@ Stéphane Klein
D’accord avec vous sur les responsabilités de l’idéologie « il est interdit d’interdire » et autres billevesées.
Toutefois, l’école « champs clos » et refuge/sanctuaire par rapport aux forces de l’ordre - et à la loi - est également à remettre en cause. Ce qui ne serait pas supportable « dehors » ne devrait pas l’être « dedans ».
En plus, la volonté - par ailleurs sympathique en soi - de pousser au maximum TOUS les élèves au maximum de leurs possibilités (voire au delà) fait que parfois certains élèves ne devraient tout simplement pas être là.
Soyons clair ; comme P Villach l’a dit ailleurs, le meilleur des enseignants ne peut rien contre une personnalité « border line », violente ; dans ce cas il n’est pas question de pédagogie ou de talent mais de compétences « policières » : négociation, self défense, etc.
Croyez vous que Karen Montet Toutain aurait pu « gérer » le garçon qui l’a poignardée ? qui pourrait le faire ?
Et surtout, ce n’est pas le travail d’un enseignant, mais d’un psychiatre ou d’un éducateur spécialisé. Même si un enseignant avait par le plus grand des hasards cette « compétence » (pour laquelle il n’est nullement formé puisque ça n’a rien à voir, ni avec la matière enseignée, ni avec la pédagogie) cela voudrait dire au mieux qu’il n’assurerait pas ses cours, et délaisserait donc sa mission éducative envers l’ensemble de la classe pour « gérer » un de ces élèves.
Je suis souvent critique avec les enseignants, mais à chacun son métier : la gestion des personnalités dangereuses n’en fait pas partie.
Encore faudrait il que l’on reconnaisse que certains « élèves » sont en fait des cas psychiatriques, qu’on les sépare des autres et que l’on s’en occupe de façon spécifique et adaptée : mais cela relève d’une décision politique que les syndicats enseignants seraient sans doute les premiers à contester, grève au point, au nom de l’angélisme dominant.
Kiri