Bonsoir a Tous,
Le problème vient peut-être du fait de donner une définition exacte aux différents termes.
Le Juif renverrait de plus en plus à une identité autrement culturelle que religieuse même si à la base il s’agit de parler de « religion juive ». Dans l’idéologie hitlérienne, j’ai surtout l’impression qu’il s’agissait d’éradiquer non pas une « religion » par le biais des personnes s’en réclamant, mais plutôt d’une culture, d’une identité prétendue originelle, d’une identité d’un peuple tout entier.
Du coup si on parle de religion juive, musulmane, chrétienne celles-ci doivent être traitées sur le même pied d’égalité. Mais si l’on parle des Juifs comme relevant d’une identité qui s’est décliné d’une identité religieuse vers une identité culturelle ? Lorsqu’on dit Juif aujourd’hui, on ne pense pas « religion » mais presque identité culturelle et c’est sans doute pour cela qu’il y aussi une grande confusion sur la manière dont on traite ce thème. Dire le mot juif ne doit pas être perçu comme une insulte ni employé comme tel : on a le droit de parler des Juifs comme on peut parler de n’importe qui, mais avant je crois qu’il faut « désoupçonner » l’emploi de ce terme pour éviter de renvoyer sans cesse à une vision discriminante dudit terme.
Dans l’absolu, les élus politiques sont censés représenter la population, pas tant à mon sens au niveau de l’identification que peuvent avoir les communautés par leur religion, leur couleur de peau ou autre mais bien plutôt par les idées qu’ils véhiculent.
Les élus ont chacun leur position, et souvent ne tombent pas d’accord concernant le traitement des dossiers internationaux : la guerre en Irak, le Proche Orient... De là, je crois qu’il est inévitable que certains politiques aient une sensibilité qui vont davantage les inciter à soutenir les Palestiniens, les Israéliens sans forcément souhaiter l’anéantissement de l’une ou l’autre partie. La question posée est celle de savoir si une appartenance religieuse détermine « le camp » choisi par l’élu politique. L’appartenance religieuse participe de l’identité des individus inévitablement, mais l’homme politique doit pouvoir se définir à priori par rapport à des valeurs d’égalité, de respect de la loi, des droits de l’Homme, de dignité des peuples, du droit inaliénable à la vie... Donc, nos élus sont-ils davantage guidés par leur obédience intime que par la mission qu’ils se doivent de respecter envers la société devant laquelle ils ont prêté serment ?
A mon sens, je ne sais pas si la position politique des dirigeants relève plus de leur obédience intime que de l’idéologie de leur parti : on sait que la gauche affiche généralement un soutien aux Palestiniens et que la droite affiche généralement son soutien aux Israéliens, et pourtant dans les deux camps certains sont catholiques, d’autres sont athées, d’autres... franc-maçons !! Par exemple, si l’on s’en tient à Cachan : certains artistes se sont mobilisés ouvertement pour les sans-papiers, pendant que d’autres artistes comme Johnny soutenait allègrement Nicolas Sarkozy... De là, peut-être s’agit-il ici de saisir que les hommes d’influence sont peut-être plus guidés par l’idéologie de leur parti à laquelle ils adhèrent, que par la manière dont ils peuvent croire en Dieu.
Nicolas Sarkozy s’est démarqué du gouvernement concernant la guerre au Liban affirmant que l’Etat d’Israël agissait de manière « juste » ou du moins légitime alors que la France par le biais notamment du Chef de l’Etat ou de Douste Blazy était beaucoup plus nuancée au départ pour finalement se désolidariser de l’Etat Israélien. Le ministre de l’intérieur a possiblement une sensibilité qui le pousse davantage à soutenir Israël face au Hezbollah, de la même manière que pour José Bové qui soutient ouvertement les Palestiniens et sans équivoque. Il ne s’agit pas ici de dire qui a tort, raison ou si c’est bien pas bien... Mais peut-être de s’intéresser à des raisons plus complexes qui peuvent animer les décisions politiques.
Je ne crois pas que Nicolas Sarkozy soit raciste ou même xénophobe, je crois juste que c’est un homme trop ambitieux et qui sait parfaitement utiliser son image.
Il est vrai que si l’on s’interroge sur les appartenances religieuses des hommes politiques, il faut faire attention à mon sens car il serait facile de réduire leurs actions à leur catholicisme ou leur religion. Par ex., j’écoutais en matinée Mourad Ghazli, conseiller UMP qui est aussi musulman : les gens qui l’ont élu pourraient-ils le soupçonner d’user de son obédience pour décider de favoriser tel ou tel type de population ?...
On voit vite comme c’est difficile et dangereux de répondre trop vite à ce genre de questions...
Avez-vous des débuts de réponses...
Bien Cdt.
30/10 18:42 - Daniel RIOT
Merci pour cette contribution que je découvre tardivement, hélas. Vos remarques et vos (...)
17/10 16:32 - Albéric
Ne faudrait-il pas simplement plaquarder les articles pertinents du code pénal dans les (...)
15/10 16:38 - www.jean-brice.fr
14/10 10:54 - Aïcha Qandicha
Avi Beker, le Haâretz du 9/10/2006 “For both Allen and Albright, it was the media that (...)
14/10 01:14 - John
« John, en avez pas marre de mentir et de tenter de manipuler les gens ? » Elle est bien bonne (...)
14/10 00:11 - Daniel Milan
Coucou, Aïcha, Je suis là ! J’ai pas de bol ce soir, je ne peux accéder au forum (...)
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