Allez, un peu d’histoire....
En 1863, le rejet par le jury du Salon du Déjeuner sur l’herbe de Manet sous le prétexte qu’il représente une femme nue dans un contexte contemporain (les nus féminins sont légion dans la peinture de l’époque) met le feu aux poudres. Manet rejoint le groupe des impressionnistes, qui exige que leurs œuvres puissent être présentées au public. L’empereurNapoléon III décrète la tenue d’un Salon des Refusés regroupant les œuvres n’ayant pu être présentées au salon de Paris. Les critiques sont très violentes, une grande partie du public se déplaçant même uniquement pour se moquer des œuvres exposées ! Pourtant, les visiteurs des Refusés sont plus nombreux cette année là que ceux du véritable Salon...
Devant les refus successifs, en 1867 et 1872, d’organiser un autre Salon des Refusés, un groupe d’artistes parmi lesquels Monet, Renoir, Pissarro, Sisley, Cézanne, Berthe Morisot et Degas finissent en avril1874 par organiser leur propre exposition, dans le studio du photographe Nadar. Regroupant les œuvres d’une trentaine d’artistes, parmi lesquels le précurseur Eugène Boudin dont l’exemple persuada Monet de tenter de peindre "sur le motif" en plein air, l’exposition est la première des huit qui auront lieu entre 1874 et 1886.
Une fois encore, le groupe essuie des critiques très violentes, qui ne parviennent pas à venir à bout de l’éviction des artistes. Ainsi, un article sarcastique du critique et humoriste Louis Leroy dans la revue le Charivari, ou il tourne en dérision le tableau de Monet intitulé Impression soleil levant, donne au mouvement son nom : l’impressionnisme.
On peut comprendre qu’en 1874, il se soit trouvé des Louis Leroy et autres critiques antédiluviens pour ne rien comprendre à la révolution picturale qui se passait devant leurs yeux.
Mais, en 2008, que des gens comme monsieur Villach (et autres) continuent à se raccrocher aux vieilles lunes de l’art "réaliste", totalement ignorants de ce qui s’est passé depuis, et se permettent, de plus, de pondre de pseudo-articles sur Picasso, laisse pantois.