Picasso face aux grands maîtres : va-t-il pouvoir s’en remettre ?
On n’a pas encore vu l’exposition « Picasso et les maîtres » qui vient de s’ouvrir au Grand Palais à Paris. On se promet d’y aller. Mais l’idée de cette confrontation, on la porte en soi depuis si longtemps. On n’a pas osé s’en ouvrir à quiconque pendant de longues années. Car qui était-on pour se permettre de braver les docteurs de la loi qui savaient et traiter de superstition la croyance du grand nombre qui les suivaient ?
Quel artiste s’est vu, en effet, à ce point adulé depuis des décennies ? En est-il un seul à qui on ait élevé autant de musées à son nom comme autant de temples à son génie ? Paris, Barcelone, Malaga, Valauris, Antibes, Céret, Lucerne, Mûnster… Peut-il se passer un été sans qu’on tombe en voyage sur une inévitable exposition Picasso ? S’il est un nom de peintre que les plus incultes peuvent citer, c’est le sien. Une voiture porte même sa signature comme argument de vente.
Une longue soumission à une croyance
Durant les années d’apprentissage et bien au-delà, on s’était donc fait violence humblement à l’écoute des prédicateurs adonnés à la célébration de l’immense artiste. Il avait beau renaître sans cesse en lisière de conscience, on refoulait le doute dont, de musées en expositions, on était tourmenté. On avait écouté le conseil de Pascal à son libertin incroyant : la foi devait venir d’elle-même pourvu qu’on consentît à s’agenouiller. On s’était donc mis à genoux. Et pour s’en mieux pénétrer, on apprenait par cœur les hymnes à la gloire du demi-dieu chantés par les grands prêtres attachés à son culte pour les resservir entre amis à l’heure du café où rivalisent les petites vanités.
Ces hymnes inondent aujourd’hui les médias qui présentent l’exposition : Picasso, dit la commissaire de l’exposition, selon NouvelObs.fr, « est le seul qui ait, à ce point, endossé toute l’histoire de la peinture. » « Le cannibalisme » de Picasso, décrète-t-elle encore, ne consiste pas à copier stérilement, mais à « absorber la puissance de sa propre filiation ». Mais que veut-elle dire ? Car on a soudain devant les yeux l’image effroyable, mais inversée du Saturne de Goya, dévoré par sa progéniture. « Picasso ne plagie pas les maîtres, répond en écho Nouvel-Obs.fr, il s’approprie leurs toiles et les réinvente. » C’est une façon élégante de voir les choses ! À propos des Ménines de Vélasquez qu’il a eu la prétention d’imiter dans une toile exposée au Musée Picasso de Barcelone, « il vient dans le tableau refaire l’histoire du tableau », vaticine la même commissaire qui, elle, a dû s’y cogner à vouloir imiter son maître. Car ici on voit plutôt Picasso s’humilier. Mais, à l’époque, jamais on n’aurait osé pareil blasphème !
Au contraire, on recueillait comme autant de joyaux sacrés les paroles sublimes de l’artiste définissant le peintre comme « un collectionneur qui veut se constituer une collection en faisant lui-même les tableaux qu’il aime chez les autres » : « C’est comme ça que je commence, disait-il, et puis ça devient autre chose. » Ou encore « Dire le nu comme il est, en échappant au style et en collant au plus près de la réalité », lit-on toujours dans un Nouvel Obs.fr, inspiré, tel « fut l’objectif de Picasso, peintre de la femme ». Ça ne fait aucun doute ! Il suffit de voir son Nu couché avec un chat affligé d’œdème et de malformations congénitales, à côté de L’Odalisque d’Ingres, de La Maja desnuda de Goya, de La Venus d’Urbino du Titien, ou de L’Olympia de Manet ! La commissaire de l’exposition est aux anges : « Une exposition comme ça, c’est un miracle ! » s’extasie-t-elle. Elle ne croit pas si bien dire. On n’en revient pas !
Une soudaine perte de la foi
En attendant, de musée en musée, on ne cessait pas de parcourir sa propre exposition privée en son for intérieur, passant de Guernica au musée de la Reine Sophie au Tres de Mayo de Goya au Musée du Prado, tous deux à un jet de pierre l’un de l’autre dans Madrid. Et soudain, il n’a plus été possible de comprimer cette voix venue du plus profond de soi qu’on bâillonnait depuis si longtemps par convenance et qui disait résolument non ! On a alors perdu la foi comme d’autres en sont saisis par surprise. Mais l’avait-on jamais eue ? On ne pouvait plus admettre les dogmes de la religion officielle tant on était porté par la grâce des toiles des grands maîtres et rebuté par la disgrâce de celles de Picasso : qu’avaient donc de commun sa gaucherie et leur art consommé de faire que la lumière soit sur une toile, jouant dans une dentelle, sur un brocart ou fusant de l’ œil exorbité de celui que fusille à bout portant la soldatesque napoléonienne ?
Une visite révélatrice
On se souvient du jour précis de cette libération où l’on en a eu assez de se contraindre et de faire semblant. On musardait dans un de ces musées Picasso. On y était entré pour voir par devoir. Car déjà, sans le dire, on ne goûtait plus ces corps équarris sous la hache géométrique du tâcheron. Mais on ne pouvait pas encore se l’avouer.
On aurait, d’ailleurs, bien vite fait demi-tour, dès la première salle, tant on répugnait à ce parti pris de démolition des formes humaines, si, faisant la moue devant un tableau, on ne s’était pas retourné au claquement de talons aiguilles sur le carreau : deux jambes nues étaient apparues, sortant hâlées d’un short clair ourlé. Une jeune femme brune, lunettes noires en diadème, chemisette bleutée à col ouvert sur le sombre sillon des seins, venait d’entrer, une veste blanc écru retenue de l’index contre l’épaule. Sans s’arrêter, elle passait lentement de toile en toile, avec ce dédain amusé d’une femme sûre de sa grâce devant ces gribouillis pitoyables et leurs risibles prétentions à concurrencer son charme.
Cet art infirme, empêtré dans ses prothèses, pouvait toujours claudiquer dans son sillage, il n’attraperait jamais sa silhouette, ce port de tête altier, cette ascension retenue de ses seins et cette chute ralentie de la cambrure des reins. Bientôt, on n’eut plus d’yeux que pour ces jambes longues et fines et leurs lignes ondulantes et soyeuses, dénudées des cuisses jusqu’aux chevilles, enlacées délicatement par la bride de l’escarpin. On se prit, insensiblement, à hâter soi-même le pas, l’accordant sans raison au rythme du tintement sonore de ceux que l’inconnue nonchalante faisait résonner dans la salle si délicatement, comme les notes d’une sonate égrenées.
Jamais les toiles de Picasso, si aveuglément encensées, n’étaient apparues si brouillonnes. Feignant de s’abîmer dans la contemplation, on ne cessait, du coin de l’œil, discrètement, d’aller et venir du modelé de ces jambes aux toiles plates et informes, et de leurs lignes brisées à la hache, aux courbes souples et ondoyantes d’une nature féminine ancienne, « qui tant est tendre, poli(e), suave, si précieux(se) », comme chante François Villon. Non, rien n’autorisait ceux qui se prétendaient artistes, à rompre et désarticuler ses formes si doucement rondes et lascives auxquelles se laissait prendre, comme au lasso, un désir qui, sans même le commencement d’une promesse, ne demandait qu’à sourdre et à sourire. Qu’une toile enluminât le désir, n’était-ce pas enfin tout ce qu’un peintre avait de plus sublime à tenter d’espérer et à offrir ? Giorgione, Botticelli, Le Titien, Véronèse, Velasquez, Rubens, Goya, Ingres, au secours !
On s’amuse de la coïncidence entre l’exposition qui vient de s’ouvrir et la crise financière qui fait rage. Les grands maîtres, excédés, auraient-ils décidé, comme Jupiter, de rendre fous ceux qu’ils veulent perdre ? " L’action Picasso" va-t-elle résister à la confrontation ravageuse que lui imposent ses adulateurs face aux grands maîtres ou tout bonnement s’effondrer ? N’a-t-elle pas été fourguée en douceur à la masse crédule comme des crédits l’ont été à une foule de gens impécunieux, incapables bientôt de les rembourser au point de mettre en péril les banques créancières et les organismes qui les assurent. Et si un certain art contemporain officiel promu par la loi du marché, connaissait le même naufrage ? À force d’avoir forcé la main à une clientèle insolvable ou désorientée pour lui imposer un crédit, il vient un jour où on le perd : en art comme en finances, la dure réalité finit toujours par avoir raison de l’abstraction spéculative. Cette confrontation aux grands maîtres est pour Picasso une cruelle épreuve de vérité. Pourra-t-il s’en remettre et ses thuriféraires vont-ils ne plus savoir où se mettre, comme ces escrocs libéralistes, ennemis de l’État, qui attendent aujourd’hui de l’État leur salut ? Paul Villach
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201 réactions à cet article
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Calito 10 octobre 2008 13:03Pour comprendre Picasso, il faut le replacer dans son contexte, dans son époque, dans le courant philosophique du moment. Si vous comprenez l’évolution de la philosophie, vous pouvez sans problème transposer votre logique à la peinture, et vous obtenez Picasso entre autre.
La suite était pévisible. Il faut une force de caractère inouie, et une volonté d’acier pour être capable de rejeter ce que l’on est. ëtre capable de se dire, j’ai passé 30 ans de ma vie à croire en cela, et je me trompais depuis le début.
Devenu expert en termes obscurs. Capable de vous expliquer sans rire le sens d’une toile toute bleue, ou d’un pot de chambre. Et être reconnu par le système. Le courage de reconnaitre que l’on s’est trompé dépasse l’entendement. Il en faut plus que pour courir à poil vers un fou armé.
Aussi, le mouvement s’est-il étendu, et à dépassé toute attente. -
L’auteur devrait être un peu plus critique et moins stupide que le mouton.
Les caves du Louvre sont remplis de ces artistes qui ont eu du succès de leur vivant grace à des effets dans les soirées qui ont plut à l’époque. Picasso en fait partie.
Une fois morts, on n’en parle plus. Tout va bien -
Je voudrais pas avoir l’air de me la péter, considérant mes maigres connaissances peinturifiques, mais les monochromes bleus c’est Yves Klein.
Typhon -
Bonjour
Je pense que personne n’achèterait un Picasso sans... la signature !
Ce ne serait pas un bon placement !
Radix-
Votre article est un chef d’oeuvre, la forme la plus aboutie de la pensée rétrograde.
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@ Gangloff
Voilà qui s’appelle poser les termes du débat ! L’interlocuteur est tout de suite taxé d’être rétrograde. Je suppose que vous vous classez d’office avec suffisance parmi "les avant-grades" et même " les avant-garde", appellation militaire qui dit assez comme elles se sentent menacées par leurs "audaces". Prenez garde toutefois de ne pas rejoindre les "plantigrades". Paul Villach -
villach, ton papier, qui à n’en pas douter sera adulé parmi les beaufs et les incultes, ne mérite a priori pas de commentaire, trop nul, trop stupide, trop pute.
mais je vais faire un effort pour ton édification, ou plutôt, Picasso lui-même va le faire...
À une grande collectionneuse, d’avant-garde pour l’époque, (1907, elle achetait déjà du Cézanne...), en visite dans son atelier, où il est en train d’inventer le cubisme avec Braque, et qui lui dit : "oh, mr Picasso, tout ça, pour moi, c’est du chinois !" (version éduquée de votre incompréhension).
Picasso répond : "Oui madame, mais le chinois, ça s’apprend".
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@ Wangpi
Je suis en effet édifié par l’argument. J’émets une réserve cependant : la comparaison entre "le nu couché avec un chat" (photo ci-dessus) avec du Chinois est impropre. Le Chinois est une grande langue avec ses variantes qui permet à plus d’un milliard de personnes de se comprendre.
C’est un abus de langage que de reconnaître la qualité de langue aux tableaux de Picasso ci-dessus et ci-dessous reproduits.
Il y a autant de différence entre eux et une langue qu’il y en a entre un borborygme et un vers de Racine.
Changez d’argumentaire ! Il sent la naphtaline depuis le temps qu’il est dégainé ! On le connaît par coeur. Il n’intimide plus personne. Paul Villach -
@ Villach : Bravo pour votre courage. Toute cette époque a été sous le signe de la déconstruction. Il est temps de le dire. Curieusement, c’est sans doute Dali, trichant en sachant dessiner, qui durera mieux dans l’histoire. Cet art moderne devenu contemporain par défaut - et que je retrouve dans les oeuvres de la période jaune de mes enfants, celle où ils mouillaient encore leur couche - trouve sans doute son apothéose dans le dernieres oeuvres de Miro, a son superbe musée de Barcelone.
Le défi est de se convaincre que, par respect pour les générations qui ont succombé à cette étrage vésanie, il faut garder précieusement ces oeuvres et ne pas céder à la tentation, en periode de crise, de les réutilier pour faire autre chose. Patience. Elles vieilliront. D’autre générations leur trouveront du charme... Comme a ces pointes de silex devant lesquelles on s’extasie..
http://nouvellesociete.org/112.html
Pierre JC Allard
N.B : Invitation personelle au "vernissage DW" . Ça ne sera pas complet si vous ne venez pas signer le Guest Book. http://www.centpapiers.com/OPINION-Du-risque-d-evoquer-les,4428 -
@ Wangpi : Ça s’apprend, ça s’apprend... mais je trouve plus prometteuse l’approche de Toulouse-Lautrec. Je hume, je hume...
PJCA
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Une dame présentait un jour à Picasso un portrait dessiné par un jeune homme. Un de ces portait au crayon, rempli de traits pour souligner, qui un oeil, qui l’arrondi d’une aîle du nez. La dame demandant : ’’Qu’en pensez vous maître ? C’est bien ?’’, Picasso répondit : ’’Hum .... dans tous ces traits il doit bien y en avoir 1 de bon’’.
Picasso face aux grands maîtres : va-t-il pouvoir s’en remettre ? Terrible question ! On tremble !
Et moi, je dirais pour commenter l’article de Monsieur Villach : dans tous ces mots il doit bien y en avoir 1 de bon !
Pour comprendre la réplique de Picasso, il suffit de revoir ’’Le mystère Picasso’’ (de Henri Georges Clouzot - 1956)
L’article de Monsieur Villach est titré :
Je veux dire à Monsieur Villach que Picasso ne s’en remettra pas ! Ecrasé par le poids d’un jugement aussi bien argumenté, suite logique de l’examen de ses toiles par l’oeil acéré d’un homme dont le vaste talent s’étend jusqu’à la tragédie (Eschyle va en prendre plein la gueule !), l’immonde Pablo Ruiz, caché sous le pseudonyme de Picasso (le lâche !) vient d’être chassé du paradis des artistes et l’a quitté, la tête basse, la honte au front, malgré les larmes de Matisse, Kandinsky, Soutine, et autres barbouilleurs qui seront de la prochaine charette !
Ca tombe bien car la section ’peintres’ était un peu encombrée, Puvis de Chavannes et Meissonier s’incrustant (en rappelant sans cesse que Picasso avait demandé qu’ils restent, au prétexte que tout artiste est témoin de son temps) alors qu’on devait les déménager à la section ’momies’.
Ce matin, regardant sur LC1 l’inénarrable Luc Ferry (la mèche rebelle et l’oeil rivé sur son image sur l’écran de contrôle), Luc Ferry donc, descendre Picasso, je ne réalisais pas qu’une véritable conjonction de cerveaux allait ainsi dans la même journée révéler au monde la supercherie d’un Picasso.
Se levant de son fauteuil à la fin d’une interview, Salvador Dali avait lâché à ses interviewers médusés, en guise de conclusion à l’entretien :’’Messieurs n’oubliez pas que le monde tourne autour du trou du cul !’’
Monsieur Villach, je vous rassure, le monde de l’art ne vous considère pas comme son centre !
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J’ai placé par erreur ce post en cours de file. Je le replace donc en fin de file afin de respecter l’ordre chronologique.
Une dame présentait un jour à Picasso un portrait dessiné par un jeune homme. Un de ces portait au crayon, rempli de traits pour souligner, qui un oeil, qui l’arrondi d’une aîle du nez. La dame demandant : ’’Qu’en pensez vous maître ? C’est bien ?’’, Picasso répondit : ’’Hum .... dans tous ces traits il doit bien y en avoir 1 de bon’’.
Et moi, je dirais pour commenter l’article de Monsieur Villach : dans tous ces mots il doit bien y en avoir 1 de bon !
Pour comprendre la réplique de Picasso, il suffit de revoir ’’Le mystère Picasso’’ (de Henri Georges Clouzot - 1956)
L’article de Monsieur Villach est titré :
Picasso face aux grands maîtres : va-t-il pouvoir s’en remettre ?
Terrible question ! On tremble !
Je veux dire à Monsieur Villach que Picasso ne s’en remettra pas ! Ecrasé par le poids d’un jugement aussi bien argumenté, suite logique de l’examen de ses toiles par l’oeil acéré d’un homme dont le vaste talent s’étend jusqu’à la tragédie (Eschyle va en prendre plein la gueule !), l’immonde Pablo Ruiz, caché sous le pseudonyme de Picasso (le lâche !) vient d’être chassé du paradis des artistes et l’a quitté, la tête basse, la honte au front, malgré les larmes de Matisse, Kandinsky, Soutine, et autres barbouilleurs qui seront de la prochaine charette !
Ca tombe bien car la section ’peintres’ était un peu encombrée, Puvis de Chavannes et Meissonier s’incrustant (en rappelant sans cesse que Picasso avait demandé qu’ils restent, au prétexte que tout artiste est témoin de son temps) alors qu’on devait les déménager à la section ’momies’.
Ce matin, regardant sur LC1 l’inénarrable Luc Ferry (la mèche rebelle et l’oeil rivé sur son image sur l’écran de contrôle), Luc Ferry donc, descendre Picasso, je ne réalisais pas qu’une véritable conjonction de cerveaux allait ainsi dans la même journée révéler au monde la supercherie d’un Picasso.
Se levant de son fauteuil à la fin d’une interview, Salvador Dali avait lâché à ses interviewers médusés, en guise de conclusion à l’entretien :’’Messieur s n’oubliez pas que le monde tourne autour du trou du cul !’’
Monsieur Villach, je vous rassure, le monde de l’art ne vous considère pas comme son centre !
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@ JC Allard
Merci à vous de tenir un langage si éloigné des cours de potaches récités par les petits soldats enrôlés à leur insu pour le maintien de la cote de tableaux où des milliardaires ont placé l’argent qui tombait de leurs poches trop pleines.
Merci aussi de m’avoir appris un mot nouveau : "vésanie". Je le découvre. il me paraît rendre compte effectivement de nombre d’interventions sur ce fil. Paul Villach -
@ Garibaldi15
"Se levant de son fauteuil à la fin d’une interview, Salvador Dali avait lâché à ses interviewers médusés, en guise de conclusion à l’entretien :’’Messieur s n’oubliez pas que le monde tourne autour du trou du cul !’’
Monsieur Villach, je vous rassure, le monde de l’art ne vous considère pas comme son centre ! "
J’adore la ferveur avec laquelle les potaches mémorisent les "bons mots", cueillis on ne sait comment de la bouche des supposés grands hommes, mais aussitôt répandus dans le peuple par leurs affidés à leur dévotion pour leur promotion.
Je vous répondrai en vous rappelant que le même Dali (le fameux AVIDA DOLLAR) prétendait dans un moment de grande lucidité que le centre du monde se situait à la gare de Perpignan ! Faudrait donc s’entendre : trou du cul ou gare de Perpignan comme centre du monde ? Quel est votre point de vue ?
C’est dire le niveau où vous vous situez.
Mais nul doute que vous vous êtes soulagé d’un grand courroux. Vous pouvez me remercier pour ce confort retrouvé.
En attendant, vous avez su faire diversion pour ne pas dire un mot de ce "nu couché avec un chat" ! Sans doute, parce qu’il n’y a rien à en dire. Paul Villach
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Donc tout ce qui s’apprend serait intéressant ?
On apprend à vous lire quel personnage vous êtes.
Cela ne vous rend pas intéressant du tout.
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Comparer Picasso à ses modèles est une excellente idée. Mais n’oublions pas que ce qui plait chez Picasso est le style. Cette exposition permet de voir comment Picasso traite des sujets que d’autres ont exploré avant lui.
Original et vivifiant-
Pour répondre à votre question, Paul, le marché de l’art, totalement inclus dans la bulle spéculative est lui-même en train de s’écrouler...Mais, tout comme dans l’immobilier, c’est l’ancien, le plus dur à copier, qui en souffrira le moins, Bien à vous.
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@ Lisa Sion
Vive la crise si elle ouvre ce que vous promettez ! PV -
Il est logique d’evaluer un art dont la valeur est douteuse en monnaie dont la valeur l’est tout autant. C’est l’échange à Charenton du cheval a 100 000 écus pour 2 mulets a 50 000 chacun. C’est comme acheter des diamants ; vous donnez du papier, on vous donne des cailloux. Ou troquer aujourd’hui des actions de GM pour des actions de Wachovia. Pas de problemes, tout se passe dans le miroir. Miroir se dit speculum en latin, On spécule...
http://nouvellesociete.org/706.html
http://les7duquebec.wordpress.com/2008/09/22/une-crise-de-confiance/
Pierre JC Allard -
italiasempre 10 octobre 2008 11:51Cher Paul,
Merci, merci et encore merci.
Regardons le coté positif : avec Picasso on est a l’abri du syndrome de Stendhal-
Chère ItaliaSempre
Que voulez-vous dire ? Que mettez-vous dans "le syndrôme de Stendhal" qui serait négatif ? Paul Villach -
italiasempre 10 octobre 2008 12:22Paul
www.humanite.fr/1995-12-09_Articles_-Tout-sur-le-syndrome-de-Stendhal
Dans l’absolu c’est extrêmement romantique, mais l’expérience quelque peu déplaisante. -
Chère ItaliaSempre
Merci de m’avoir prévenu. J’ignorais cette pathologie. Il faut que je me protège... Mais depuis plus de trente ans que j’arpente l’Italie, ne croyez-vous pas que ça me serait déjà arrivé ?
En tout cas, vous avez raison, ça ne risque pas d’arriver à certains commentateurs qui ne savent plus où ils en sont. L’un d’eux qui doit être un fan, et qui sent son idole malmené, m’assigne une place à la gare...
Sans doute fait-il partie de ces gogos qui applaudissent encore cette farce de potache qui met un urinoir dans un musée. Paul Villach -
a Italia Sempre,
Vous avez parfaitement illustré une des fonctions de l’art avec ce syndrome de Stendhal, l’inventeur de la double cristallisation.
J’ai visité 2 fois le musée Picasso, à l’Hotel Salé, les deux fois au même endroit du parcours proposé pour y déambuler, j’ai ressenti fortement le besoin impérieux de quitter rapidement le lieu.
Une sorte d’écoeurement m’a pris.....une indigestion en somme. Il se fait que Picasso m’intéresse mais il finit par être insupportable.
Parfois, Picasso donne l’impression d’ériger une grille de fer cadenassée devant le songe.
Jung considérait que l’artiste avait une tendance schizoïde et qu’il était mené par des régressions. -
ceci dit Picasso est un très grand artiste qui a dominé le XX eme siècle et sa création est aussi parsemée de déchets....de choses inabouties.....
Par contre ce qui m’a fort étonné chez lui, c’est sa dévotion pour Matisse quasi filiale..... -
Picasso fait aujourd’hui partie de l’histoire de l’art.....craignons que les petits maîtres d’aujourd’hui n’y rentrent tout auréolés des sommes astronomiques qu’ils récoltent au gré des ventes publiques.
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A l’auteur,
Je crois que les conservateurs des musées français font oeuvre salutaire en proposant ces confrontations entre l’art du passé et les créations récentes, il faut y voir aussi un clin d’oeil car soutenir la comparaison entre un Gréco, un Rubens, un Titien .....etc, il faut "en avoir" pour parler platement....
Merci pour cet article. -
Je trouve ce syndrome d’autant plus fascinant que sa description en ressemble beaucoup à certains canulars que j’ai commis dans ma jeunesse... et dont un ou deux sont devenus de petits joyaux de la culture populaire... Un peu comme Picasso, quoi ..
Pierre JC Allard
http:nouvellesociete.org/703.html -
Je suis partagée.... Certains tableux ressemblent effectivement à des gribouillages. Par contre d’autres tiennent la compraraison. Picasso avait un REEL sens du trait, l’exposition à Montmartre m’a vraiment plu à ce titre.
Néanmoins il est surestimé, c’est une évidence. Après c’est une question de perception et de style.-
Tout y est, effectivement,
Le recours aux arguments du style de la grande manipulation des esprits par des médias et l’institution complices, mais grâce à la qualité de votre perception, ce que vous préssentiez ( parce que vous êtes génial) éclate au grand jour, le roi est nu, Picasso est un imposteur ! , un affreux gribouilleur, d’ailleurs la preuve, la jeune fille qui passe est bien plus belle. Alors là ! chapeau, un joli passage digne de la littérature érotique de gare pour évoquer la beauté réelle, à côté de l’affreuse transfiguration de l’artiste. Pour finir, le parallèle avec la crise, c’est trop beau pour être vrai !, la valeur des oeuvres n’est que de la spéculation de marchands, la marchandise est avariée, bonne à foutre à la poubelle.
Je me rappelle de votre article sur Soulages, maintenant Picasso, les contours d’une pensée rétrograde, oui, je suis éffectivement content de ne pas penser comme vous.-
@ Gangloff
Je vois avec plaisir que vous gardez souvenir de certains de mes articles. C’est déjà ça !
Quant à me placer à la gare, je n’y vois pas d’inconvénient, c’est même valorisant, quand on voit qu’un urinoir peut trouver place dans un musée. Paul Villach -
Désespérant, un article que même le Fig Mag n’aurait osé publier il y a dix ans, à la rigueur serait-il accepté dans quelque canard comme Présent (existe-t-il encore ?) organe de la droite extrème, recroquevillée et chauvine, ou alors, monsieur Villach, vous devriez tenir une chronique sur Radio Courtoisie. La peinture, pour vous, à l’instar du nuage de Tchernobyl, s’est arrêtée à Dubufe et Cabanel et l’on peut douter que votre acuité, dans ce domaine, dépasse celle des illustrations sur les couvercles des boîtes de chocolat. Je stoppe ici l’effort de vous répondre intelligemment tout en développant un argumentaire serré ; ce serait comme d’uriner dans un Stradivarius. Ce qui me désole, par contre, est la dérive poujadiste qu’est en train de suivre ce site, lequel, au départ, semblait ouvert et pétillant. On n’y retrouve plus que des sous écrivaillons à la ramasse, publiés à compte d’auteur ou par d’obscurs parcours de copinage misérabiliste et tous, comme vous-même, donnent de grands et définitifs jugements sur tout, tentant de se faire mousser à peu de frais face à un public acquis de béotiens. C’est tout bonnement pathétique et je m’en vais de ce pas supprimer mon compte, comme il est stipulé dans le cartouche à disposition.
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@ Wombat
Voilà un bouquet d’arguments qui vous honorent et qu’on entend répter depuis des lustres jusqu’à plus soif pour intimider l’adversaire, parce que l’absurdité vous conduit forcément à l’aporie !
Allez donc vous mettre en extase devant ce "nu couché avec un chat". Je ne vous en veux pas, si vous en faites vos délices. Vous aimez la "fast food", c’est votre droit et le respecte. Moi, c’est la gastronomie ! Goya, par exemple ! Pourquoi me refusez-vous ce droit ? Paul Villach -
Je pense que Picasso a parfaitement compris qu’il était vain de vouloir concurrencer la photographie et il a cherché à s’en détacher pour aller à l’essentiel.
Il a de ce fait, inventé une nouvelle forme d’art, qui, si elle emprunte à la peinture, n’est plus de la peinture.
A méditer, je pense, avant de formuler toute critique.-
@ Viva verde
Oui, l’argument est répété à satiété. C’est la faute à la photographie. Mais où avez-vous donc vu que peinture et photographie peuvent se concurrencer ? Dans la recherche d’une représentation exacte de la réalité ? La représentation n’est jamais exacte, elle reste une représentation approximative. La peinture n’a rien à craindre d’une concurrence de la technique photographique. Imaginez donc que Goya ait vécu au temps de la photographie et qu’il nous ait privé de ces deux "Majas vestida" et "desnuda". Paul Villach -
Picasso ....
n’est ce pas un sobisme de parler de Picasso ,combien en effet de gens diront " Picasso ? génial !" alors que bien souvent en eux même ,ils diront " Bof ! du gribouillage qu’on veut faire passe pour de l’art ,par un type qui a trouvé un filon pour se faire connaitre et vendre ,parce que le snobisme fait vendre ! "
pour d’autres sincères ,et je pense l’être ,quand on me pose la question sur Picasso.... " bof ! ",personnellement je préfère de loin :Dali,Delvaux ,Magritte ,James Ensor ,Munch,Rousseau ,Zeller ,Ernst.....
Picasso met ,peut être pas ,mal à l’aise ,je ne suis pas hypersensible au point de ressentir le Syndrôme de Stendhal ,mais je ressens plutôt le résultat d’un immense supercherie que des hypocrites ont promotionné pour faire croire qu’ils avaient la fibre artistique qu’il fallait avoir en évoluant dans le monde de l’art ....
alors oui,moi aussi je pense ,de la supercherie ,du snobime ,exactement comme les musiques cacophoniques que l’on veut nous faire prendre pour des chefs d’oeuvres ,et qu’un bande de faux culs portent aux nues !-
SALUT PAUL
Même chose ! Moi aussi je suis nul !
Cette exposition me ravit car elle permet de voir de superbes tableaux .
Une idée, comme ça, si Picasso avait été franquiste en espagne aurait il eu tout ce succés ?
On va me baffer mais je l’aurais dit quand même .
Il n’aurait pas pu peindre ça me dira t’on . il aurait fait autre chose ........ ;; ;; ;
Salut et exposition-
Cambronne "si Picasso avait été franquiste en espagne aurait il eu tout ce succés ?"
Evidemment non. On ne voit pas à cette époque d’artiste de cette renommée avec des idées de droite. C’est pourquoi le succès de Picasso n’est pas dut à son talent mais à ses amitiés. Il n’a rien à voir avec l’art véritable comme je le disais plus haut. Pouah ! -
Les contemporains de Goya, dans leur grande majorité, éprouvaient la même répugnance que celle que vous décretez devant les toiles de Picasso. Vous nous rejetez sans discernement dans la cohorte des idolâtres de l’art contemporain ( ce serait plus l’art moderne si vous le permettez) alors que ( en tous cas pour ma part ) c’est parce que j’ai été ému au contact de la peinture " ancienne" que la qualité de la peinture de Picasso m’apparait comme évidente.
Facile de nous envoyer à la figure les chefs d’oeuvres, comme argument d’autorité, à l’évidence nous aimons les mêmes, vous n’aimez pas ce que Picasso en a fait, moi si.
Quand à la fin, assimiler les admirateurs de sa peinture à des "escrocs libéralistes, ennemis de l’état" cela ressemble douloureusement à la pire prose stalinienne, du temps où Picasso fut exclut par la direction du PC .( pour un dessin trop réaliste de Staline).-
Bof, les oeuvres de Picasso ne m’ont jamais ému... condition sinéquanone pour moi pour entrer dans la catégorie "ART".
J’ai autant de passion pour un tableau de picasso que pour son équivalent en billets de 500 (encore que la couleur des billets de 500 apporte une touche appréciable).
Après chacun à sa définition de l’"ART", du "chef d’oeuvre", de l’"artiste" et de la "beauté".
Que certains apprécient les cadavres disséqués dans du formol ou des urinoires comme des chef d’oeuvre d’un art quelconque... je n’ai rien à redire, c’est leur vision, elle est respectable.
Par contre quand des pignoufs (et il y en a eut plusieurs sur ce fil) viennent dire "vous n’êtes que des rétrogrades", des "beauf", des "incultes" etc parce que vous n’avez pas la même vision que moi de ce qu’est l’"ART"... là je n’aprécie pas du tout !!!
Une personne qui n’a pas compris que l’art est quelque chose de relatif est sans doute la plus parfaite expression de la beaufitude qui soit !
Commencez donc par comprendre ce qu’est l’ "ART" et pourquoi l’homme y attache tant d’importance avant de vous ridiculiser en parangons de vos idées préformatées et finallement aussi éloignées de l’art qu’il soit possible d’être.-
l@ Gnole. Bravo ! j’ai bien envie de trinquer un coup avec vous.
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Ce que l’auteur nous dit aimer dans la peinture (et il a bien entendu tous les droits en ce domaine) c’est très exactement ce que les Communistes appelaient l’Art Bourgeois. D’ailleurs Picasso su être reconnaissant à son réel promoteur que fut le PC en y adhérent.
Très rapidement (schématiquement ’à la picasso’) l’Art (peinture ici) étouffe des canons fixés par l’Académie. Des Artistes en révolte créent le Salon des Refusés, puis divers mouvements qui tous proposent une Nouvelle Représentation. Ils ont le feu au cul car la photographie débarque : Pointillisme, Impressionnisme, Cubisme, Surréalisme Abstractions (diverses) et à part les plus radicaux : Dada et "ready made". Effectivement ces mouvements ne sont pas que esthétiques, ils sont philosophiques et politiques, comme le rappelait sur ce fil un intervenant éclairé. Les Bolcheviques rêves d’éliminer la peinture bourgeoise (lire peinture de la représentation réaliste, entendre tordre le coup à ce foutu réalisme du Bourgeois alors que nous Bolcheviques sommes en train de mettre en place une nouvelle religion ! Non mais ! ) Constructivisme puis la cata : Malévitche avec son Carré Noir sur fond noir et son Carré Blanc dur fond blanc) Staline mettra vite de l’ordre à partir de 1925 dans ce capharnäum et rétablira l’Art pour le Peuple (entendez une sorte de Saint-Sulpicianisme naïf et moralisateur) En Europe les partis de gôche qui n’ont pas encore vaincu la bourgeoisie en restent à la phase "abattre l’art bourgeois" et ils soutiendront tous les jeux de massacre contre le convention de la représentation réaliste. (Pouah ! réalisme = bourgeois) Picasso ? cheval de bataille contre la représentation réaliste (Un Basquiat des années 30 à +++) Avec le 1er Ministère J. Lang nouveau coup porté à l’Art rétrograde : irruption de l’Art contemporain et ses déserts nihilistes. Une majorité pense que ce sont les vilains marchands qui ont fait le coup pour spéculer (re-pouah !) C’est oublier qu’en France le Pouvoir décide de ce qui a une valeur culturelle, artistique, et pas les marchands qui ne font qu’emboîter le pas. (Cf les Achats des musées, les Fonds d’Art Contemporain etc...) Alors que l’on aime ou pas Picasso il demeure que dans l’Histoire de l’Art il tient une place exemplaire. Pour plusieurs raisons : 1/Il a participé à la recherche de solutions pour un art nouveau, 2/ loin d’être en rupture avec le passé (l’exposition le démontrera) il a cherché à s’en inspirer pour le dépasser (il n’est pas un Malévitch) 3/ Il a été reconnu par l’intelligancia Intellectuelle organisée par le PC enfin 4/ il a été réellement créatif si l’on considère la totalité de son oeuvre (sculptures, gravures, poteries, peintures...) d’ailleurs à l’opposé de ses valeurs esthétiques et politiques Dali n’a-t-il pas dit " Picasso est Espagnol ; Moi aussi. Picasso est un génie ; moi aussi. Picasso est communiste ; moi non plus." -
D’accord avec vous Gnole. Il faut comparer ce qui est comparable. La peinture de Picasso me fait penser à certains opportunistes qui se poitent au bon moment, au bon endroit et s’arrangent pour faire croire qu’ils ont du talent et qu’ils sont indispensables, à voir de bon ton. Mais l’importance qu’on leur accorde est si spéculative qu’elle en frise le ridicule. Qu’on me parle de Rembrandt, Fra Angélico en tant que Maîtres, pitié pour eux ni incluez pas Picasso..
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@ Picasso
Non, Picasso n’est pas une langue. Tout au plus parle-t-il un patois en peinture. Paul Villach -
Cher Mr Villach. Vous nous avez composé là un bien joli morceau. Bravo. Et la Musique donc, dommage que vous n’en parliez pas ? Un SCANDALE ! elle aussi serait à critiquer alors qu’elle n’est même pas fichue d’imiter le gazouillis d’un oiseau ou le murmur d’un ruisseau ; alors qu’avec un bon magnéto on y parvient parfaitement. Moi, Monsieur, avec mon "portable" je suis capable de faire mieux que tous les rapins que vous citez et d’un clic je fixe les jambes sublimes que vous voulez. Garanti ! Vous ne trouvez pas que ce serait un jeu débile que de faire de la photo à la main ?
Une précision utile : Picasso c’est de lArt Moderne, car il y a pire : l’Art Contemporain.
bien à vous.-
Merci à l’auteur de nous avoir donné ce bel article et d’avoir eu le courage de braver le dogmatisme avant-gardiste et ses poncifs.
La critique de l’art moderne en général et de l’art contemporain et avant-gardiste en particulier est aussi nécessaire que la critique de la triade science-technologie-économie et des ravages qu’elle a produits aux quatre coins de notre planète.-
Ouf, tant de réactions parfois si passionnées au sujet d’un artiste controversé, c’est plutôt rassurant. Le problème avec Picasso c’est qu’on ait besoin de se faire expliquer l’oeuvre pour pouvoir éventuellement l’apprécier. Le syndrome de Florence ( véritable choc devant l’immense beauté d’un paysage, pouvant aller jusqu’à la perte de conscience) est donc , sauf pour les connoisseurs, totalement exclu. Dans les autres disciplines artistiques, on ressent en général une satisfaction esthétique immédiate. Donc, il est normal que ce filtre "mode d’emploi" en rebute certains. D’autre part il ne faut pas oublier que Picasso, un des rares artistes a avoir été reconnu de son vivant, a poussé parfois le bouchon un peu loin frisant ainsi le foutage de gueule : j’en veux pour preuve une exposition au "palais des papes", cela doit faire environ 30 ans,ou toutes une série de croquis se ressemblaient à un ou deux poils près, cette série représentait à la fois "des trous du cul "et le cardinal de Richelieu plus quelques mousquetaires... là je pense que beaucoup de "jobastres "ont acheté la signature et que Picasso, au pied de sa Ste Victoire en ricane encore...
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Monsieur Villach a pris la sale habitude de parler des choses, a priori, sans les avoir vues.
Cet article, sous des formes alambiquées et boursouflées, aurait pu être écrit par n’importe quel critique d’art réactionnaire, il y a 50 ans.
Qu’il le soit aujourd’hui, démontre que, décidément, l’art provoque toujours les mêmes résistances des béotiens ; ceux qui confondront toujours la peinture avec la représentation fidèle de la réalité, l’art pictural avec la photographie.
On aurait pu penser qu’un peu de chemin avait été parcouru, depuis que les toiles des impressionnistes étaient refusées au concours général, et que les turiferaires de l’art pompier dictaient leur loi rétrograde à toute évolution ; eh bien, non, il s’en trouve encore de nos jours, comme monsieur Villach, pour continuer à l’évaluer, le nez dans le guidon de leurs représentations figées au XIXème siècle.
Entre les brèves de comptoir du Café du commerce, et les jugements les plus beaufs de ceux pour qui l’art de la représentation se limite aux tapisseries brodées représentant des biches dans un sous-bois aux ocres rutilants, ce sont toujours les mêmes voix qui s’élèvent, comme si, depuis des siècles, la peinture était restée figée à ses manifestations les plus rétrogrades.
Monsieur Villach n’est certes pas un artiste, mais, de plus, il fait partie de ceux qui auraient empêché Giotto de représenter la perspective, Cezanne d’inventer l’impressionnisme, Kandinsky l’art abstrait, Modigliani d’intégrer l’art africain à sa peinture, et condamné probablement Francis Bacon à l’hérésie et ses oeuvres aux autodafés.
Avec des gens comme monsieur Villach, l’art ne serait qu’un musée poussiéreux, et les artistes condamnés à représenter, ad vitam aeternam, une vision "réaliste" et figée des choses telles que la photographie les donne à voir.
Monsieur Villach passe à côté d’un siècle d’évolution de l’art pictural, et se targue, à l’aune de son aveuglement satisfait, de juger l’oeuvre d’un artiste qui aura engendré l’art moderne.
Que vous ne compreniez rien à l’art, monsieur Villach, n’est pas bien grave ; un tas de gens vivent comme vous dans l’ignorance d’un tas de choses, sans que, ma foi, celà puisse leur porter préjudice dans la vie de tous les jours. Mais que vous vous permettiez, dans cet état d’ignorance et d’inculture, de commettre un article en traitant, donne le degré de votre cuistrerie et de votre insondable prétention.
Vous demandez, monsieur Villach, si l’art de Picasso résistera à la confrontation avec les grands maîtres ; j’ai le regret de vous faire savoir que, loin de répondre à cette question, qui est largement au dessus de vos facultés de jugement, la seule chose que votre article donne à comprendre, est que votre position, elle, ne résiste pas au ridicule de votre inculture et de votre sidérante vanité de porter un jugement définitif sur des choses qui vous échappent totalement.
Désolé pour vous.
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Sisyphe nous refile non seulement les poncifs les éculés de la défense de l’art moderne (« quand on a la photographie, on n’a plus besoin de l’art représentationnel », ainsi que l’idéologie d’une progression et d’un progrès dans les styles modernistes), mais, en plus de cela, il nous commnunique des erreurs historiques, du genre ’Cézanne est l’inventeur de l’impressionisme’ (citer Monet et Seurat serait certainement plus approprié) et ‘Kandinsky est le père de l’abstraction’ (et les arts non-figuratifs de civilisations autres que la nôtre, vous connaissez ?). -
@ Sisyphe
Pauvre Sisyphe, condamné pour l’éternité à rouler son rocher de défense de l’art contemporain officiel.
Il a appris sa leçon il y a longtemps. Il ne cesse pas d’être le potache qu’il a été. Il en a le droit. Mais on lui demande de ne pas monter en chaire pour jouer les docteurs de la loi et les prédicateurs illuminés. Bonne nuit avec le "nu couché avec un chat".
Je reconnaîs que la juxtaposition des deux toiles est cruelle pour Picasso. Moi, je préfère Goya ! Paul Villach -
							par Pierre (IP:xxx.x10.141.49) le 10 octobre 2008 à 18H04 							
																													 								Sisyphe nous refile non seulement les poncifs les éculés de la défense de l’art moderne (« quand on a la photographie, on n’a plus besoin de l’art représentationnel », ainsi que l’idéologie d’une progression et d’un progrès dans les styles modernistes), mais, en plus de cela, il nous commnunique des erreurs historiques, du genre ’Cézanne est l’inventeur de l’impressionisme’ (citer Monet et Seurat serait certainement plus approprié) et ‘Kandinsky est le père de l’abstraction’ (et les arts non-figuratifs de civilisations autres que la nôtre, vous connaissez ?).
Avant de vous targuer de donner des leçons, reprenez l’histoire de la peinture.
Cezanne participe, avec Monet, Sisley et Renoir, en 1963, au 1er salon "des refusés" de la peinture académique.
Degas les rejoindra ensuite, de même que PIssarro
Ce n’est, ensuite, qu’en 1874, que les mêmes artistes exposeront, chez Nadar, leurs oeuvres, qu’un critique, (du style de monsieur Villach et de vous-même sans doute), par dérision, et en référence au tableau de Monet "Impression soleil levant", les nommera les "Impressionnistes", qui donnera le nom au mouvement, nom repris et revendqué par les artistes eux-mêmes.
Je ne vois pas ce que Seurat (qui a plutôt fait dans le pointillisme) vient faire là.
S’il faut associer un artiste à Cezanne, pour la naissance de l’impressionnisme, il ne peut s’agir que de Monet, son contemporain.
Quant à Kandinsky, c’est lui, qui, en 1910, exécute le premier tableau abstrait de l’histoire de la peinture contemporaine.
Que d’autres civilisations aient eu recours à des "arts non-figuratifs" , ne change rien à l’histoire : le terme d’art non-figuratif ne sera, d’ailleurs repris qu’en 1950 par Jean Bazaine ; de toutes façons, rien à voir avec l’art abstrait tel qu’on le connait.
Alors, pour ce qui est des "poncifs", vu l’assentiment que vous semblez donner à la critique de monsieur Villach, vous n’avez de leçon à recevoir de personne ; restez en à votre académisme, et ne venez pas prétendre parler d’art moderne où, visiblement, vous n’y connaissez rien.
Merci.
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... c’est en 1863, bien sûr...
désolé pour la faute de frappe -
Et alors depuis quand le fait que Cézanne ait exposé dans la même salle que Monet suffit-il pour en faire un représentant du même style que Monet ? Pour un homme qui se targue d’être un spécialiste de l’art moderne, ce n’est pas glorieux comme critère d’appartenance à la même école.
Quant à votre remarque sur l’origine de l’expression ‘art non-figuratif’, encore une fois : et alors ? En quoi ce rappel est-il pertinent au fait que Kandinsky n’a pas inventé, mais tout au plus redécouvert l’art abstrait ? Depuis quand le fait qu’une expression a été mise en circulation après que l’art abstrait ou non-objectif a été pratiqué par Kandinsky et des siècles après d’autres artistes dans d’autres cultures l’ont pratiqué nous empêcherait-il de l’utiliser ?On s’attendait à mieux de la part de notre expert autoproclamé. -
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Allez, un peu d’histoire....
En 1863, le rejet par le jury du Salon du Déjeuner sur l’herbe de Manet sous le prétexte qu’il représente une femme nue dans un contexte contemporain (les nus féminins sont légion dans la peinture de l’époque) met le feu aux poudres. Manet rejoint le groupe des impressionnistes, qui exige que leurs œuvres puissent être présentées au public. L’empereurNapoléon III décrète la tenue d’un Salon des Refusés regroupant les œuvres n’ayant pu être présentées au salon de Paris. Les critiques sont très violentes, une grande partie du public se déplaçant même uniquement pour se moquer des œuvres exposées ! Pourtant, les visiteurs des Refusés sont plus nombreux cette année là que ceux du véritable Salon...
Devant les refus successifs, en 1867 et 1872, d’organiser un autre Salon des Refusés, un groupe d’artistes parmi lesquels Monet, Renoir, Pissarro, Sisley, Cézanne, Berthe Morisot et Degas finissent en avril1874 par organiser leur propre exposition, dans le studio du photographe Nadar. Regroupant les œuvres d’une trentaine d’artistes, parmi lesquels le précurseur Eugène Boudin dont l’exemple persuada Monet de tenter de peindre "sur le motif" en plein air, l’exposition est la première des huit qui auront lieu entre 1874 et 1886.
Une fois encore, le groupe essuie des critiques très violentes, qui ne parviennent pas à venir à bout de l’éviction des artistes. Ainsi, un article sarcastique du critique et humoriste Louis Leroy dans la revue le Charivari, ou il tourne en dérision le tableau de Monet intitulé Impression soleil levant, donne au mouvement son nom : l’impressionnisme.
On peut comprendre qu’en 1874, il se soit trouvé des Louis Leroy et autres critiques antédiluviens pour ne rien comprendre à la révolution picturale qui se passait devant leurs yeux.
Mais, en 2008, que des gens comme monsieur Villach (et autres) continuent à se raccrocher aux vieilles lunes de l’art "réaliste", totalement ignorants de ce qui s’est passé depuis, et se permettent, de plus, de pondre de pseudo-articles sur Picasso, laisse pantois.
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Surtout ne vous forcez pas à rester...
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@ Le Andy machin chouette
Mais qui est le mouton ici ? Qui bêle avec les défenseurs outragés de l’art contemporain officiel ? Quand on vous dit que Picasso peut faire perdre la tête aux gens fragiles comme le Andy Machin chose. Paul Villach -
"La beauté sera convulsive ou ne sera pas", mot d’ordre des surréalistes....Picasso n’a pas refusé cette approche....
ou encore "l’oeil a l’etat sauvage"
ou encore ce qui disait le peintre Picasso : " je ne m’inspire pas de la nature, j’agis comme elle" (paraphrase ici)
En revanche à parti de 1946, le mythe Picasso s’est organisé....il survit.....
C’est donc l’occasion de "revisiter" l’oeuvre de Picasso....outre le mythe du démiurge total.
en tout cas il réveille les passions....-
En une ligne : M.Villach aime le Beau , il n ’ apprécie pas le laid , surtout le laid frelaté , marchandisé pour les incultes ... Je suis comme M.Villach : passéiste , ringard , un pov’ plouc , quoi ...
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Donc ça :
http://www.cosmovisions.com/images/BoschEnfer.jpg
http://i206.photobucket.com/albums/bb65/crochepied/Arts/munch.jpg
http://www.almaleh.com/art/goya2.jpg
pour vous, ce n’est pas de l’art ? -
@ Jérôme
Bienvenu Jérôme ! Y en a marre de l’intimidation ! Qu’ils aiment leur Picasso ! Qu’ils se taillent la tronche à l’image de celles de ses toiles ! Mais qu’ils nous laissent aimer qui bon nous semble, sans avoir à subir d’intimidation de la part de ces défenseurs de l’art officiel ! Moi, j’aime les Bellini, Caravage et consorts. Entre eux et Picasso, y a pas photo ! Paul Villach -
Intimidation ? Mais de quoi parlez-vous ? C’est inacceptable, des propos pareils ? Quelqu’un vous empêche d’aimer le Caravage ? Quelqu’un vous oblige à regarder des oeuvres de Picasso ? C’est absurde, ce que vous dites, désolé de le dire si abruptement.
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Monsieur Villach est un sacré rigolo ! Il pond un article pour démonter Picasso (à propos d’une exposition qu’il n’a même pas vu) et ceux qui l’apprécient, puis, il vient se plaindre, demandant « qu’on lui laisse aimer ce qui bon lui semble » !! Le pompier pyromane !!
Par ailleurs, il se plaint également de « subir l’intimidation des défenseurs de l’art officiel », en encensant Goya. Pourquoi, ce n’est pas de « l’art officiel, » Goya ? C’est de l’art marginal ?
Décidément, sur ce sujet, monsieur Villach, chacune de vos interventions vous enfonce un peu plus. Par charité, je n’aurai qu’un conseil à vous donner ; n’insistez pas....
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@ Sisyphe
Toujours la diversion ! En tout cas merci pour votre analyse de cette toile mémorable du "nu couché avec un chat" que j’attends toujours.
Vous avez pris soin de n’en dire mot, car, pas fou, vous saviez que c’était le précipice qui vous attendait : vous alliez rouler cul par-dessus tête et - qui sait - , vous faire écraser par le rocher que vous poussez ! L’instinct de conservation est une bonne chose tout de même !
Mais cette fuite suffit à disqualifier vos élucubrations de potache dont la culture se réduit en la matière à une scolastique insipide. Paul Villach -
Tout ça pour dire que vous n’aimez pas Picasso, quoi. Désolé, ça ne vous donne pas le droit d’utiliser les qualificatifs que vous utilisez. Vous trouvez qu’il y a de la puissance dans "Tres de Mayo" de Goya ? Moi aussi. Mais je trouve qu’il y en a aussi dans "Guernica", et si vous n’êtes pas d’accord, tant pis. Pourquoi votre avis ferait-il autorité ?
J’ai surtout l’impression que pour vous, l’art doit être figuratif, et je ne partage pas ce point de vue, désolé, primaire.
Picasso, c’est aussi ça :
http://en.wikipedia.org/wiki/Image:Picasso_Massacre_in_Korea.jpg
http://en.wikipedia.org/wiki/Image:Chicks-from-avignon.jpg
http://en.wikipedia.org/wiki/Image:Picasso-Necklace.jpg-
@ Traroth
Désolé, le disciple Picasso n’atteint pas la cheville du maître Goya.
Mais je le reconnais : les lobbies qui ont promu Picasso depuis des décennies ont fini par imposer une doxa qu’il est sacrilège d’oser contredire. On n’est pas dans la critique, on est dans le fanatisme religieux. Paul Villach -
Je dirais plutôt que vous êtes dans l’iconoclasme forcené. Vue la teneur de certains de vos propos, vous en êtes quasiment à vouloir interdire Picasso, tout en accusant les autres d’une censure dont je ne vois pas la manifestation.
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J’ai ressenti Picasso au Musée Reina Sofia......
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Pour parler de Picasso, réellement, il y faudrait, évidemment des pages, et des pages... Ce qu’on peut en dire, rapidement, c’est qu’il est l’artiste qui a su intégrer, plus que n’importe quel autre, toutes les influences artistiques de toutes les cultures, dans une recherche constante de transcrire, graphiquement, et picturalement, le ressenti et la réalité des choses non pas seulement comme l’oeil les voit, mais appréhendées dans leur vérité globale. D’où les différentes "périodes" ; d’abord "impressionnistes" (période bleue, période rose), puis, avec Braque, la création du cubisme (très inspirée, d’ailleurs de Cezanne), puis l’art africain (avec Modigliani, Gauguin), puis l’art "abstrait" (après Kandinsky), pour s’approcher, vers la fin de sa vie, de la recherche de la simplicité et de la purté du trait (avec Matisse). Picasso n’était pas un grand "peintre" ; en ce sens qu’il avait du mal avec la couleur ("Pas de palette" avait dit, à son sujet, Matisse, qui fut aussi son modèle) ; en revanche, de tous les artistes du XXème siècle, il est celui qui a possédé au plus haut, le génie du TRAIT et de la forme, et de la fusion des différents courants de l’art. A ce niveau, son apport est incomparable : il est L’ARTISTE qui a "enfanté" l’art moderne ; tant dans ses tableaux que, sur la fin de sa vie, ses dessins, ses sculptures, ses céramiques. A certains qui, vers la fin de sa vie, lui reprochaient de faire des peintures comme celles des enfants, il rétorquait qu’il avait mis 60 ans à devenir un enfant. Il faut entendre là sa recherche de la spontanéité du trait et de l’inspiration, malgré (et grâce) à son énorme culture et maîtrise picturale.
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@ Sisyphe
Cessez de pousser votre rocher, Sisyphe... Il va inévitablement retomber dans la vallée. Cessez de pérorer dans les généralités comme c’est le subterfuge éprouvé dès qu’il s’agit d’art contemporain officiel.
Dites-moi plutôt en quoi le "nu couché avec un chat" suscite votre attention. Personnellement, je suis affligé de voir qu’on ait réussi par l’inculcation forcenée d’une promotion quasi séculaire de ce genre de croûte, à désorienter des personnes sensées. Paul Villach -
Monsieur Villach, quand on vient de faire preuve, comme vous le faites dans votre article, d’une telle inculture picturale, on ne se permêt pas de faire des réflexions aux autres.
Parlez de ce que vous connaissez, soyez extatique devant Goya (c’est votre droit, et il le mérite), mais, s’il vous plait, laissez l’art moderne et contemporain, et Picasso, à ceux qui sont capables d’en apprécier la valeur, et d’en parler.
Réservez vos brèves de comptoir sur l’art moderne, et sur Picasso, au Café du commerce et des sports ; c’est là qu’ils seront le plus appropriés.
Merci. -
Bonjour Sysiphe
Picasso déjeunant avec un ami au restaurant s’apprêtait à payer la note quand le patron lui demanda un petit dessin pour solde de tout compte. Picasso s’exécutat et se mit à dessiner sur la nappe en papier.
Le patron s’aperçut qu’il n’avait pas signé le dessin et Picasso lui répondit : " Je paye mon repas, je n’achète pas le restaurant !".
Lui aussi s’était rendu compte que la valeur de sa production était dans... la signature !
Radix -
@ Sisyphe
Eh oui ! L’aporie est dure à vivre ! Pour se tirer d’affaire, on préfère pérorer sur l’histoire de la peinture, déniant à l’adversaire qu’il puisse en connaître un bout lui aussi. On joue les offensés, on se drape dans le mépris hautain du docteur de la loi !
C’est rigolo !
Vous n’avez rien compris à mon article. Je raconte comment, engoncé comme vous l’êtes aujourd’hui, j’ai un beau jour rejeté la scolastique de l’art contemporain officiel. Je souhaire que ça vous arrive et que vous vous mettiez à parler de ce qui vous touche et non de ce qui doit vous toucher selon les règles de la tribu à laquelle vous appartenez.
Question "café du commerce", ce sont vos "récitations écrites" qui sont pitoyables à votre âge. Laissez donc aux potaches ce catéchisme.
Dites moi donc ce qui vous touche dans ce "nu couché avec un chat" ou "ce chat avec un nu couché". Ce serait plus intéressant. Mais en êtes-vous capable ? J’en doute. L’exercice est redoutable. Paul Villach
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Vos posts sont bouffis de prétention et d’autosatisfaction. Ils ne laissent nul doute sur l’intense satisfaction que vous procure cette masturbation intellectuelle. Picasso lui même s’est gaussé des imbéciles qui criaient au genie au moindre de ses gribouillages. Il avait par exemple pris l’habitude de tout payer par chèques car ceux ci étaient rarement encaissés pour garder sa signature.
Continuez donc à hurler avec la meute des pseudos intellectuels qui pensent que l’art figuratif n’a plus sa place et qui décrétent que l’art subventionné est le seul qui vaille.
Cela vous donne à peu de frais et d’effortd l’impression de faire partie de l’élite culturelle et fait vivre des tas d’escrocs .
Amateurs d’art conceptuel je vous conchie.
Un tableau, une sculpture ne doivent pas nécessiter une heure d’explications et d’hypothèses improbables qui commencent par " l’artiste a voulu dire que..." pour commencer à vous atteindre ou il ne s’agit plus, comme son nom l’indique, d’art pictural.
j’ai en mémoire une oeuvre intitulée "le déjeuner du chat" qui consistait en un cadavre de volatile collé sur un vieux paillasson qui faisait les délicesd’une bande de snobinards au musée d’art moderne des Sables d’Olonnes (en Vendée) et qui me faisait regretter d’avoir déserté la plage pour cause de pluie....
Alors M VILLACH préferez en toute impunité goya, velasquez, et même dali et merde à picasso ! -
Bonjour Radix
Je connais cette anecdote.
Et que signifie-t-elle d’autre qu’effectivement, une oeuvre signée par Picasso valait un restaurant ?
Et pourquoi, selon vous ?
Puisque vous avez l’air de faire partie de ceux qui pensent que la côte de Picasso ne doit rien à son réel apport dans l’art, mais à ce qui serait "une effet de mode" (drôle de mode, qui dûre maintenant depuis 70 ans, dans le monde entier), je me permets de vous reproduire, ci-dessous, quelques toiles du début de la carrière de Picasso, qui vous aideront, je l’espère, à réviser votre jugement.
Des oeuvres d’une période "académique" qui montrent à quel point le peintre possédait parfaitement la technique pour peindre dans n’importe quel style, et que sa carrière de peintre est le signe évident d’une constante évolution ; donc :
nu académique
mujer in azul
la buveuse d’absinthe
french cancan
entrada en la plaza en Barcelona
les baigneuses où l’on sent l’évolution de son style vers ce qu’il va faire plus tard...
el goloso
etc, etc....
Si vous êtes vraiment intéressé par le sujet, et pas uniquement par une polémique hors de propos, vous trouverez la suite (1214 toiles en tout) ici
Si vous voulez, ensuite, nous parlerons de Picasso.
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Villach,
je n’ai aucune intention de continuer un dialogue inutile avec vous, ni avec les quelques béotiens de café du commerce, qui continuent à nourrir un discours vieux de 50 ans, sans le moindre discernement, ni la connaissance de l’histoire de l’art contemporain.
Parler "d’art conceptuel" à propos de Picasso, suffit à tirer le rideau.
Chacun aime ce qu’il veut ; le champ de l’art est vaste ; il y en a pour tous les goûts.
C’est tout à fait votre droit de ne pas aimer Picasso, et de lui préférer Goya.
Mais, quand on ne possède pas le sujet, on ne se permet pas de faire un article qui se pose en juge de l’oeuvre d’un des artistes les plus importants du XX° siècle ; on s’en tient à un "avis personnel" , à un billet d’humeur.
On parle de soi-même ; on ne prétend pas parler d’art.
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Bonjour Sysyphe
"Puisque vous avez l’air de faire partie de ceux qui pensent que la côte de Picasso ne doit rien à son réel apport dans l’art, mais à ce qui serait "une effet de mode" (drôle de mode, qui dûre maintenant depuis 70 ans, dans le monde entier), "
Cela n’a rien d’étonnant vu que ce ne sont pas ceux qui ont acheté les tableaux qui ont intérêt à faire baisser la cote.
C’est une bulle spéculative qui ne peut pas crevé vu que tous les acteurs ont intérêt à sa pérennité et comme tous les détracteurs sont extérieurs à ce milieu...
Je ne juge pas la qualité d’une oeuvre au montant du chèque nécessaire à son acquisition mais seulement au plaisir que me procure sa vision et Picasso ne m’intéresse pas car je n’ai pas d’argent à mettre à l’abri des fluctuations de la bourse.
Radix
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Je ne juge pas la qualité d’une oeuvre au montant du chèque nécessaire à son acquisition mais seulement au plaisir que me procure sa vision et Picasso ne m’intéresse pas car je n’ai pas d’argent à mettre à l’abri des fluctuations de la bourse.
Pourquoi ? Vous comptiez acheter un Picasso ?
Ecoutez, je me suis donné le mal de vous transmettre, par ma réponse, un certain nombre de reproductions de tableaux de Picasso, pour vous donner la chance de pouvoir en parler en sachant ce dont il s’agit.
Vous me faites une réponse qui montre votre parti pris buté, sans avoir pris la peine d’essayer d’y réflechir ; dont acte
Je vous dirai comme à monsieur Villach ; contentez vous de parler de vous ; de ce que vous aimez ou n’aimez pas, mais dispensez vous de jugements sur l’art, sur Picasso : vous êtes définitivement à côté du sujet.
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Pierot y bailarina
Portrait of Olga
La carrera (on voit d’où vient Bottero)
El sombrero de tres picos près de Daumier
Portrait de Pierre Auguste Renoir
Tête de femme (avec une très nette influence de Lam)
L’acteur
Mère et fils
Femme avec fleur
Portrait de Marguerite Walker (on sent déjà Bacon)
etc, etc.... -
Je suis en désaccorcd avec vous, VCCGT. Je ne nie pas que ce genre de sujet incite à la masturbation intellectuelle, mais attention non plus à ne pas réfuter toute réflexion sur ce simple préjugé. Sysiphe fait certes dans le commentaire, présentant en fait avéré ce qui l’est réellement mais nécessite plus ample démonstration aux yeux du profane. Néanmoins il ne montre aucun dogmatisme et il me semble qu’on ne peut pas en dire autant de votre commentaire, non plus que de l’article initial, qui font tous les deux des points radicaux et cassants sur des sujets où l’on sent bien que les auteurs ne sont pas en leur fort interieur tout à fait convaincus d’avoir la légitimité nécéssaire à leurs propos.
Ce n’est pourtant pas une question de légitimité, et ce n’est certes pas Sisyphe qui vous la balance à la figure.
C’est une question, comme toujours, de dire des choses valides ou non.
Ainsi Paul Villach réussit il l’exploit, sur un débat fait et refait, que dis-je, sur la tarte à la crème de l’art non pas contemporain (oui, Picasso ce n’est déjà plus de l’art contemporain, c’est que le temps passe ! ), de tomber le bec dans la première orinière venue - pourtant bien balisée !
En l’occurence qualifier Picasso, qui doit bien être le seul peintre de l’histoire à avoir des peintures classiques de son enfance suffisament crédibles pour être exposée dans un musée, et qui est le type même du virtuose, de tâcheron.
Est-ce que Sysiphe le crucifie ? Pas vraiment. Mais il fait juste remarquer, à juste titre, que Villach manque visiblement de connaissance sur son sujet. Villach fleure bon le type cultivé, mais pas en peinture, qui a force de trainer ses guètres dans des musées se paye un article sur la peinture sans se sentir obliger de se documenter d’aucune manière. Et l’on doit pouvoir le dire sans pour autant être taxé d’intellectualisme, s l’on veut éviter qu’Agoravox prêtent par trop le flan aux attaques des journalistes professionnels à peine plus (mais néanmoins plus, en l’occurence) compétants.
D’autant que dans le genre "faire des phrases et se payer de mots", Paul Villach tape assez fort. Il est d’ailleurs un peu triste de voir autant de moyens intellectuels mis au service d’une cause aussi erronée.
De même, quand vous affirmez :
"Un tableau, une sculpture ne doivent pas nécessiter une heure d’explications et d’hypothèses improbables qui commencent par " l’artiste a voulu dire que..." pour commencer à vous atteindre ou il ne s’agit plus, comme son nom l’indique, d’art pictural."
... vous transformez une opinion en fait, en l’occurence érroné. Pictural signifie qu’il s’agit d’image, en aucun cas que celles ci doivent être évidentes ou universelles. Comme toutes les autres disciplines développés pas nos civilisation, la peinture est issue d’un parcours et tout ce que font les nouveaux arrivants doit être compris en regard du contexte - tant de l’histoire de la peinture que de l’histoire tout court.
Partant, il est évident qu’une oeuvre ne peut être entièrement comprise sans connaissance de ce contexte.
Votre confusion vient à mon avis du fait qu’il n’est pas toujours nécéssaire de connaitre une oeuvre pour l’apprécier. Selon la personne et l’oeuvre, celà peut être même dommageable. Mais comme nous parlons ici de ceux qui n’apprécient pas, il n’y a plus de raison d’esquiver le contexte.
Maintenant je suis d’accord que certains se gargarisent effectivement d’un verni de connaissances et se soucient dans les faits plus de le jeter à la figure de leurs interlocuteurs de façon méprisante que de réellement comprendre ce dont ils parlent. C’est un travers désagréable à combattre, mais ça ne devrait pas vous dissuader non plus de chercher à investiguer pourquoi Picasso est universellement reconnu par ceux qui l’ont réellement étudié. Notament n’importe quel étudiant en art graphique, pourtant initialement plus porté sur le Manga que sur le cubisme.
Je le répète, il n’est que temps de mettre de coté le mythe du Picasso tacheron et de comprendre que les anecdotes, aussi amusantes qu’elles soient, restent des anecdotes, déformées au bon vouloir de chacun, y compris d’un Picasso notoirement espiègle. -
Bonjour Sysyphe
Quand arrêterez-vous de prendre vos contradicteurs pour des imbéciles, je connaît ces tableaux, imaginiez-vous que vous êtes le seul a les avoir vu ?
Vous répétez comme un perroquet les discours pontifiants des chantres d’un art qui ne peut s’imposer qu’à travers un discours abscon.
Pourquoi Picasso est-il devenu la coqueluche des ventes : par-ce qu’il avait une production suffisemment importante pour que sa cote ait un intérêt. Tellement importante qu’il était lui-même incapable de reconnaître ses propres tableaux parmi les copies des faussaires.
Il a peint pour gagner de l’argent et il a lui-même reconnu en avoir eu honte mais celà n’a pas été suffisant pour faire baisser sa cote, il y a trop d’argent en jeu !
Radix -
Vous répétez comme un perroquet les discours pontifiants des chantres d’un art qui ne peut s’imposer qu’à travers un discours abscon.
Pourquoi Picasso est-il devenu la coqueluche des ventes : par-ce qu’il avait une production suffisemment importante pour que sa cote ait un intérêt. Tellement importante qu’il était lui-même incapable de reconnaître ses propres tableaux parmi les copies des faussaires.
Il a peint pour gagner de l’argent et il a lui-même reconnu en avoir eu honte mais celà n’a pas été suffisant pour faire baisser sa cote, il y a trop d’argent en jeu !
Et c’est moi que vous accusez de "répéter comme un perroquet les discours gnagnagna..."
Quand vous colportez, juste un peu plus bas des énormités de racontards foireux qui ne correspondent à rien.
Ainsi Picasso serait devenu la coqueluche des ventes "parce qu’il avait une production suffisamment importante pour que sa côte ait un intérêt" Ce charabia ne veut strictement rien dire ; la côte d’un peintre n’ayant strictement rien à voir avec sa production ; sinon, Leonard de Vinci ne vaudrait pas un kopeck !
"Incapable de reconnaître ses propres tableaux" Je vous conseille d’amener un faux Picasso pour expertise au Comité Picasso, et vous aurez une réponse instantanée. Vous confondez peut-être avec Dali ; renseignez vous.
"Il a peint pour gagner de l’argent et il a lui-même reconnu en avoir honte" Vous serez aimable de me citer vos sources, pour de telles âneries...
Je vais vous dire un truc, Radix ; j’ai la prétention de m’y connaître un tout petit peu en peinture : j’ai un frère peintre, j’ai organisé des expositions de peinture, j’ai fait de la vente de tableaux, j’ai fait 7 films sur 7 peintres latino-américains, et je suis, toujours actuellement, agent d’un peintre.
Alors, vous comprendrez bien que vos colportages de ragots, et vos fausses idées préconçues sur l’art ne sont pas de nature à entretenir un dialogue productif entre nous.
Je vous le répète une dernière fois ; parlez de vous-même, de ce que vous aimez, n’aimez pas, mais ne vous targuez pas de parler de peinture, ni surtout de Picasso ; vous ne faites que vous discréditer auprès de ceux qui connaissent un tant soit peu l’art.
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je voulais juste rajouter que, malgré la petite connaissance que j’ai de la peinture, je n’aurai jamais la prétention d’écrire un article sur un peintre ou un évènement pictural, sans y avoir travaillé de façon extrèmement sèrieuse, et en me gardant bien de porter un jugement à l’emporte-pièce, notamment pour un peintre au sujet duquel des dizaines de livres ont été écrits, par des spécialistes.
Maintenant, pour échanger des brèves de comptoir, ce "billet" me semble effectivement plus approprié ; et vous y apportez votre écot. -
Sisyphe est un idéologue pure et simple : il défend un catéchisme d’église corrompue avec un bric-à-brac de faits historiques dont la pertinence est douteuse au mieux et en nous mettant des reproductions d’œuvres d’art sous le nez comme si nous étions des enfants et que nous n’avions jamais regardé les oeuvres en question. C’est un homme présomptueux qui conduit une bataille d’arrière-garde. -
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@ VieuxconCGT
Votre post étant contradictoire, j’en viens à penser que votre pseudo est très bien choisi. Paul Villach -
@ Sisyphe
Vous m’avez montré en d’autres fils qu’il était illusoire de vous amener à réviser vos grilles figées.
Si vous aviez tant soit peu lu avec attention ce que j’ai écrit, vous auriez commencé par remarquer que cet article est une "tribune libre" ! Voyez comme votre critique tombe à plat !
Au fait, j’espère que vous mettrez vos enfants ou petits enfants dans une classe du type "Entre les murs" où on leur apprendra qu’ils sont des "Picassos" en puissance. Paul Villach -
@ Radix
Excellente réplique à un adulateur même pas spéculateur ! Paul Villach -
Et c’est à moi que monsieur Villach reproche mes "grilles figées" !
Dont acte pour la "tribune libre" ; mais, dès lors que vous vous permettez de parler, à propos de Picasso, de "sa gaucherie", "d’art infirme", de "tacheron", vous entrez dans le domaine de la critique d’art, et vous discréditez totalement.
Vous auriez mieux fait de vous en tenir à avouer votre incompréhension, votre scepticisme, votre hermétisme, voire votre rejet devant le travail de Picasso : cela aurait été tout à fait compréhensible ; mais porter un jugement péremptoire et définitif sur l’un des plus grands artistes du XXème siècle, à l’aune de votre ostracisme, appelait forcément les critiques légitimes que vous n’avez pas manqué de susciter.
Je vous l’ai dit et le répète ; contentez vous de parler de vous, de vos goûts, des peintres que vous aimez (je partage votre admiration pour Goya), parlez de votre propre perception de Picasso, mais ne vous melez pas de porter un jugement sur un sujet que vous ne maitrisez pas.
Et essayez de sortir de vos "grilles figées" ; vous verrez que le champ de votre plaisir peut s’accroitre, que vous pouvez aimer Goya ET l’art moderne ; que ça n’a rien d’incompatible ; vous aurez tout à y gagner.
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Sisyphe "Picasso ... un des plus grands artistes du XXème siècle,"
Mais on comprend maintenant pourquoi Sisyphe veut absolumment nous faire croire que Picasso est un grand peintre (sans nous avancer le moindre argument artistique), Sisyphe est un "agent de peintre" et donc pour lui, l’art est du business. Il est furieux parce qu’il doit avoir acheté des Picasso, et maintenant plus personne ne veut de ses croutes, et donc il perd de l’agent.
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Ah, mon brave !!
Que ne suis-je, comme vous le suggérez, en possession d’une toile de Picasso ; mon avenir et celui de mes enfants seraient largement assurés !
Je conçois que ça ne vous dérange pas de passer pour un couillon (c’est une belle preuve de lucidité), mais avant d’écrire des âneries, faudrait quand même vous renseigner un minimum...
Quelques petites infos, pour éviter, désormais, d’avoir l’air trop con en société :
Une toile de Picasso a atteint le prix record de 6,9 millions de dollars australiens soit 4,2 millions d’euros, lors d’une vente aux enchères en Australie. Jamais une peinture n’avait atteint une telle somme dans le pays. Cette huile de 1954 baptisée « Sylvette » était mise à prix mercredi soir à 5,75 millions de dollars australiens par la salle de ventes Deutscher-Menzies de Sydney, mais un acheteur anonyme l’a finalement acquise.Selon le journal The Australian, l’acheteur est un collectionneur new-yorkais, ami et client de Menzies.
Le « garçon à la pipe » reste le record des ventes de Picasso
Le record de la vente aux enchères dans le monde reste un autre tableau de Picasso, réalisé en 1905 « Le garçon à la pipe » vendu chez Sotheby’s à New York au prix record de 104 millions de dollars de l’époque en mai 2004.
Ne me remerciez pas ; tout le plaisir est pour moi.
Si d’aventure vous aviez l’occasion de tomber sur une oeuvre de Picasso dont "personne ne veut plus" ; n’hésitez surtout pas à me faire signe... -
@ Sisyphe
"L’argument d’autorité" est un argument d’une rare faiblesse qui ne fonctionne qu’avec les naïfs. Car, par principe, il est fait pour s’attribuer d’office la puissance d’un savoir qu’on dénie à l’adversaire.
Cet article se contente de dire pourquoi je juge Picasso inférieur aux grands maîtres auxquels on prétend le comparer. Les commentaires de ses adulateurs ne sont que cantiques insensés à sa gloire, confinant même à l’absurdité : voyez donc ce que débite la commissaire de l’exposition. Cette incohérence de langage est l’indice d’une perte de discernement au minimum.
Mais, pour les gens du milieu, ça se comprend : il y a une cote à défendre bec et ongles. Songez qu’il arrive à Picasso ce qu’il est arrivé aux crédits hypothécaires, vu que ses toiles constituent une valeur refuge pour les milliardaires. Ce serait une catastrophe pour cette partie du genre humain de se retrouver du jour au lendemain avec des croûtes ! Il est pathétique que, pour défendre leur fortune, leurs lobbies aient réussi à enrôler à leur insu la piétaille de tous ceux dont les moyens ne leur permettent que d’acheter des photos de ces toiles.
Mais après tout, vous êtes peut-être une autorité en la matière. je ne demande qu’à le croire.
Montrez-le en me parlant de ce "nu couché avec un chat". Montrez en quoi il est digne d’être exhumé aujourd’hui.
Si vous relevez le défi, vous serez le premier sur ce fil, parmi les récitations de catéchisme ou de cours de potaches, injures et fanfaronnades comprises, à quoi se réduisent tant d’interventions. Je vous y attends de pied ferme. Paul Villach -
@ Dom 22
Merc à vousi ! Sous les hallebardes, on n’est jamais trop pour tenter de raison garder. Paul Villach -
							par Dom22 (IP:xxx.x5.12.58) le 13 octobre 2008 à 00H47 							
																																					 Y ’a pas à dire, quel que soit l’angle du cube sur lequel on aborde Sisyphe
Pourquoi ? Tu abordes les gens à travers un cube ? Tu fais du cubisme, comme Picasso ?
-
Et Villach de continuer à rererererevenir sur le nu couché avec un chat, comme un obsessionnel compulsif ;
- et le nu couché avec un chat, hein, hein, hein ??? ?
Monsieur Villach, votre article montrait déjà crûment votre inculture totale en matière d’art, et votre prétention à en juger, mais votre obstination maladive vous fait, de plus, apparaître pour un parfait imbécile ; dommage pour vous... -
Traiter Picasso de tâcheron ne peut se faire que par une grande et triste inculture. A 14 ans, éduqué par son père, Picasso faisait des peintures classiques d’un niveau que moi même j’étais loin d’atteindre à 20 ans alors que j’étais reçu premier en dessin au concours de l’ENSAD, le plus difficile en dessin académique d’un pays qui a une forte tradition à ce niveau.
Voici une peinture de Picasso à 17 ans. C’est d’un niveau terrifiant : pas seulement dans la maitrise académique, mais aussi dans la touche et de la maturité de l’ensemble.
http://100swallows.files.wordpress.com/2008/05/picasso-1897.jpg
Picasso était un virtuose - en fait en peinture, je crois bien que c’est le seul dont on connaisse des oeuvres de jeunesses aussi impressionantes. Devenu adulte, il a fait ce qui s’imposait à tout peintre de son temps : dépasser la figuration, rendue sans objet par le développement de l’imagerie photographique. Il a beaucoup inventé, beaucoup volé avec talent, et produit au final une oeuvre d’une variété et d’une audace remarquable.
Il serait donc plus que temps qu’on sorte, au moins sur un site comme Agoravox, de ces considérations incultes sur un Picasso tacheron. Il n’y a rien d’obligatoire a apprécier son oeuvre pour autant. Il est juste faux et foncièrement préjudiciable à l’art de ne pas comprendre que la plupart des peintres cubistes ou expressionnistes aurait fait des peindres classiques tout à fait solide. Et Picasso plus que tout autre !-
Merci de cette intervention.
Il y a, au moins, sur ce site, des intervenants capables de savoir ce dont ils parlent. -
A Gregory,
Tout à fait d’accord avec vous.....Picasso est Picasso, et jeune, il avait déjà cette virtuosité implacable....malheur à ceux qui l’ont suivi ensuite.
Je dirai, qu’il fut l’homme d’un siècle qu’il dominat comme Titien le fit....
Bacon s’est réclamé de lui tout en affirmant : que lui Bacon était ainsi le dernier des grands classiques....
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@ Grégory
Je vous cite : "la plupart des peintres cubistes ou expressionnistes aurait fait des peindres classiques tout à fait solide. Et Picasso plus que tout autre !"
Voilà tout le problème ! Paul Villach
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@ Diederick
Méfiez-vous tout de même. On reconnait "la police de la pensée" à l’usage de procédés qui sont toujours les mêmes pour décourager l’analyse et la mise en cause des "vaches sacrées" : "Picasso est Picasso" dites-vous. Voilà une tautologie qui par l’équation évidente qu’elle instaure, prétend donner de la profondeur à ce qui n’en a pas. Paul Villach -
Villach ; facile de ne répondre qu’à vos contradicteurs les plus... maladroits. Par contre pas un mot sur l’exposé "historique" que j’ai tenté ci-dessus. Ni pour justifier,ni pour condamner l’Art dit "Moderne" mais pour expliquer cette particulière évolution de l’Art entre 1880 et les années 1960. Quant à l’Art dit Contemporain il ne peut être, pour un temps, qu’à l’image de nos sociétés : déboussolé, sans repères et sans métier, sans visées sur le futur, bref sans espoir !
Bien à vous. -
A Paul Villach,
Oui, sur ce coup vous avez raison.
"Picasso est Picasso", cette expression je l’ai employée pour dire ceci :
Picasso est un génie statufié, on le veut marmoréen. Il l’est devenu. Et c’est cela qui est embetant.
Pour employer un raccourci, j’ai envie d’opposer à l’image du génie prolixe celle du Balzac de Rodin.
Je vais dire les choses ainsi : "Que faut-il sauver chez Picasso ?" -
@Villach. D’ailleurs, ce qui n’est pas pour me surprendre, votre plus actif contradicteur, j’ai nommé l’infatigable Sisyphe, ne veut piper mot sur ce que j’expose des influences historiques et politiques qui ont contribué à produire l’Art Moderne. (itou pour l’art contemporain)
bizarre, bizarre...
Pour tenter de sortir des cacophonies et des polémiques, je dirai que notre civilisation est sortie de l’ère Classique, qu’à un seul canon esthétique nous avons substitué une multitude de nouveaux canons. Un peu à l’image de la Tour de Babel ou pour être plus ’contemporain’ à l’image du Super Marché, il y en a pour tous les goûts et pour tous les dégoûts. La société s’étant segmentée en une multitude de tribus aux univers mentaux, idéologiques, et aux codes culturels épars, l’Art a renoncé à la prétention classique d’être universel.
Et de ce point de vue, selon moi Picasso serait le dernier classique. En effet Picasso a construit son oeuvre à partir du Patrimoine Pictural, en le déconstruisan-reconstruisant. (Ce que lui reconnaissent tous les historiens de l’Art, y compris ceux qui ne sont pas sensible à ses réalisations, c’est d’avoir fait une sorte d’exégèse de l’Art, et pas seulement de l’Art Occidental) Après lui, dernier grand peintre encore humaniste, il n’y a plus que la foisonnante cacophonie de l’Art Contemporain qui a l’arrogance de faire table rase du passé et de prétendre créer ex-nihilo. On voit, hélas, où cela le conduit pour l’instant ! : Dieu est mort ; l’Homme est mort ; l’Art est mort. Pour l’instant.
Bien à vous. -
@ JJ il muratore
Je dirais au contraire que c’est trop facile de répondre par un « exposé historique », qui, que vous le vouliez ou non, est la seule façon pour les adulateurs, de justifier ce qui ne peut l’être dans la confrontation du spectateur et de la toile.
On peut expliquer par les causes lointaines et immédiates, la guerre de 14-18. Elle n’en reste pas moins la guerre la plus imbécile de l’Histoire qui a précipité la ruine de l’Europe. Rien ne la justifiait, ni les prétentions territoriales, ni les les ambitions coloniales, ni l’Alsace-Lorraine. L’explication historique n’empêche nullement que cette toile soit abominable.
Voyez la faiblesse de mes détracteurs : pas un ne s’est risqué à l’analyse du « nu couché avec un chat » confronté –comme c’est le jeu cruel de l’exposition du Grand Palais – à un grand tableau d’un grand maître, Goya. Et pour cause ! Car que dire de cette laideur exhibée avec tant d’emphase ? Un soupir de découragement suffit. PaulVillach
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Je tiens juste à dire que Matisse considérait qu’on ne peut pas dépasser la figuration si on n’a pas une formation technique (et académique). De fait, tout comme Matisse, Picasso est passé par la case figueative (de grande qualité) avant d’expérimenter tout ce qui a été cité prédément. Chaque façon de peindre répond à une recherche, à une idée (par exemple le cubisme est une décomposition de l’espace et de la matière, la touche "Guernica" est une représentation du chaos de la guerre). Rien n’est laissé au hasard, tout à un sens. C’est avant tout une peinture "cérébrale" qui cherche plus à matérialiser une idée qu’à figurer quelque chose. Je suis un peu consternée que les soi-disants arguments d’autorité soit à ce point décriés par des gens qui ne se pas forcément penchés sur le sujet. Je comprends qu’on n’aime pas mais lire que Picasso n’est pas de l’art, ça me consterne un peu.
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Parler de " ce qui vous touche , et non de CE QUI DOIT VOUS TOUCHER " en vertu d ’ un diktat culturellement Korrect !!! M.Villach , je vous aime !!! et pourtant Dieu sait - et encore ! - que je suis souvent en désaccord avec vos thèses ! Mais là , oui vraiment vous me démontrez que nous sommes tous deux des cul-terreux amateurs de " beau " , au lieu d ’etre des abrutis de la culturitude branchée faiseuse , non pas d ’ angelots , mais de bon pognon sur le dos des snobinards ignares ! J ’ ajoute que je me gausse en lisant les réactions offusquées et dédaigneuses des amateurs d " art " contemporain , que nous ne savons comprendre vous et moi ... sommes trop cons , sans doute ... Je suis désolé d ’ employer des gros mots , ce n ’ est pas ma tasse de thé , mais là vous avez été trop ! et m ’ avez fait péter mes petits plombs ! Encore merci et bonne soirée .
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Quoi qu’il en soit, l’exposition Picasso et les grands maîtres, est, évidemment, l’évènement pictural de la rentrée.
Je souhaite à tous ceux qui peuvent, de s’y rendre.-
quel horreur Picasso mon fils qui a cinq ans pourrait faire la méme chose... comment peut on apprécier cette peinture... un scandale picasso ! mais le déjeuner sur l’herbe était lui aussi un scandale en son temps ou les putes et les modéles devaient rester des allégories...de la virginité par exemple. Cachez ce sein et se rapeller ce qu’a produit un tableau comme les demoiselles d’avignon dans le milieu des peintres à Paris...et quel bordel ! dans cette rue de Barcelone ! cru... primitif...barbare...peint avec du sperme et Guernica ce bombardement pictural peint à la mitraillette... quel scandale !.. une crise de la peinture n’est ce pas... en son temps...entre les deux guerre, dans la pause d’une guerre plus civile que militaire. Il serait peut etre interessant de situer les tableaux, un tableau n’est pas forcémment une image agréable a regarder que vous clouez au dessus de votre canapé parce qu’il est éternellement beau ou s’harmonise parfaitement avec les rideaux et puis produire un choc violent avec des la peinture a l’huile en tube,t des petits pinceaux et de la toile tendu sur un chassis a un moment donné de l’histoire dans un contexte précis que vous avez peut etre oublié n’est pas une chose qui mérite autant de mépris de votre part. Monsieur Villach que ce soit une salle de classe ou un atelier d’artiste il me semble que vous oubliez toujours le dehors
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..j’irais pas, trop de monde..on ne devrait pas faire la queue pour voir ..c’est humilliant
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@ Moebius : ben , si un tableau est pas beau , pourquoi le suspendre au mur ? Il faut le balancer , point .
Toutes ces cochoneries surévaluées ne valent que la snobitude qu ’ on veut bien leur accorder !
Picasso , en outre , a bien dit devant témoins qu ’ il produisait de la merde , puisque qu ’ il y avait, des cons pour l ’ acheter . Je suppose que tout le monde connait cette anecdote . Non ? Ben cherchez un peu , il était pas idiot cet Ibérique !!!-
par jerome (IP:xxx.x73.172.59) le 10 octobre 2008 à 21H43 				
																					
Picasso , en outre , a bien dit devant témoins qu ’ il produisait de la merde , puisque qu ’ il y avait, des cons pour l ’ acheter . Je suppose que tout le monde connait cette anecdote .
Je serais très curieux de connaître les sources de cette "anecdote" : merci de me les faire connaître...
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Donc Munch, Bosch, et Goya (cher à l’auteur de l’article, visiblement), période noire, il faut les balancer à la poubelle ?
Petit extrait des Tontons flingueurs : "Monsieur Naudin, vous faites sans doute autorité en matière de Bulldozer, de tracteur et caterpillar, mais vos opinions sur la musique moderne et sur l’art en général, je vous conseille de ne les utiliser qu’en suppositoire. Voilà ! Et encore, pour enfants…" -
Aucune réponse à aucune de mes objections, tout au long des commentaires. J’en déduis que je dois avoir raison...
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M Villach
Jusqu’à présent, je vous pensais simplement maladroit, mais vous affichez aujourd’hui un tel entêtement dans votre inculture contente de soi qu’il n’est guère possible de douter que vous ne soyez bien au-delà de votre seuil d’incompétence.
On peut aimer ou non Picasso. Pour ma part je trouve bien plus de plaisir à la contemplation d’un Bosch ou d’un Boticelli, mais baste ! Chacun son truc...
Ce qui est consternant, c’est le niveau de ce qui vous tient lieu d’arguments. Ecrire sans crainte du ridicule que le talent de Picasso n’est que d’avoir su créer un effet de mode en sa faveur est monstrueusement culotté, surtout suivi du qualificatif de ’gribouillage’ associé à ces oeuvres. Là on atteint le vide sidéral.
Mais je vois bien ce qui vous embête avec Picasso : la sempiternelle remarque des béotiens "Mais, ça représente quoi, ça ?" Si le ’nu couché avec un chat’ vous pose tant problème, j’imagine dans quel abîme de perplexité vous seriez face à une oeuvre comme le Joueur de guitare...
L’art, M. Villach, ça ne représente pas : ça interprète
Mais au fond vous avez raison de ne pas aimer Picasso : ça n’est pas fait pour vous. Mais c’était vraiment pas la peine de venir étaler votre inculture ici...
La peinture ne consiste pas seulement à représenter du "joli".
Histoire de rester dans le ton de votre ’article’, je risque un peu de psychatrie à deux balles. Je vous cite :
"deux jambes nues étaient apparues, sortant hâlées d’un short clair ourlé. Une jeune femme brune, lunettes noires en diadème, chemisette bleutée à col ouvert sur le sombre sillon des seins, venait d’entrer, une veste blanc écru retenue de l’index contre l’épaule. Sans s’arrêter, elle passait lentement de toile en toile, avec ce dédain amusé d’une femme sûre de sa grâce devant ces gribouillis pitoyables et leurs risibles prétentions à concurrencer son charme.
Cet art infirme, empêtré dans ses prothèses, pouvait toujours claudiquer dans son sillage, il n’attraperait jamais sa silhouette, ce port de tête altier, cette ascension retenue de ses seins et cette chute ralentie de la cambrure des reins."
On comprend bien que la vision de cette dame vous aie fait perdre tout intérêt pour Picasso.
Et que la dame reste sublimée dans votre souvenir, définitivement rangée dans la catégorie "celles qu’on n’a pas eues". J’en suis bien désolé pour vous.
Mais n’en rendez pas Picasso coupable : il n’y est pour rien
Et contentez-vous de contempler le calendrier des Postes, celui avec la reproduction de l’Angelus.
Mais pitié, épargnez-nous vos prétentions de critique d’art. A tout prendre, je vous préfère encore dans votre rôle de dépiauteur de métonymies publicitaires.
Al
PS : Epargnez-nous une réponse, vous n’arriverez qu’à vous enfoncer encore un peu plus-
n’a rien à dire 11 octobre 2008 01:55C’est vous qui n’avez pas compris que tout ce que l’homme fait est moche et que tout ce que fait la nature est beau.
Exception faite pour la mini-jupe.
-
@ Aldebaran
Monsieur, vous êtes marrant avec vos oukases ! Vous n’avez pu toutefois vous empêcher de lire mon article. C’est déjà ça, un petit désordre salutaire dans l’ordre fossilisé de vos croyances. Je n’ai pas la prétention de vous convaincre, pas plus que je ne pourrais dissuader un croyant catholique fervent d’adhérer au dogme de "l’immaculée conception".
Vous illustrez à merveille le genre de fidèle qui récite le catéchisme qu’on lui a appris. Mais en attendant, pas un mot sur "les toiles à deux balles" que je publie, qui pourtant valent des fortunes. Question : demandez-vous tout de même s’il ne faut pas être culturellement lobotomisé pour apprécier le "nu couché avec un chat" ? Paul Villach -
Un type surdoué qui sait tout faire et qui fait du Picasso, ça interroge et ça force en même temps le respect. Picasso ne déclenche aucune émotion chez moi, mais je ne me permettrais pas autant d’irrespect simplement parce qu’on n’aime pas.
-
PS : j’aime mieux ce qu’il faisait à ses débuts
-
M. Villach,
Vous vous discréditez vous-même dans cet article. C’est dommage parce qu’en général je vous aime bien. Mais du coup, comme vous en avez de la chance !, je vais vous dire pourquoi :
1) En rejetant Picasso en bloc, alors qu’il avait largement le niveau de Goya avant ses 20 ans, vous prouvez que vous ne connaissez pas ce peintre. On peut ne pas tout aimer de Picasso, mais même un classiciste comme vous semblez l’être trouvera dans sa prolifique production de quoi s’exalter.
2) Si dans vos 30 années passées en Italie, vous n’avez jamais rien ressenti qui s’approche du syndrôme de Stendhal, pas la moindre petite jouissance artistique ou - pour descendre au niveau de vulgarité que vous utilisez dans le passage de la "chienne au musée" - si vous n’avez jamais attrapé une demi-molle (même pas devant le David, petit canaillou !) -, alors probablement il faut vous interroger sur votre niveau de sensibilité artistique.
3) Apparemment cela vous paraît impossible d’aimer à la fois les grands maîtres et Picasso. Vous semblez dire que tout les oppose et que du coup il faut choisir son camp. C’est un peu idiot non ? Je me range où, moi, j’aime à la fois Picasso et la plupart des grands maîtres... Suis-je damné par le Grand Inquisiteur Artistique ?
4) Une meilleure connaissance de l’histoire artistique vous amènerait sans doute à être un peu moins péremptoire. La plupart des grands maîtres ont été vilipendés de leur vivant... et encore longtemps après. Et puis, Picasso n’a rien à voir avec l’art contemporain, enfin !!!
5) L’art contemporain ne se réduit pas à l’art contemporain "officiel". Qu’entendez-vous par cet adjectif ? Xavier Veilhan, Louise Bourgeois, Raynaud, Klein ??? L’art contemporain se caractérise par une extrême diversité des formes. Le réduire à l’adjectif "officiel", franchement, c’est limite niais. Mais bon, vous avez probablement utilisé cet adjectif pour faire un effet de manches...
6) Réduire la problématique à quelque chose comme "c’est bien si c’est aussi joli que les jambes d’une jolie gonzesse", c’est un peu court... Où sont les gambettes et la croupe dans un Pollock ou un Rothko ? (Mais peut-être n’éprouvez-vous rien devant un Pollock ou un Rothko ?) L’Art n’est pas que le Beau. Mais vous le savez sans doute vous-même. Et puis, les canons de la beauté évoluent ausi. Mais vous le savez sans doute vous-même (bis).
L’art est une transcendance, arrêtez de penser en termes manichéens j’aime/j’aime pô. Soyez donc un peu agnostique, laissez-vous happer par les tableaux, les peintres n’ont qu’une envie, c’est de vous faire entrer dedans ! Laissez-vous faire, vous prendrez beaucoup plus de plaisir, votre champ visuel décuplera comme sous l’effet d’un petit rail, vous deviendrez plus intelligent (j’ai corrigé, j’avais écrit la même chose mais avec une double négation...) et vous aurez des sujets à aborder avec les chiennes de musée aux longues pattes.
En prime ça évitera aux gens qui connaissent un peu la géographie de penser que les Carinthiens sont de gros beaufs réactionnaires (je suis partiellement Carinthien et ça me chagrine d’autant plus que c’est bourré de bons peintres là-bas).
cotcodec
PS : certes, votre article a le mérite de faire re-réfléchir à certaines questions... mais on pouvait légitimement les penser résolues...
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@ Cotcodec
"votre article a le mérite de faire re-réfléchir à certaines questions... mais on pouvait légitimement les penser résolues... "
Merci de bien vouloir le reconnaître.
Quant à "l’art" et "la transcendance", montrez moi dans le "nu couché avec un chat" où se niche votre transcendance ? Paul Villach -
n’a rien à dire 11 octobre 2008 01:29Picasso contre Georges de Latour.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:La_Tour.jpg
En comparaison Picasso va vous apparaître inculte, ignare maladroit et sans talent.
Au premier coup d’œil ce tableau de Georges de la Tour vous paraîtra banal. Ce n’est qu’une scène de la vie ordinaire.
Un menuisier travaillant sous la lumière d’une bougie tenue par un enfant. Banal, archi banal. Mais Bon Dieu arrêtez-vous un moment et contemplez ce chef d’œuvre de banalités.
Remarquez que c’est bien la lumière de la bougie qui éclaire et non pas le néon blafard du musée. Ce tableau est pratiquement monochrome. L’ocre domine mais vous aurez le sentiment que ce tableau est riche en couleur tellement les dégradés de lumière sont infinis allant du plus sombre au plus lumineux. Georges savait manier sa palette.
Si vous n’êtes pas pressé, descendez donc aux détails. D’abord les visages. Le portrait du profil de l’enfant est d’un réalisme époustouflant. Je suis sûr que si nous allions nous trimballer dans la région où vivait Georges de la Tour, nous trouverions encore des enfants lui ressemblant.
La calvitie du menuisier est à peine dessinée mais archi présente. Au fait le menuisier, il regarde quoi ? Son travail ou l’enfant ? Posez-vous la question. Je défendrais qu’il regarde l’enfant. Le tableau en devient vivant. Ça bouge. L’ouvrier pose son pied sur le bois qu’il travaille. On sent son effort qu’il produit pour tourner son outil. Il est costaud car en même temps il regarde l’enfant et du coup nous pensons qu’il travaille avec facilité.
Tout dans ce tableau est exprimé par contraste. Le visage de l’enfant hyper éclairé semble exprimer de l’amour. Il n’y a pas de crainte mais de la confiance ou de la complicité. L’enfant apporte son aide. Il protège la flamme de la bougie avec sa main, ses doigts en deviennent transparents. Si prés ! Ça devrait brûler ! Et pourtant non, la scène exprime la douceur où il serait permis de penser à l’enfance du petit Jésus avec Joseph.
Mais il faut bien arrêter-là cette critique mais je tiens à vous dire que dans ce tableau, il y a une mise scène. Je dirai qu’elle est théâtrale et en plus il y a un jeu d’acteur contenu dans les expressions.
Pour finir, c’est œuvre nous dit beaucoup de choses sur le comment vivaient les gens à cette époque car nous voyons leurs habits, leurs chausses et leurs outils.
Nous demandons aux artistes non pas de nous faire de belles choses mais de témoigner pour les générations futures de ce que nous ressentons, de ce que nous vivons. Avec Picasso, les générations futures apprécieront notre futilité et notre arrogance car nous prenons ce qui est laid pour du beau.
Le chef d’œuvre de Picasso, c’est la vanité et le baratin pour nous faire croire qu’il était un
avant-gardiste original mais les fous aussi sont des originaux.
Picasso est une vieillerie pour les marchants de breloques.
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Picasso une vieillerie, alors qu’il fait l’éloge de de La Tour !
On a vraiment affaire à des spécialistes, là-dessus !
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Le génie de Picasso, c’est d’avoir rajeuni en vieillissant.
Jeune, il fait des œuvres de maîtres, vieillissant, il a fait des œuvres d’enfants.
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@Jonas : En une seule phrase vous avez dit tout de Picasso et de sa démarche ! Bravo.
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Cette phrase de Jonas non seulement résume fort bien l’itinéraire de Picasso (son art se débilite progressivement), mais on peut en fait l’étendre à toute l’histoire de l’art moderne, qui est une des manifestations spirituelles les plus aïgues du nihilisme l’occidental, avec les deux guerres mondiales, les camps de la mort et la destruction de l’environnement et des espèces animales.
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pablopicasso 11 octobre 2008 08:28Laissons Villach résumer son propre article en prélevant une phrase de son article qui dit tout de sa propre analyse critique : "S’il est un nom de peintre que les plus incultes peuvent citer, c’est le sien."
Vrai : Cet article n’est qu’une citation du nom du grand peintre par un des plus incultes !
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Picasso s’est approprié Velasquez et Paul Villach Bouvard et Pécuchet. Dans un cas on assiste à une évolution de l’art pictural, laquelle évolution deviendra bien plus radicale avec l’abstraction, dans l’autre à une révolution dans la pensée critique qu’on espère indépassable : parler avec une inébranlable assurance de ce à quoi on ne pige rien, comme par exemple l’exigence de l’artiste à créer du neuf à partir de l’existant.Du même auteur, on attendra avec impatience la mise au pilori de la Nouvelle Vague, du nouveau roman, de toute l’architecture depuis le style Art déco, de la musique savante post-Wagner enfin, et la réhabilitation de Jean Girault (le réalisateur du Gendarme de St-Tropez), du regretté Guy des Cars (Guy des gares comme disaient les jaloux de son immense talent), du baron Haussmann et de Sambre et Meuse jouée par l’orphéon municipal.-
Oui.
Et la réhabilitation de l’immense talent de Paul Deroulède !
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Bois-Guisbert 11 octobre 2008 10:34Picasso s’est approprié Velasquez et Paul Villach Bouvard et Pécuchet.
Et vous Marie-Chantal ! A chacun ses sources d’inspiration. -
Je suis content de vous annoncer que le procès de l’architecture moderne a déjà commencé dans les livres de l’auteur états-unien James Howard Kunstler, ainsi que dans la pratique de l’architecture verte aux Etats-Unis.
La critique du modernisme dans sa totalité et son totalitarisme prendra de plus en plus d’ampleur avec le déclin des énergies fossiles et de l’industrialisation à outrance qui ont rendu possible le modernisme, son extrémisme et son fanatisme.
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@ mathias delfe
Pensée profonde que la vôtre ! J’aurais toutefois préféré que vous l’exprimiez en quelques mots utiles sur ce qui m’échappe dans le "nu couché avec un chat". Apprenez que la récitation du catéchisme appartient à un certain âge que vous me semblez avoir dépassé, si j’en juge par la photo en tête de votre commentaire. Paul Villach -
Bois-Guisbert 11 octobre 2008 10:31La peinture, comme la sculpture, se mesure à l’ampleur et la profondeur des émotions qu’elle inspire. Picasso n’en provoque aucune.
Il fait se pâmer les snobs et les imbéciles, qui souvent ne font qu’un, et il terrorise les naïfs qui n’osent pas afficher leur répulsion face au triomphe de la Laideur, dans ce qu se voudrait de l’art.
Merci à Paul Villach d’avoir dégonflé la baudruche. Qui ne s’illusionnait guère sur elle-même, comme en témoigne sa lettre au philosophe italien Giovanni Papini (qui ridiculise dinitivement les Picassistes) :
« Les raffinés, les riches, les oisifs, cherchent le nouveau, l’étrange, l’extravagant, le scandaleux. Et moi-même, depuis le cubisme et au-delà, j’ai contenté ces maîtres et ces critiques avec toutes les bizarreries changeantes qui me sont passées par la tête, et moins ils me comprenaient, et plus ils m’admiraient.
« A force de m’amuser à tous ces jeux, à toutes ces fariboles, à tous ces casse-tête, rébus et arabesques, je suis devenu célèbre, et très rapidement. Et la célébrité pour un peintre signifie ventes, gains, fortune, richesse.
« Mais quand je suis seul à seul avec moi-même, je n’ai pas le courage de me considérer comme un artiste dans le sens grand et antique du mot. Ce furent de grands peintres que Giotto, Le Titien, Rembrandt et Goya : je suis seulement un amuseur public qui a compris son temps et a épuisé le mieux qu’il a pu l’imbécillité, la vanité, la cupidité de ses contemporains. C’est une amère confession que la mienne. Mais elle a le mérite d’être sincère. »
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On attendait, l’expertise de Bois bidule, et son esprit toujours éclairé par les lumières flageolantes du XIXème siècle décadent : on n’est pas déçu.
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Bois-Guisbert 11 octobre 2008 11:03Non, sisyphilitique, trouver la Maja Nue de Goya moins désirable que sa "copie" par Picasso, ce n’est pas normal, c’est d’un esprit malade, corrompu par les modes du temps.
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Bien entendu, le fait que l’argumentation rationnelle est sans effet sur ces personnes (voyez Sisyphe ci-dessus qui fait l’intelligent en me répondant par l’image d’un mec qui ronfle) ne veut nullement dire que des polémiques telles que celle qui anime ce fil ne soient pas salutaires et indispensables, car la polémique laisse des traces et est instigatrice, même dans les esprits les plus colonisés par la propagande du monde moderne et les plus réfractaires.Pour terminer, on peut tout de même recommander quelques livres frondeurs, à l’ intention de ceux qui sont capables de plus d’ouverture d’esprit, et pour montrer que la discussion sur le statut et la légitimité du modernisme en art a commencé et qu’elle est menée par toutes sortes d’auteurs et selon divers degrés de radicalité :Jean-Philippe Domecq, Artistes sans art ? (Editions Esprit, 1994, repris par Pocket en 1999)Jean-Philippe Domecq, Misère de l’art (Calmann-Lévy, 2001)Jean-Philippe Domecq, Nouvelle Introduction à l’art du XXème siècle (Flammarion)Marc Jimenez, La querelle de l’art contemporain (Folio, 2005)Sege Guilbaut, Comment New York vola l’idée d’art moderne (Editions Jacqueline Chambon, 1996 ; repris par Hachette)Jean Clair, Considérations sur l’état des beaux-arts. Critique de la modernité (Gallimard, 1983)Jean Clair, Responsabilité de l’artiste. Les avant-gardes entre terreur et raison (Gallimard, 1997)Jean Clair, De Immundo : apophatisme et apocatastase dans l’art d’aujourd’hui (Editions Galilée, 2004)Jean Clair, Du surréalisme considéré dans ses rapports au totalitarisme et aux tables tournantes (Mille et une nuits, 2003)Jacques Soulillou, L’impunité dans l’art (Seuil, 1995)Christian Delacampagne, Ou est passé l’art ? Peinture, photographie et politique (1839-2007) (Editions du Panama, 2005)
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@ Bois Guibert
Je vous dirais bien que vous parlez d’or, si l’expression ne renvoyait fâcheusement à la fortune des milliardaires qui ont trouvé dans Picasso une valeur refuge pour leur or, dont il ne faut surtout pas entamer le crédit au risque de voir ces malheureux avec des croûtes sur les bras.
Merci en tout cas de votre intervention dans cette bagarre qui suscite des prurits géants. Paul Villach -
@ Pierre
Je vois, Pierre, que vos observations si pertinentes puisent à des sources qui ne me sont pas étrangères, même si, encore une fois, je tiens la confrontation personnelle comme l’expérience fondamentale nécessaire de la connaissance, dût-elle être éclairée, bien sûr, par l’histoire et les expériences d’autrui. Merci !
Vous aure remarqué, comme moi, - je ne cesse de le répéter dans mes répliques - que pas un de ces thuriféraires n’a livré un seul mot qui dise en quoi le "nu couché avec un chat" mérite aujourd’hui d’être exhumé, si ce n’est pour servir de pièce à conviction d’une croyance étonnante répandue dans certains groupes sociaux à un moment historique donné. Paul Villach -
A SisypheEn fait, si tu ne comprends rien à Picasso, tu ne comprends rien non plus à Rembrandt ni à l’art en général, c’est pourquoi l’opinion des réactionnaire obtus est sans intérêt aucun. Leurs précurseurs ont voulu interdire l’usage de la perspective, la représentation de la nudité, se sont scandalisés du clair-obscur puis des couleurs trop éclatantes, ont interdit de salon les Impressionnistes, etc.. Bref, tout ce qui, à un moment, était nouveauté.Et ils s’en prennent encore à Picasso, un « classique » en somme, comme Kandinsky, Klee, Miro. Que serait leur rage idiote s’ils connaissaient Soulages, Dubuffet, Newman, Klein, Pollock, Rothko, De Kooning, et tant d’autres abstraits, tous eux-mêmes déjà entrés dans l’histoire de la peinture avec l’approbation de milliers de leurs confrères, de dizaines de millions d’amateurs, et au grand regret des sots pour lesquels l’incompréhension et l’ignorance de l’acte créateur fait office de jugement.-
A SisypheEn fait, si tu ne comprends rien à Picasso, tu ne comprends rien non plus à Rembrandt ni à l’art en général, c’est pourquoi l’opinion des réactionnaire obtus est sans intérêt aucun. Leurs précurseurs ont voulu interdire l’usage de la perspective, la représentation de la nudité, se sont scandalisés du clair-obscur puis des couleurs trop éclatantes, ont interdit de salon les Impressionnistes, etc.. Bref, tout ce qui, à un moment, était nouveauté.Et ils s’en prennent encore à Picasso, un « classique » en somme, comme Kandinsky, Klee, Miro. Que serait leur rage idiote s’ils connaissaient Soulages, Dubuffet, Newman, Klein, Pollock, Rothko, De Kooning, et tant d’autres abstraits, tous eux-mêmes déjà entrés dans l’histoire de la peinture avec l’approbation de milliers de leurs confrères, de dizaines de millions d’amateurs, et au grand regret des sots pour lesquels l’incompréhension et l’ignorance de l’acte créateur font office de jugement.-
Bois-Guisbert 11 octobre 2008 12:00Je vais vous entretenir, Delfe, d’un type tout simple, sans culture ni instruction, le souffle coupé, devant L’Allégorie de la peinture, de Vermeer. Il dit : - C’est beau, parce que les mots lui manquent.
Le même, devant Le Rêve"ou Le Baiser, demande : - C’est quoi ? parce qu’il n’en a rien à foutre de l’"acte créateur". Même s’il n’a jamais entendu parler de celui de Piero Manzoni. Et il sait, d’instinct, qu’il n’y a rien à comprendre !
s’ils connaissaient Soulages, Dubuffet, Newman, Klein, Pollock, Rothko, De Kooning
Ou encore Dix, Malevich, Kokoschka, Chagal, Beckmann, Nolde, Munch, Grosz... parce qu’il n’y a pas que des Français et des Américains. -
Je vais vous entretenir, Bois-Guibert, d’un type tout simple, sans culture ni instruction, le souffle coupé, devant La Grande Baigneuse de Picasso. Il dit : - C’est beau, parce que les mots lui manquent.
Vous, comme tous les philistins qui ne voient midi qu’à leur propre porte, vous êtes incapable non seulement de comprendre, mais encore d’admettre que ce que vous n’aimez pas puisse être apprécié (y compris de tous les professionnels) et que votre opinion étroitement bornée comme votre sensibilité très limitée puissent ne pas détenir la vérité.
C’est bien d’ajouter à ma liste de créateurs déjà (hélas, peut-être) muséifiés la vôtre, mais pour vous ce n’est qu’une liste qui ne veut rien dire. -
Sachez, Mathias Delfe, que je n’éprouve pas plus de difficultés à comprendre qu’on puisse apprécier l’art d’avant-garde et toutes les nullités de la peinture abstraite et plus généralement de l’art contemporain (art conceptuel, arte povera, art féministe, Earth art, art post-minimaliste, art vidéo, performance art, et cetera) que je n’en éprouve à comprendre qu’il y ait des gens qui apprécient le Coca-Cola, les cigarettes, l’opium, l’héroïne, les bagnoles et les motos polluantes, et bien d’autres trucs que les êtres humains apprécient. C’est pas plus sorcier que cela. Contrairement à ce vous pensez, c’est pas si profond que cela l’art moderniste. -
Bois-Guisbert 12 octobre 2008 12:35Au point où nous en sommes, Delfe, je ne vous demande pas de comparer l’expression de courroux contenu par la conscience précoce de son rang, de l’Infante Marguerite-Thérèse d’Autriche, par Vélasquez (portrait de 1655), et les yeux morts de cadavre boursouflé par une immersion prolongée, de son équivalent picassesque…
Je vous remercie, Pierre, pour vos renseignements biographiques. Je connaissais déjà les bouquins de Delacampagne, de Jimenez et de Soulillou (L’impunité de l’art), mais je ne saurais trop vous recommander d’ajouter à cette liste Le massacre de la sensibilité, de Georges Mathieu, Les cocus du vieil art moderne, de Dali, mais également Le procès de la culture, d’Ivan Gobry qui élargit le débat à a modernité. -
@ Delfe
Toujours cette aphasie sur un "nu couché avec un chat" ? Cessez de faire diversion. Paul Villach -
Vous ne voudriez pas cesser de faire une fixation sur le nu avec un chat, monsieur Villach ?
Vous aggravez votre inculture, en réduisant le travail et l’oeuvre de Picasso à UN tableau, alors qu’il en a fait plus de 1.000
Une oeuvre s’appréhende dans sa globalité, avec son évolution, ses différentes phases, son apport à la peinture de l’époque, etc...
Continuer dans votre fixation ne marque que votre propre parti-pris, et votre mauvaise foi.
Continuez dans votre fascination extatique de Goya, et lachez nous la grappe avec votre nu au chat ; renseignez vous un minimum, et cessez de parler pour ne rien dire d’autre qu’étaler votre méconnaissance de l’art.
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Euh, non, Villach, je ne suis pas aphasique sur « Le nu avec un chat », j‘ignorais même que vous m’en entretinssiez un jour !
Je crois que Sisyphe vous l’a rappelé, vous faites vôtre un discours qui ne date pas de 50 ans comme il le soulignait, mais plutôt de 75, du temps où l’extrême droite dénonçait « l’art décadent » dont le Catalan était le chef de file.Ce discours était en veilleuse depuis une génération peut-être, au point que les jeunes artistes considèrent Picasso comme l’Abstraction lyrique considérait l’Impressionnisme (une horreur pour vous, j’imagine : des peintres myopes !) -de l’art en boîte pour les musées- et puis, comme l’époque est versaillaise, on voit ressurgir sous certaines plumes racies qui se rêvent intempestives les propos sur Pablo que tenaient l’épicière de mon enfance (qui n’est pas d’hier).Rien sur la radicalité nouvelle du regard, rien sur le mouvement, rien sur la couleur, rien sur la composition, rien sur la subversion des formes, rien que l’aveu involontaire de l’incompétence à comprendre.S’il existe bien un conformisme, c’est de considérer comme vous que la terre est au centre de l’univers ou qu’une figure humaine ne peut être qu’une représentation anthropométrique.Apprécier un art demande une certaine culture de celui-ci, « l’émotion » ne suffit pas, sinon les collégiennes qui se pâment devant les produits de la Star’Ac auraient raison de mépriser Bach.Dénigrer Picasso sans nuance, c’est nul, ça révèle au pire une sensiblité de tortue ou, au mieux, un goût pour le « joli » à l’ancienne confondu avec l’amour du Beau.« A la fin de sa vie,Velasquez ne peignait plus rien de défini… » écrivait Elie Faure dans sa remarquable Histoire de l’Art. Eh oui ! né quelques siècles plus tard, Velasquez, peintre abstrait, aurait trouvé Picasso bien timide ! -
@ Sisyphe
Mais Sisyphe, le "nu couché avec un chat" vous laisssant sans voix, - et comme je vous comprends - vous avez le choix parmi les exemples que j’ai ajoutés en fin d’article. Allez-y ! Trouvez ne serait-ce qu’un mot intelligent pour justifier ces croûtes. Quittez vos cours de potaches, argumentaire pour soutenir la cote d’une valeur boursière menacée ! Paul Villach -
@ Delfe
Ah "la radicalité du regard" ! Je suppose que vous savez ce que vous dites ? Moi, je ne comprend pas. Même chose pour "la subversion des formes". Mais qu’est-ce que ça veut dire , sinon l’éloge du chaos ?
On se gargarise de mots, "radicalité", "subversion", "révolution"... en bombant le torse de préférence. On voit ce que ça a donné : désorientation, hébétude, et libre champ au libéralisme inculte, même en matière de finances, puisque les rusés personnages qui revendiquaient l’absence de règles, sauf celle du marché, n’ont même pas pressenti qu’ils sciaient la branche sur laquelle ils étaient assis.
Pour le "nu couché avec un chat", il faut trouver autre chose pour ne serait-ce que donner envie non seulement de l’apercevoir, mais de revenir le contempler. Paul Villach
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Oh oui, mon cher Villach, ,je sais ce que je dis ! J’ai l’esprit libéré des conformismes, y compris de ceux qui radotent la même antienne réactionnaire depuis trois-quarts de siècle en se croyant pertinents ; je juxtapose sans crainte une reproduction de La Tour et une autre de Picasso, je sais que le génie les combine. C’est plutôt vous qui ne savez pas de quoi vous parlez, car l’art , au moins dans sa dimension plastique, vous est manifestement étranger, je vous l’ai déjà écrit.Et puis, quoique je ne fasse pas moi-même profession de modestie, encore que modeste je le sois assez pour vous répondre, ,je pense qu’il faut tout de même réfléchir à deux fois au risque de se couvrir de ridicule avant de conchier en bon philistin satisfait de ses limites l’expertise de milliers d’artistes, de conservateurs et de critiques professionnels pour la réduire à une triviale spéculation financière (à ce compte-là valable pour la moindre esquisse du Greco).Quant à votre sortie totalement hors contexte, « puisque les rusés personnages qui revendiquaient l’absence de règles, sauf celle du marché, n’ont même pas pressenti qu’ils sciaient la branche sur laquelle ils étaient assis ", elle m’évoque celle-ci, que j’ai éditée le 8 octobre in La crise du capitalisme,une chance pour l’écologie politique ?*, « la rapacité des actionnaires qui, à force d’exigences de rendement exorbitantes ont fini par scier la branche d’où ils comptaient leur bénéfice annuel à deux chiffres ». »Nous tombons au moins sur un point d’accord. Est-ce bien rassurant ?* Le Post puis Agoravox le jour suivant. -
Matthias Delfe invoque les grands nombres :"l’expertise de milliers d’artistes, de conservateurs et de critiques professionnels pour la réduire à une triviale spéculation financière". Le critère de la vérité maintenant, c’est le nombre de gens qui entretiennent une certaine croyance ! A cette aune-la, je suppose que le parti nazi, avec ses millions de membres (qui comptaient des savants et des hommes de Dieu non moins que des balayeurs de rue), avait raison dans son évaluation du statut sous-humain des juifs et d’autres indésirables. Quel désespoir, cette fuite en avant dans l’autorité des milliers ! Et dire que Matthias Delfe venait de nous raconter combien il était peu conformiste.
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