et voilà en clair le texte du Nouvel Obs (l’autre lien était celui de Libération) :
L’Espagne qualifie de "fiasco" le mini-sommet organisé par Sarkozy
NOUVELOBS.COM | 07.10.2008 | 17:08
"L’Europe, c’est 27 pays", souligne le ministre espagnol de l’Intérieur, et "quand on en invite quatre, cela met de mauvaise humeur et cela complique les accords" ultérieurs à 27.
Les dirigeants européens lors d’un mini-sommet à Paris sur la crise financière (Reuters)
Le gouvernement espagnol renouvelle ses critiques envers la gestion de la crise financière par Nicolas Sarkozy, le président en exercice de l’Union européenne. Dans un entretien diffusé mardi 7 octobre par la télévision publique espagnole (RTVE), le ministre espagnol de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, qualifie de "fiasco" le mini-sommet à 4 organisé samedi par le président français avec l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie.
"Je crois que le président Sarkozy se trompe", déclare Alfredo Perez Rubalcaba, réitérant le regret de Madrid de ne pas avoir été convié. "Il a convoqué une réunion qui été plus un fiasco qu’autre chose".
"Cela met de mauvaise humeur"
Le ministre exprime son "affection personnelle" à Nicolas Sarkozy mais poursuit : "Je préfère quasiment qu’on ne nous invite pas à ce genre de réunions car elles ne servent pas à grand chose. Parce que l’Europe, c’est 27 pays. Et que quand on en invite quatre, cela met de mauvaise humeur les 23 autres et que cela complique les accords" ultérieurs à 27.
Lundi, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos a déjà critiqué en termes voilés les résultats de ce mini-sommet entre les quatre pays européens membres du G-8, relevant les divergences entre son communiqué final et les annonces faites ensuite par certains participants.
Zapatero à Paris vendredi
Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero se rendra vendredi à Paris pour un entretien avec Nicolas Sarkozy, après la réunion Ecofin des ministres de finances de l’UE de lundi et mardi à Luxembourg.
Selon un porte-parole du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero a décliné une invitation de Nicolas Sarkozy à être reçu la semaine dernière, en marge de la réunion du G-4 à Paris, car il jugeait "nécessaire d’évoquer d’abord dans le cadre européen" les réponses à la crise financière