Excellent article ! Et qui n’évite pas certains sujets des plus délicats, comme trop souvent les scientifiques qui traitent des OGM en expliquant longuement pourquoi il ne faut pas les diaboliser, mais évitent les aspects politico-économiques, ce que vous ne faites pas :
"Pour les agriculteurs, il est essentiel de disposer d’un grand éventail de variétés cultivées pour que chacun puisse choisir les mieux adaptées à son terroir et à ses méthodes de culture. Or, les brevets et la concentration des entreprises semencières risquent d’amener la réduction de la diversité des variétés cultivables. De plus, les paysans du tiers monde doivent pouvoir ressemer des graines de leur propre récolte, ce qu’interdisent les brevets. C’est certainement pour eux que cette situation est la plus inquiétante et ils constituent la majorité des habitants de la planète."
Pour le dire plus clairement, le comportement de certaines multinationales se rapproche de celui des truands… menaces, manipulations de l’administration, pressions sur les chercheurs récalcitrants ou simplement consciencieux, diffamation, etc. Toujours au nom de l’autosuffisance alimentaire de la planète.
Ou cet autre passage :
"Beaucoup de chercheurs en agronomie sont convaincus que les recherches sur les PGM pourraient contribuer, dans un avenir proche, à atteindre les buts énoncés plus haut : réduction de la pollution agricole dans les pays riches et augmentation d’une production non polluante dans les autres. Pour ces derniers, les possibilités les plus couramment envisagées sont l’obtention de résistances aux maladies et de tolérances aux conditions extrêmes : sécheresse, froid, salinité, qui permettraient de cultiver des sols qui sont, ou seront bientôt, inutilisables."
A ce propos, les résultats réels ne seraient-ils pas très inférieurs aux attentes et aux discours des multinationales et de leurs experts ? Il me semble me souvenir d’un documentaire en Inde très détaillé, où les variétés OGM Monsanto s’étaient révélées catastrophiques, de très mauvais rendement en comparaison des variétés locales utilisées en agriculture traditionnelle, ce qui avait amené des paysans à des situations terribles (très mauvaises récoltes, suvies d’ endettement pour acheter les semences chaque année).
Peut-être que certains anti-OGM diabolisent et simplifient, mais l’opposition est aussi un choix de société, de développement.