Tout d’abord, il faut insister sur le fait que l’altrenance des métiers n’est pas nouvelle ; et que l’approche que vous avez : Non, le problème de fond est que les jeunes embauchés ne restent pas dans l’entreprise. On considère qu’en moyenne, pour un premier emploi en PME, un jeune reste moins de 18 mois dans la même entreprise. Dans une majorité des cas, il ne s’agit pas d’un licenciement ou d’une fin de contrat, mais bien d’un départ volontaire. ne l’est pas plus ; pour l’avoir vécu, certes avec sans doute moins d’imposition qu’actuellement.
Vous soulevez, à mon sens, un complément nécessaire favorisant l’épanouissement d’un nouvel embauché dans une structure. Cependant, le point le plus important, que pourtant vous citez mais sans vraiment appuyer dessus est la phrase : À titre individuel, ces fluctuations se traduiront autant sur le plan des métiers exercés que sur les alternances de période travaillée et de période chômée.
Culturellement, nous parlons de périodes chômées. Il serait sans doute plus judicieux de les voir sous l’angle d’un transit entre deux emplois. Etant donné la longueur des carrières professionnelles (de 40 à 45 ans), il serait, me semble-t-il pertinent de repenser ces périodes d’inactivité en les transformant pour leur fournir une dynamique positive dans le but d’assurer une continuité professionnelle.
Un employeur (j’ai horreur du terme patron qui prend trop souvent un sens péjoratif ) aura toujours tendance à embaucher un salarié ayant des connaissances (donc se référant à des diplômes) et ayant une forte capacité d’adaptation (ce qui est, à mon sens, l’un des éléments clef).
Ce sens de l’adaptation permet de progresser dans une entreprise ; sachant qu’une technique ou technologie a peu de chance de stagner durant les 40-45 ans d’une carrière professionnelle. C’est l’un des premiers point important : Le cycle scolaire permet-il à tous ses diplômés, à tous les niveaux, de pouvoir progresser par la suite ? Sur une technique ou technologie propre ou connexe s’entend.
Ensuite, nous pouvons aborder la problématique de l’acquisition d’un savoir supplémentaire ou complémentaire durant les périodes de transitions.
De mon expérience en ce domaine, j’ai souvent démissioné de mes emplois, pour pouvoir suivre des formations dans le but d’acquerrir des savoirs différents dans des techniques et technologies connexes : pour obtenir 4 BTS et un diplôme d’ingénieur, j’ai changé 10 fois d’entreprise en 20 ans. Il faut souligner que ces formations ont été faites uniquement par la volonté individuelle, sans conseil extérieur ! C’est à mon sens, une lacune de notre système professionnel !
Il est vrai que les études peuvent être assez longues (préparation d’un BTS dans un domaine connexe nécessitant au minimum 1 année d’études) et cela peut donc poser la problématique de la durée de prise en charge. Dans le cadre d’une formation de spécialisation dans un domaine connu, la durée peut sans doute être moindre.
Cependant, il faut admettre que la volonté politique ne s’oriente pas sur ces principes ; pourtant, c’est bien l’un des challenges qui nous est posé pour s’assurer de notre capacité à nous adapter aux changements parfois rapides des besoins professionnels (voir même de la disparition de certaines branches d’activité). Sachant que dans le cycle scolaire, les orientations se font, pour des études de type BAC+2, 5 années avant d’entrer sur le marché du travail, qui peut dire aujourd’hui qu’une formation trop spécialisée peut couvrir les futurs besoins. Pourtant, il est possible de pouvoir au moins entrevoir ces besoins.
Il est vrai aussi que travailler dans la recherche fondamentale et appliquée permet d’entrevoir les besoins futurs en matière de savoir donc de formation à plus ou moins long terme. Cette connexion entre la recherche est l’orientation n’est semble-t-il pas assurée ; du moins c’est un sentiment que j’ai perçu dans mon cycle scolaire.
En conclusion, je suis d’accord avec votre approche qui insiste sur le fait que la stabilité en matière d’emploi (rester 40-45 ans dans la même entreprise) est devenue, à mon sens, une utopie ; celà a vécu ! Mais nous devons nous donner les moyens dans les différentes phases de transition individuelle entre deux emplois de pouvoir nous adapter aux besoins industriels, commerciaux, ...
Si le principe du tutorat est, à mon sens, important lors des premiers contacts avec le monde professionnel, permettre à des salariés de reprendre des études avec des étudiants permettra aussi une approche plus pragmatique, dans les circuits d’enseignement, des jeunes n’ayant pas encore connu le monde professionnel.
17/03 16:24 - Gilles Lévy
Merci pour cette réflexion pertinente. J’ai bien des exemples dans ce domaine de (...)
17/03 15:27 - Lanorca
Monsieur Lévy, D’une façon générale, je partage l’approche « idéologique » de (...)
14/02 09:36 - Gilles Lévy
Merci pour cette confirmation, je reste à l’écoute de toute information sur cette (...)
14/02 09:32 - Gilles Lévy
Vous soulevez de nombreux points qui chacun demanderait un développement particulier. (...)
13/02 16:17 - jco4667
Il y a dans le CPE bien plus qu’une simple refonte d’un droit du travail. Il (...)
12/02 20:58 - Christophe
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