtes-vous. De quelles difficultés parlez-vous ? L’espéranto est une langue. Elle a donc des difficultés inhérentes à l’apprentissage d’une langue, quelle qu’elle soit : quelques rêgles de grammaires à connaître, un vocabulaire certains, des nouveaux sons, etc.

Par contre, l’espéranto n’a pas, contrairement aux langues nationales, d’exceptions aux rêgles fixées, sa grammaire s’apprend très vite parce qu’elle est très simple et logique, son vocabulaire multiplicatif permet d’avoir une conversation riche avec très peu de racines à mémoriser, et les sons de la langue sont limités aux 5 voyelles les plus simples à prononcer pour tous, et aux consonnes dont très peu peuvent poser problèmes (quel que soit la langue d’origine).

Si toutes les expériences qui ont été faites indiquent que l’espéranto s’apprend à peu près 10 fois plus vite que les autres langues, ce n’est pas pour rien !

mais notre thèse est que les avantages de l’espéranto sont si minces que l’investissement très lourd qu’il nécessite

Il est assez étonnant de vous voir parler de thèse quand on vous répond d’expérience. Un investissement lourd, dîtes-vous ? Parce que l’apprentissage de l’anglais ne nécessite pas d’investissement ? C’est justement le contraire que proposent les espérantistes, un investissement beaucoup plus léger que celui qui est pratiqué aujourd’hui, et qui permettrait à nos enfants de se concentrer sur les sciences ou le français (ce qui permettrai à Espérantulo de mieux savoir écrire ! smiley ).

En ce qui concerne les minces avantages, je ne trouve pas que le fait de pouvoir vraiment s’exprimer avec des personnes du monde entier soit un mince avantage. De même, je ne pense pas que le fait que des documents, comme une spécification fonctionnelle, par exemple, soient beaucoup plus précis soit un mince avantage. Et surtout, le fait d’apprendre une langue qui, au delà de ça, soit également une excellente méthode d’apprentissage des langues étrangères et de sa propre langue (ce que l’on appelle effet propédeutique), est pour moi tout, sauf mince !

L’espéranto à quand même l’anglais à remplacer.

Heu… Si on veut. Disons qu’il serait bien pour tout le monde (sauf les anglo-saxons, et encore, pas tous) que l’espéranto soit utilisé à la place de l’anglais pour les communications internationales. En aucun cas l’espéranto ne veut éradiquer l’anglais ni quelque langue que ce soit !

Et ce n’est pas comme si il constituait une réelle alternative, c’est à dire, comme si des millions de personnes parlaient espéranto.

Je ne relèverai pas ici votre « millions de personnes ». Vous savez fort bien ce qu’en pensent les espérantistes. Mais ces batailles de chiffres qui seront de toutes façons impossibles à vérifier sont complètement stériles.

Non, la question que je me pose est le rapport entre le nombre de locuteurs et le fait de constituer une alternative… En quoi le nombre de personnes qui parlent la langue peut-il être important ? Il n’existe aucune langue qui soit parlée par tout le monde sur Terre, que ce soit l’anglais ou l’espéranto. Selon celle que l’on parle, on va donc forcément restreindre le nombre de personnes à qui l’on peut s’adresser. Mais je suppose que peu importe de pouvoir parler à tout le monde. Tant qu’il y a suffisament de personnes pour parler, ça suffit… Vous ne croyez pas ?


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