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Commentaire de Le péripate

sur C'est la crise finale !


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Le péripate Le péripate 3 octobre 2008 15:41

 Bon, c’était un peu hors sujet, de toute façon. Un aspect notable de la louange de Keynes au communisme est son absence totale d’une quelconque analyse économique. Keynes semble avoir allègrement oublié qu’il pouvait exister un problème de calcul économique rationnel sous un régime socialiste, comme cela fut mis en évidence un an plus tôt dans un volume édité par F.A. Hayek Collectivist Economic Planning, qui reprenait l’essai séminal de Ludwig von Mises, Le calcul économique dans une société socialiste. Alors que les économistes avaient passé des années à discuter de ce problème, tout ce qui préoccupait Keynes était l’excitation de la grande expérience des bouleversements sociaux menée en Russie sous la direction de ses « administrateurs désintéressés ». Ceci nous ramène au commentaire de Karl Brunner sur les notions de Keynes sur la réforme sociale : « Difficilement on pourrait déduire du matériel contenu dans ses essais que ceux-ci on été écrits par un scientifique social, même par un économiste. N’importe quel utopiste social de l’intelligentsia aurait pu la produire. Dans ceux-ci, on ne fait front ou ne sont examinés une multitude d’aspects cruciaux. »
Alors, les "apports théoriques " de Keynes, ça a du mal à passer.
C’est comme cette histoire d’équilibre, spontané ou dirigé. Que les marxistes et les néo-classiques bidouillent des modèles pour montrer qu’un équilibre est possible, ou pensable, intéressent peut-être quelques chercheurs en laboratoire. Mais un philosophe sait que l’équilibre, c’est la mort, c’est l’entropie. Il n’y a pas d’équilibre dans le vivant, et nous sommes vivants.


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