"Lorsque les pères s’habituent à laisser faire leurs enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien et de personne, alors c’est là, entoute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie".
La citation de Platon s’applique on ne peut mieux à la situation et je crois que l’analyse devrait être faite à travers ce prisme.
Malheureusement on ne pousse jamais l’analyse jusqu’au fond du problème, on reste le plus souvent sur une image du moment présent. On cherche des solutions sur les résultats mais jamais sur les causes profondes parce que cela remet en question la société qui a créé ces conditions.
Platon, à son époque, ne trouve que 2 responsables : les parents et les maîtres.
A notre époque, il faut y ajouter les psychologues, et les politiciens.
L’impuissance des maîtres découle de l’action des 3 autres acteurs.
Depuis une quarantaine d’années, les psy ont été des intervenants constants et très écoutés dans la sphère publique.
Ils ont expliqué comment les parents devaient procéder pour élever leur enfant, -ce qui se faisait depuis des siècles sans leur intervention - en fait ils devaient surtout le laisser agir selon ses désirs pour éviter de le "traumatiser".
Donner une claque sur les fesses a été assimilé à des mauvais traitements.
Dire "non" à un enfants, même dans son intérêt, est devenu impensable, il faut "négocier". Ce qui revient à toujours dire "oui".
Céder à tous ses caprices est devenu la norme pour qu’il ne subisse pas de "frustrations". Il faut qu’il soit heureux tout le temps et partout.
Ne pas lui apprendre la différence entre "bien agir" et "mal agir" , il en aurait la connaissance pratiquement innée et cela pourrait induire un sentiment de culpabilité !...
Bref, des parents à la botte de l’enfant-roi.
Quand il arrive dans la société, c’est à dire l’école, habitué à donner des ordres sans jamais en recevoir, il ne comprend pas pourquoi il devrait obéir à un(e) étranger(e) . Roi chez lui, il ne voit pas les raisons de se soumettre à des règles ailleurs, et c’est la révolte contre ceux qui veulent le faire obéir.
Dans cet état d’esprit les parents prennent son parti contre le maître qui devrait lui aussi s’incliner devant cet enfant qu’ils sont les seuls à juger "bien élevé".
Nos psy sont en train d’engager une marche arrière devant leur échec ( "on n’a jamais dit ça") mais beaucoup trop tard et trop timidement.
Les politiques se sont engouffrés dans la brêche. Séglène Royale a pondu quelques lois et décrets dont il ressort que un enfant ne doit jamais être puni. Ni pour son travail, ni pour sa conduite.
Il convient seulement de lui expliquer ce qui aurait dû être fait.
N’importe qui sait pourtant "que les paroles s’envolent" et n’ont généralement que peu d’impact sur un gamin décidé à n’en faire qu’à sa tête.
On a amené les enfants à penser que quoi qu’ils fassent ils ne seront jamais punis, ni par leurs parents ni par la loi.
On a enlevé toute autorité aux profs face à des gamins qui connaissent les limites de l’ action de ces profs,
qui s’ils contreviennent se retrouveront en justice.
Les politiques veulent maintenant réprimer les comportements qu’ils ont induit par leurs actions et qui génèrent nombre de problèmes.
L’autorité des parents s’est également affaiblie, non seulement par leur adhésion aux théories psy mais aussi par leur crainte d’être considérés comme maltraitants par la loi et le regard de la société. Et les enfants le savent.
Soyons clairs, il ne s’agit pas de maltraiter les enfants, il faut au contraire les protéger des dangers.
Les parents ont des devoirs bien définis envers eux.
L’éducation parentale est à revoir sur d’autres bases. La politesse, le respect des autres, les valeurs morales, l’acceptation des règles pour vivre en société, c’est les parents qui doivent les transmettre.
L’enseignant ne devrait être là que pour parfaire et compléter.
Les leçon de morale n’ont qu’un impact négligeable, elles ne convainquent que des convaicus. Les actes ont plus de poids.
De toute façon, il faut se rendre compte que l’enfant ne passe "que" 6 heures par jour avec ses maîtres et 18h à la maison , ce qui réduit à néant les efforts des maîtres.
Il ne faut pas non plus tout rejeter comme on le fait trop souvent : la psychologie permet de mieux comprendre le comportement de l’enfance, mais elle ne doit pas non plus être érigée en parole d’évangile pour éduquer.
L’enfant devrait apprendre que si son comportement n’est pas celui qu’il convient d’avoir, il s’expose à des sanctions qui seront réelle et pas de simples menaces dont ils se moque.
L’amoralité ambiante il est certain n’arrange rien et le "moi d"abord " convient très bien aux enfants.
Les chartes de bonne conduite ne sont qu’une emplâtre sur une jambes de bois.
Il faudrait pouvoir amener les parents à ne pas voir dans l’enseignant "l’ennemi" mais un partenaire pour inventer ensemble un nouveau moyen d’éduquer.
Il faut reconsidérer la place de l’enfant dans la société et ne plus le voir comme un de ses acteurs présents,mais comme un acteeur potentiel du futur. Bref lui redonner une place d’enfant et non de roi.
Les enfants ont besoin qu’on leur montre le chemin pour grandir.
Dans un sens, le moins fautif dans l’histoire est l’enfant parce que les psy, les politiciens et les parents ne lui ont pas donné les moyens d’avoir un autre comportement et que les maîtres seuls sont incapables d’y remédier.
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