@ ERIC
Sur vos affirmations : "La Hanse était marchande avant d’être protestante" et sur les banquiers catholiques du nord de l’Italie, je ne conteste rien.
J’ai cité le point de vue de Max Weber sur la question, j’aurais pu tout aussi bien citer celui de Werner Sombart, auteur des "Bourgeois" et éreinté en deux pages, expéditives et méprisantes par Weber dans son "Ethique protestante..".
Werner Sombart, tombé dans l’oubli malgré une tentative d’exhumation il y a quelques années par le courant dit de "La Nouvelle Droite", bâtissait toute son argumentation sur un "esprit d’aventure" qu’il faisait remonter aux Germains et leurs razzias et considérait la Lombardie, berceau du capitalisme marchand comme vous l’évoquez, comme influencée par la culture germanique.. Bien peu chrétien tout cela.
Je penche plutôt, sans être dogmatique sur ce point, sur la dynamique décrite par Marx et Engels entre l’infrastructure (la dynamique des rapports de force économiques) et la "superstructure (idéologie, religion, philosophie) qui recouvre la première.
La superstructure, pensée des classes dirigeantes, se trouve régulièrement en retard sur le réel lorsqu’apparaissent des classes montantes.
Les capitalistes d’Europe du nord furent au départ catholique, mais l’Eglise, par son ancrage dans le féodalisme, devint un obstacle à leur développement et source de blocages.. En France, plus tardivement, la franc-maçonnerie joua ce rôle auprès de la bourgeoisie (et aussi auprès d’une fraction moderniste de la Noblesse) comme idéologie mieux adaptée aux besoins de ces groupes "montants".
La Révolution joua ce rôle en instituant dans notre hexagone l’Etat Bourgeois..
Merci d’avoir évoqué Alexandra Kolontaï, féministe radicale en son temps.. Elle fut cependant assez vite remise au pas pour des raisons plus politique (stabilisation du régime) que personnelles et sentimentales (sa vie conjugale que vous citez).
Le coup de grâce vint de l’ex-séminariste (et accessoirement pilleur de banques) Joseph Staline, lorsqu’il interdit en Union Soviétique l’accès des femmes russe à l’avortement, acquis de la Révolution d’Octobre, en déclarant :
- "La femme soviétique vient d’acquérir un nouveau droit, le droit d’enfanter !"
Ca, c’est de la communication !
gAZi bORAt